Dissertation sur la Révolution Française
Dissertation : Dissertation sur la Révolution Française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Francais2019 • 21 Mars 2020 • Dissertation • 2 198 Mots (9 Pages) • 4 200 Vues
Avant 1789, la France est sous l'Ancien Régime politique et social. Considéré comme un personnage sacré qui représente Dieu sur Terre, le roi Louis XVI concentre tous les pouvoirs et gouverne un royaume composé d'environ 30 millions de sujets : c'est la monarchie absolue de droit divin. Composée de trois ordres, la société est hiérarchisée et inégalitaire. Le clergé et la noblesse représentent 3% de la population mais bénéficient de tous les privilèges. Le Tiers-État est majoritaire et paie seul les impôts. Grâce à la Révolution de 1789, les Français deviennent des citoyens égaux. Le principe de la souveraineté nationale leur permet d'acquérir des droits et des libertés. Toutefois, le parcours du changement d’ordre politique fut complexe. A travers cette dissertation nous verrons comment l'Ancien Régime a été remplacé par un nouvel ordre politique entre 1789 et 1791. Pour cela nous étudierons dans un premier temps les causes de cette rupture, puis le processus révolutionnaire, et enfin l’établissement d’une nouvelle nation.
Premièrement, la société de la fin du XVIIIe siècle fait face à de nombreuses complications. Tout d’abord, elle est dans l’incapacité de se reformer. En effet la France refuse d'améliorer ses problèmes d'inégalités, notamment dans les impôts. La société française du XVIIIe siècle est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le Tiers-État. Le clergé et la noblesse détiennent les richesses et possèdent des privilèges honorifiques, judiciaires et surtout fiscaux : ils échappent au paiement de la plupart des impôts. Quand à la paysannerie, elle supporte de plus en plus mal les privilèges et le poids des impôts. La société figée est donc financièrement inégalitaire. En revanche, avec l’apparition du siècle des Lumières, les philosophes commencent à la critiquer, offrant un nouveau point de vue sur la structure sociale du pays, notamment à la bourgeoisie. Effectivement, cette classe sociale est très sensible aux idées des Lumières, qui, rejettent la monarchie absolue. Dans leurs œuvres, ils dénoncent les excès du long règne autoritaire de Louis XIV et affirment leur préférence pour une monarchie contrôlée à la manière de l'Angleterre. Les philosophes s'accordent pour réclamer que la souveraineté soit accordée au peuple. Ces idées se répandent chez les élites cultivées. Avec la propagation de ces nouvelles idées, la bourgeoisie, jouant déjà un rôle économique important, souhaite élargir ce rôle à la politique. C’est la crise des élites. Les élites principalement bourgeoises se détournent du régime et n'ont plus confiance dans la monarchie absolue. Toutefois, la noblesse et le clergé occupant une position avantageuse dans la société ne partagent pas les opinions des autres classes. La grande majorité des réformes entreprises jusque-là ont donc échoué parce que la noblesse et le clergé refusent de remettre en cause leurs privilèges. Un des exemples les plus pertinents serait les projets de Calonne. Pour faire face au déficit des finances qui empoisonne le règne de Louis XVI, d'importantes réformes fiscales étaient nécessaires, notamment pour faire payer les privilégiés. C'est le sens des projets déposés par Calonne, contrôleur général, en 1787. Mais les nobles refusent le projet et Calonne est renvoyé. Ainsi, pour des raisons diverses, les élites bourgeoises et nobles aspirent à des réformes. Sur ces bases politiques et sociales fragiles, une forte crise éclate, qui précipite le pays vers la Révolution.
En plus d’une population divisée, la France du XVIIIe fait face à une importante crise économique. En effet, au XVIIIe siècle, les dépenses de l’Etat ont dramatiquement augmenté, en grande partie en raison du soutien apporté à la guerre d’indépendance des Etats-Unis. La France est très endettée, Le roi de France cherche désespérément de l’argent mais il ne peut pas augmenter les impôts sans entraîner une révolte généralisée. La monarchie vit donc à crédit en empruntant de l’argent. Dans les années 1780, le déficit budgétaire est si grand que l’Etat risque la faillite ou la banqueroute. Toutefois, la population urbaine n’est pas la seule faisant face à ces pénuries. En effet, le monde rural affronte également des difficultés. Les paysans représentent 85 % de la population. Leurs revendications sont multiples, ils souhaiteraient notamment une fiscalité plus juste, et l'abolition de certains droits féodaux comme le monopole seigneurial de la chasse. Les paysans sont vulnérables, car les récoltes subissent les aléas climatiques. Même quand les récoltes sont convenables, les bénéfices sont faibles, une fois payés les impôts dus au roi, au seigneur et au clergé. Dans les campagnes, les troubles sont donc fréquents et les paysans se révoltent régulièrement contre leurs seigneurs.
Enfin, ces complications économiques révèlent une mauvaise image du monarque au peuple. En effet, dans cette période particulièrement troublée, Louis XVI ne présente pas les qualités d'un grand monarque. De caractère faible, il n'aime pas sa fonction de roi et l'assume sans enthousiasme. Ses contemporains critiquent ses hésitations. Quant à la reine Marie-Antoinette, d'origine autrichienne, elle est très impopulaire auprès des Français, qui lui reprochent ses dépenses et ses frivolités. En 1789, la crise est telle que le roi doit se résoudre à convoquer les Etats généraux le 5 mai 1789. Il n’envisage pas de remettre en cause le système de la monarchie absolue mais seulement de demander l’autorisation de mettre en place de nouveaux impôts. Mais le Tiers-État espère profiter de cette circonstance pour exprimer leurs revendications rassemblées dans les fameux cahiers de doléances. N’obtenant pas ce qu’il souhaite le Tiers-État et notamment les élites bourgeoises vont mener la Révolution Française soutenu par le peuple de Paris et les paysans de France. Malgré les efforts misent en place par le roi a travers cette convocation, il est dans l’impossibilité d’apaiser les tensions. La monarchie est donc affaiblie. Elle ne parvient pas à faire face à la révolte de la noblesse au sein du Parlement de Paris.
Une fois la révolution déclenchée, le pays fait face à de nombreux événements. La première grande bataille est la prise de la Bastille. Le 14 juillet, les Parisiens prennent la Bastille un symbole de l’absolutisme, et imposent au roi la mise en place d’une municipalité. Cette prise de la Bastille est un événement symbolique de la destruction de l’Ancien Régime. En effet, dans un premier temps, ce monument représente les horribles prisons de l’Ancien Régime ou on
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