Guerre d'algérie

'Algérie française est organisée en trois départements : l'Algérois, l'Oranais et le Constantinois. La France y affiche une politique d'assimilation : les Algériens sont sensés adopter progressivement le mode de vie des Européens. Or d'importantes inégalités apparaissent entre les deux communautés : la population algérienne est très majoritairement rurale, pauvre et n'accède que peu à la scolarisation primaire et encore moins supérieure, alors que les populations européennes, qui ne représentent que 11% de la population, sont urbaines et nettement plus riches et instruites. La politique d'assimilation est donc un échec en Algérie. Ces inégalités contribuent à alimenter le mécontentement des Algériens qui dès le 8 mai 1945 manifestent à Sétif en réclamant l'indépendance.

Influencés par les accords de Genève (juillet 1954) qui accordent l'indépendance à l'Indochine, des nationalistes algériens fondent le 31 octobre 1954 le FLN (dirigé par Ferhat Abbas) qui lance "l'Appel au peuple algérien" à entrer dans la lutte pour l'indépendance. Le 1er novembre 1954, "la Toussaint rouge", le FLN et ses combattants, les fellaghas, organisent une vague d'attentats visant les bâtiments et intérêts européens en Algérie. C'est rapidement l'engrenage de la guerre. Le FLN mène une guérilla à laquelle la France répond par l'envoi du contingent et l'utilisation de la torture.

La guerre d'Algérie déstabilise les gouvernements français et entraine la chute de la IVème République. Le retour aux affaires du général de Gaulle en juin 1958 (Vème République) puis son discours sur l'autodétermination en septembre 1959, ouvrent la voie à une sortie de crise. Les accords signés à Evian en mars 1962 mettent fin à la guerre et conduisent en juillet à l'indépendance de l'Algérie. Celle-ci à pour conséquence le départ précipité des 800 000 Pieds noirs et de 43 000 Harkis afin de fuir les violences à leur encontre. A leur arrivée en France, ils sont installés dans des camps.

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