L'Afrique
Cours : L'Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucie Lemaire • 13 Mai 2020 • Cours • 3 560 Mots (15 Pages) • 523 Vues
L’Afrique : les défis du développement
Le Sahara : ressources, conflits
Le Sahara est le plus grand désert du monde, il fait environ 8,5 millions de km², il est à cheval sur 10 états, aux frontières héritées de l’époque coloniale. Environ 12 millions d’habitants (aux marges) mais seulement 2 millions en dehors de la vallée du Nil. Une population sédentaire et urbaine à 80% dans les oasis et les villes (Nouakchott en Mauritanie, Agadez au Niger).
Un espace à forte contraintes disposant d’importantes ressources convoitées
C’est un espace qui est un domaine de l’aridité, les précipitations sont inférieures à 200 mm par an. Il n’y a pas un paysage uniforme, erg représente 20% (dunes de sables), et reg représente 80%. Quelques espaces montagneux : Hoggar en Algérie, Tibesti en Libye et au Tchad culminent à environ 3000m d’altitude.
Les ressources du désert Saharien
Depuis les années 1950, le Sahara est de nouveau convoité pour ses ressources :
D'importants gisements d'hydrocarbures : Les champs pétroliers sont particulièrement étendus au Nord du désert
L’Algérie est le 12ème exportateur mondial de pétrole et le 3ème de gaz. La Libye est le 18ème exportateur mondial mais possède 40% des réserves pétrolières de l'Afrique.
Des infrastructures multiples sont mises en place pour mettre en valeur les hydrocarbures : raffineries (ex : Arzew, Alger, Tripoli), oléoducs et gazoducs, terminaux pétroliers.
Des ressources minières sont abondantes : fer (Mauritanie), uranium (Niger), potasse, phosphate (Maroc, Tunisie) ....
L'exploitation des ressources n'est pas synonyme de développement : la rente est confisquée par les détenteurs du pouvoir (corruption). L'économie de rente rend les pays concernés dépendants de la conjoncture internationale et nuit au développement d'une économie diversifiée.
D'immenses réservoirs d'eau souterraine : réserves aquifères de fossiles sont utilisées pour l'irrigation dans l'agriculture (fronts pionniers agricoles et agriculture traditionnelle), mais également pour approvisionner les pôles urbains.
Développement du « tourisme d'aventure »
Un espace convoité
Compétition pour ces ressources : s'effectue entre les FTN des pays développés et des Etats émergents.
De la concurrence est présente entre les anciennes puissances coloniales, la France et le Royaume-Uni, mais aussi les Etats-Unis, et la Chine. Avec l'appui des Etats, les FTN ont mis en place des stratégies pour s'accaparer la rente du pétrole ou des minerais. Des permis d'exploration ont récemment été négociés avec des groupes chinois, canadiens, australiens et indiens. L'hégémonie française sur une grande partie de cette région est donc aujourd'hui battue en brèche.
La Chine utilise la "diplomatie du cadeau" : échanger des concessions contre la construction d'infrastructures et en échange de versement d'une large partie des bénéfices.
Exemple : L'uranium au Niger : production actuelle est exclusivement celle du groupe Areva (France)
Lorsque l'exploitation des ressources sahariennes est menacée : les puissances occidentales n'hésitent pas à intervenir directement, comme l'armée française au Mali pour secourir un pays ami envahi par des groupes djihadistes, mais également pour sécuriser l'exploitation et le transfert des ressources provenant des autres Etats proches (mine d'uranium au Niger).
Un ensemble parcouru par un nombre croissant de flux
Dès le Moyen Âge : des caravanes empruntent les routes commerciales (routes caravanières) qui le traversent, transportant de l'or, de l'ivoire, des esclaves, du sel... Ce commerce se réduit à partir du XVIe siècle, les Européens préfèrent les routes maritimes, le recul est renforcé par la colonisation de l'Afrique au XIXème
Le commerce transsaharien renait dans les années 1960 : les camions ont remplacé les dromadaires, la route joue un rôle majeur. Pour intégrer le Sahara au territoire national, les Etats ont développé des équipements : routes, voies ferrées, aéroports, oléoducs et gazoducs.
Un espace traverse par des flux migratoires importants : une zone tampon entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne : zone de transit pour les migrants subsahariens qui tentent de gagner l'Europe malgré le programme européen FRONTEX de 2008.
L'immigration clandestine est une source d'enrichissement pour les passeurs et pour les autorités locales corrompues.
Un espace traversé par de nombreux flux illicites : le Sahara est une vaste zone de non-droit : porosité des frontières et faiblesse des polices nationales facilitent les trafics. 15 % du trafic de cocaïne transite par l'Afrique de l'Ouest pour remonter vers l'Europe. Le trafic de drogue est associé à celui des armes. Il y a aussi la contrebande de voitures, cigarettes, essence... Les groupes qui se livrent à ce commerce sont souvent liés aux groupes djihadistes qui opèrent dans la région, qui perçoivent un tribut lors du passage des marchandises dans les régions qu'ils contrôlent.
Un espace soumis à de multiples tensions et conflits
Les tensions frontalières
10 Etats indépendants se partage l'espace saharien : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Soudan. Le concept de frontière n'existait pas dans cette zone avant la colonisation. D'où un certain nombre de confits interétatiques au moment de la décolonisation. Certaines limites d'Etats sont encore : discutées comme entre le Maroc et l’Algérie, au Soudan ou non reconnues comme pour le Sahara occidental.
Sahara occidental : se trouve à l'ouest du Sahara, sa superficie est de 266 000 km² et 450 000 habitants (Sahraouis) y habitent.
C’est une ancienne colonie, l'Espagne s'est retirée en 1975, car il y avait des épisodes guerriers entre le Maroc et le Front Polisario (rebelles), un cessez-le-feu fut signé en 1991 par ONU, mais ni le Maroc, ni le Front Polisario ne renoncent à leurs revendications sur ce territoire. Depuis les années 80, un mur de sable
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