Enjeu géopolitique

Wacim

MOUSSAOUI

T°4

Travail facultatif géopolitique p323

En quoi les destructions du patrimoine au mali relèvent-elles d’une intention politique dépassant le cadre national ?

        Le Mali est un pays d’Afrique de l’OUEST, dirigé par Ibrahim Boubacar KEÏTA alias IBK. Ce pays est une scène constante de violence alimentée par des djihadistes au nord du pays. En effet, la région du Sahel est en proie au terrorisme de par l’implantation durable d’Al Qaïda et sa branche AQMI mais aussi de groupes terroristes locaux comme Ansar Dine ou bien Mujad. De plus, le marasme sécuritaire et idéologie est intensifié par des groupuscules Touaregs aux aspirations indépendantistes comme le MNLA contrôlant le nord du pays. Le Mali hérite d’un très large patrimoine national retraçant l’histoire de nombreux souverains et de puissants empires. C’est pour cela que trois des villes historiques du pays dont l’ancienne ville de Djenné ; Tombouctou et Gao ainsi que les Falaise de Bandjagara sont classés patrimoine mondiale par l’UNESCO. Avec la multiplication du terrorisme islamiste, une réelle guerre idéologique est menée aussi bien sur le plan intellectuel que sur le plan patrimonial.

Ainsi il serait bon de se demander en quoi les destructions du patrimoine au mali relèvent-elles d’une intention politique dépassant le cadre national ?

Dans un premier temps, nous étudierons les destructions patrimoniales au Mali puis dans un second temps les acteurs ainsi que leurs motivations.

        Le Mali concentre bon nombre de joyaux patrimoniaux hérités de plusieurs empires ayant régnés sur l’Afrique de l’OUEST et de plusieurs communautés ethniques alimentant le patrimoine culturel et le folklore malien. Néanmoins depuis le coup d’Etat marquant le début d’une guerre asymétrique sans fin au Mali, le patrimoine national subit de nombreuses destructions volontaires. C’est dans l’optique de préserver le patrimoine d’une destruction inaliénable que l’UNESCO classe plusieurs sites « patrimoine en péril ».  La ville de Tombouctou, Gao et de Djenné auront ce statut dès 2012. Ces trois grands sites maliens sont vulnérables de par la fragilité des matériaux utilisés (la Banco) mais aussi de par les monuments qu’ils y abritent. La ville de Tombouctou abrite dans son cœur de nombreux mausolées « mausolées des 333 saints », construits à la mémoire de nombreux érudits de l’ancienne époque islamique. De ce fait, Tombouctou est un haut-lieu de la culture islamique au XVIème siècle notamment grâce à son université Sankoré où de nombreux érudits étrangers venaient y étudier. Tout ce savoir a été retranscrit dans les manuscrits de Tombouctou, un joyau historique dont la protection et la sauvegarde sont une priorité pour le Mali. Néanmoins, ce patrimoine historique est sujet à des destructions causées par les salafistes pratiquant un Islam radical. Les mausolées de Tombouctou ont été partiellement détruit par le groupe terroriste Ansar Dine qui souhaiterait appliquer un Islam rigoriste au Mali. En parallèle, la ville de Gao a subi de nombreuses destructions notamment de ses ensembles funéraires du XVème siècle honorant certains érudits de l’apogée malien. La moitié des mausolées à Gao ont été détruit. Gao et Tombouctou ne sont pas les seules villes dont le patrimoine est pris d’assaut par des terroristes. Le patrimoine djenneén n’est pas épargné par les islamistes. Toutefois, il serait bon de connaitre les raisons qui ont motivé la destruction d’un patrimoine inestimable.

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