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Histoire de l'économie et du management

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Par   •  14 Mars 2019  •  Chronologie  •  6 295 Mots (26 Pages)  •  615 Vues

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Note de synthèse

Histoire de l’économie et du management

[pic 1]

Marine Valmont - Lorraine De Groote - Louise Butel

François De Geofroy - Mathieu Jacqueline

Willia Zouaoui - Islam Hamdoune

Samia Makhtoum

I- Les modes d’organisation de l’entreprise à l’origine de l’avènement de         la société de consommation

        Du XIXème siècle jusqu’à la fin du XXème siècle, les techniques manégériales se sont imposées comme de véritables moteurs pour l’économie. Plus que de simples modes de gestion de l’entreprise, les théories du management se sont érigées en modèle économique global. Elles ont été été à l’origine d’une période de croissance économique sans précédent (A), mais également de changements sociaux majeurs comme l’augmentation du niveau de vie des travailleurs et la naissance de la société de consommation (B).

A. L’innovation managériale comme levier de croissance économique et de                performance

        A partir des années 1880, avec la révolution industrielle, de nouveaux modes d’organisation du travail sont théorisés dans un but de productivité. Les ateliers de production sont réorganisés selon une nouvelle méthode : « l’organisation scientifique du travail » (OST) selon Frederick Taylor aux États-Unis ou la « gestion scientifique du travail » selon Henri Fayol en France, permettent d’éliminer les gaspillages et de réduire les coûts, en parcellisant les tâches employé par employé.

        Cette nouvelle méthode de production moderne va révolutionner la structure de l’entreprise et créer de la croissance puisqu’elle va considérablement augmenter le rendement des entreprises, et notamment des industries qui l’adoptent[1]. En effet, ce nouveau modèle managérial s’inspire des théories d’Adam Smith[2] et part du principe que chaque salarié dispose d’un avantage et de compétences particulières dans un domaine précis. Ce salarié a alors intérêt à se spécialiser dans ce domaine puisque son expertise va lui permettre de travailler plus rapidement et d’augmenter son rendement. Ainsi, l’organisation scientifique du travail consiste à attribuer une tâche précise à un employé au sein de la chaîne de production. Taylor est l’ingénieur le plus connu en la matière puisqu’il a inspiré ce nouveau modèle à toutes les usines du monde au début du XXème siècle : la recherche du « the one best way » (le meilleur chemin possible pour produire)[3].

        

        Dans le modèle de Taylor, trois catégories de personnes doivent être identifiées dans l’entreprise et se voir attribuer des tâches différentes : les dirigeants, les ingénieurs et les exécutants. Selon lui, il faut confier à des ingénieurs le soin d’observer les ouvriers au travail afin qu’ils puissent analyser, décortiquer, décomposer ces gestes pour tenter de les réduire et d’améliorer leur efficacité en les chronométrant. Puis ils vont faire transmettre aux ouvriers, par l’intermédiaire des contremaîtres, ces nouvelles façons de travailler qui vont permettre d’économiser les gestes inutiles et de gagner du temps[4].

        Ensuite, à cette division verticale des tâches s’ajoute la division horizontale des tâches déjà introduite par Adam Smith et consistant à décomposer le « process » de production en tâches simples et segmentées n'exigeant plus la maîtrise d'un « métier » mais une simple accoutumance à un geste répétitif. Cette segmentation s'accompagne de la mise en place de normes contraignantes pour les opérateurs de base (chronométrage, travail posté, gestes prescrits, cadences de production imposées). Ce mode d'organisation est encadré d'une surveillance permanente de l'opérateur par sa hiérarchie, contremaîtres et cadres, et par un contrôle externe de la qualité de la production. La logique de rémunération introduite par Taylor s'appuie sur le salaire au rendement[5].

        Cette division du travail permet un meilleur rendement global de la chaîne de production puisque l’habilité de l’employé qui exerce une même tâche à répétition va logiquement s’accroître. Cette habilité permet un gain de temps considérable qui se perdait ordinairement quand les ouvriers passaient d’une tâche à une autre, totalement différente. Les coûts de production baissent également puisque le rendement est meilleur : chaque produit prend moins de temps à être réalisé ou assemblé et donc coûte moins cher à l’entreprise. Tout cela permet la réalisation d’économie d’échelle considérable et une augmentation de la productivité globale de l’entreprise. L'ensemble du système productif est plus efficient. Cela se répercute sur l’offre de l’entreprise : la quantité des marchandises produites augmente et leur coût unitaire baisse. La production de masse est créée.

        Ensuite, Henry Ford va développer et prolonger les principes de l'OST qu'il applique dans sa production automobile[6]. Il créé le « fordisme ». Cette méthode de management s’inspire énormément du taylorisme mais va beaucoup plus loin puisqu’elle associe la production en grand nombre standardisée, le travail à la chaîne (chaîne mobile d’assemblage ou « assembly line ») et la consommation de masse. Un ouvrier qui travaille à la chaîne est un ouvrier qui effectue une tâche partielle et répétitive sur un produit qui soit se déplace devant lui (par un convoyeur), soit lui est transmis par son voisin sans qu’il y ait entre eux de possibilité de réaliser des « stocks tampon » (stocker les produits à usiner). La cadence à suivre est imposée par la vitesse du convoyeur (la chaîne). Tous les ouvriers sont dépendants, sont liés les uns aux autres puisque chacun effectue une tâche complémentaire de l’autre. Si l’un d’entre eux prend du retard, tous les ouvriers qui suivent sont pénalisés. Cette méthode a été immortalisée par le film Les Temps Modernes de Charlie Chaplin (en 1936).

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