Grandeur et déclin d’une entreprise familiale au XXème siècle

Introduction :

Aujourd’hui Nestlé est une grande entreprise internationale qui a fait 4,478 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2016. Son siège social français se situe dans les anciens locaux de l’entreprise Menier à Noisiel que nous avons eu l’occasion de visiter le 9 novembre dernier.

Nous allons donc expliquer comment une entreprise avec une si grande renommée a pu décliné.

I / Grandeur de cette entreprise

Innovations

Innovations architecturales

Développement qui entraîne une réorganisation totale du site de 1860 à 1874.

ex : construire un barrage à déversoir mobile pour renforcer le potentiel hydraulique, construire des nouveaux bâtiments ou l’habillage du moulin.

En 1874 il fait construire la cité ouvrière sur 20 hectares pour ses ouvriers qui ‘engloutit’ le village de Noisiel (150 habitants) : le premier bâtiment construit fut l’Hôtel de Ville actuel qui était l’école à l’époque (1874).

Les innovations au niveau des bâtiments industriels et les machines sont aussi importantes. Les machines des Menier sont décrites comme innovantes, sécurisées et hygiéniques. En effet, le moulin utilisé pour son énergie hydraulique avec ses ossatures apparentes, la “Cathédrale” un des premiers bâtiments en béton, la “Halle Eiffel” ou encore le froid artificiel (une invention des Menier) témoignent de la modernité et de la grandeur de l’entreprise. Nous pouvons également penser à l’invention de la tablette de chocolat en 1836 qui à révolutionné l’industrie du chocolat aujourd'hui les tablettes étant omniprésentes dans les magasins

La cathédrale La halle Eiffel

Pouvoir politique de la famille

La dynastie des Menier joue un grand rôle au niveau politique à Noisiel. En effet, les fils sur plusieurs générations sont maires de la ville. La mairie de la ville montre le pouvoir politique passé de la famille de part la beauté du bâtiment qui montre que la famille a mis un point d’honneur à sa construction mais également à l’intérieur de part les armoiries de la famille et les fèves de cacao.

Armoirie du plafond de la mairie

Une cité moderne : de réels avantages pour les ouvriers

Les maisons construites à Noisiel ne sont pas toutes collées les unes aux autres comme dans certaines cités ouvrières (telles que la cité ouvrière du Becquet spécialisée dans les textiles),

Logements cité ouvrière du Becquet

au contraire elles sont individuelles, comportent plusieurs pièces ainsi qu’un jardin individuel. Ces maisons permettent alors de créer une vraie structure familiale grâce aux chambres séparées, une meilleure alimentation (potager,basse-cour) mais également moins de propagation au niveau des maladies.

On a également des commerces, une maison de retraite qui facilitent la vie des ouvriers

L’école gratuite contribue également à la modernité de la ville, en effet l’actuel Hôtel de Ville était l’école à l’époque (1874). Cette école était gratuite, laïque (car Emile était profondément anticlérical) et obligatoire. Ce furent les enfants de Noisiel et ceux des ouvriers qui y allèrent, les enfants d’ouvriers étaient d’obliger sinon leurs parents se faisaient renvoyer. Les enfants ayant eu les meilleurs résultats en fin d’année recevaient un prix et avaient l’occasion de partir en vacances (qui étaient financées par Emile Menier). Une classe gardienne avait aussi été construite juste à côté de l’école. Pour les Menier c’était un avantage à long terme car ils avaient pour objectif que les enfants travaillent à l’usine après.

Logements de la cité ouvrière Menier

Actuel Hôtel de ville de Noisiel (ancienne école)

Une entreprise au coeur de la mondialisation

Émile-Justin Menier s’appuie sur un réseau dense de comptoirs commerciaux, en

particulier au Brésil, au Mexique et à la Trinité, et en 1862 achète deux terrains au Nicaragua pour y exploiter des cacaoyères, l’une le Valle Menier de 1500 hectares, l’autre le San Emilio de 6000 hectares.

Le chocolat exigeant du sucre pour sa préparation, Émile-Justin Menier s’était acquis des positions fortes dans les deux principaux départements betteraviers français, auprès des sucreries de Villenoy-Les-Meaux et de Lizy-Sur-Ourcq en Seine-et-Marne d’une part, par la sucrerie ultra moderne qu’il avait créée à Roye, dans la Somme, d’autre part. Sa volonté étant par ailleurs de développer une stratégie industrielle et commerciale à l’étranger, il fit construire une usine à Londres et ouvrit un entrepôt à New York, alors qu’il créait un nouveau siège parisien.

Il acheminait ses marchandises par bateaux puis par le

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