Discours d’investiture du président Franklin D. Roosevelt
Commentaire de texte : Discours d’investiture du président Franklin D. Roosevelt. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar m792 • 27 Février 2019 • Commentaire de texte • 2 483 Mots (10 Pages) • 2 703 Vues
« La première de nos grandes tâches est de mettre les gens au travail. Nous pouvons y arriver en partie en engageant directement les gens dans les services publics, en abordant le problème comme nous le ferions pour faire face à l'urgence en cas de guerre, mais en même temps ces emplois peuvent servir à réaliser des projets indispensables en vue de stimuler et de réorganiser l'utilisation de nos ressources naturelles.
En même temps, nous devons être conscients de la surpopulation dans nos centres industriels et tenter, en entreprenant une redistribution à l'échelle nationale, d'améliorer l'utilisation des terres pour ceux qui sont adaptés à la vie agricole.
Il est possible d'atteindre ce but en menant des efforts délibérés d'augmenter la valeur des produits agricoles et par là augmenter le pouvoir d'achat qui absorbera le produit de nos villes.
Il est possible d'y arriver en empêchant, de façon concrète, la disparition tragique, par la forclusion, de nos humbles demeures et de nos fermes.
Il est possible d'y arriver en insistant pour que le gouvernement fédéral, les États et les autorités locales veillent à réduire radicalement leurs frais.
Il est possible d'y arriver en unifiant les mesures d'aide qui actuellement sont souvent dispersées, peu rentables et inéquitables.
Il est possible d'y arriver en planifiant et en gérant à l'échelle nationale toutes les formes de transports, de communications et de services à caractère éminemment public.
Il faut un contrôle strict des activités bancaires, de crédit et d'investissement. Il faut mettre fin à la spéculation qui se sert de l'argent d'autrui et il faut prendre des dispositions pour une monnaie solide et disponible en quantité suffisante. »
Introduction rédigée :
Même si la première guerre mondiale a permis aux Etats-Unis de se hisser au premier rang des puissances économiques, la crise de 1929 marque un bouleversement sans précédent. La prospérité des années 20 est ainsi mise à mal par une spéculation outrancière, la saturation de certains marchés comme l’industrie automobile, la facilité des banques à accorder des crédits ainsi que le secteur sinistré de l’agriculture où les pays américains ou « farmers » sont victimes d’endettements et d’expropriations massifs. Suite au krach de la bourse Wall Street, nommé « jeudi noir », les critiques s’amoncèlent contre le président Hoover qui se révèle incapable, malgré ses mesures, d’endiguer la situation. Les Américains se tournent alors vers le candidat démocrate, Franklin Delanoe Roosevelt, qui est élu en 1932. Lors de son discours officiel d’investiture, en 1933, le nouveau président des Etats-Unis propose alors une « nouvelle donne » pour relancer l’économie. S’écartant de la doctrine du « laissez faire » et s’inspirant pour cela des travaux de Keynes, Roosevelt défend son New Deal, assumant le rôle régulateur que peut jouer l’Etat. Nous verrons comment les effets de la crise sont, en partie, corrigées par les solutions proposées par ces nouvelles mesures économiques, pour enfin mesurer les effets réels de ce plan.
Plan détaillé :
1. Les effets de la crise : crise économique et sociale
11. Crise économique
La crise boursière suscite une perte de confiance qui entraîne une crise bancaire qui a pour conséquences une véritable crise économique :
- chute de la production industrielle (ex : production d’automobiles divisée par 4)
- baisse des prix dans l’industrie et l’agriculture (déflation)
- des barrières douanières mises en place (tarif Smoot-Hawley dès 1930) qui aggravent les effets
12. Crise sociale
- chômage massif (nombre multiplié par 9 aux Etats-Unis entre 1929 et 1932)
- perte de pouvoir d’achat et misère galopante que retranscrit l’écrivain John Steinbeck dans Les raisins de la colère
- crise aggravée par l’absence de protections sociales
- l’agriculture tente de remédier à la baisse des prix en produisant davantage ce qui aggrave encore la crise : endettement massif et expropriations très nombreuses (« la disparition tragique, par la forclusion, de nos humbles demeures et de nos fermes. »)
2. Les solutions du New Deal : relance et protection
Le New Deal, traduit par « nouvelle donne, nouvelle distribution, se présente comme une réponse à l’inégale répartition des revenus dans la population. Il se caractérise par un interventionnisme économique et social. Plus de cent lois passent en seulement trois mois, ce qui représente plus que la présidence de 4 ans de Hoover.
Il s’agit de « mettre les gens au travail ».
21. Des mesures structurelles (nouvelle législation)
Pour aider les secteurs sinistrés :
- aide pour l’industrie avec le National Recovery Industrial Act (NIRA) : créer des emplois, réduire les horaires, augmenter les salaires, la production et les prix, et réglementer la concurrence
- aide pour l’agriculture avec l’Agricultural Adjustment Act (AAA) : notamment une fixation des prix agricoles ainsi que l’octroi de subventions (« d'augmenter la valeur des produits agricoles et par là augmenter le pouvoir d'achat qui absorbera le produit de nos villes »)
- réforme des marchés financiers et mesures pour relever le système bancaire avec le Glass-Steagall Banking Act en imposant une réglementation plus stricte des banques et des opérations boursières (réouverture des banques après examen par l’Etat de leur solvabilité, garantie des dépôts dans la limite de 5000 dollars par déposant…) (« contrôle strict des activités bancaires, de crédit et d'investissement, […] mettre fin à la spéculation qui se sert de l'argent d'autrui, […], prendre des dispositions pour une monnaie disponible en quantité suffisante mais solide»)
Pour aider les salariés :
- mesures sociales : le Social Security Act, voté en 1935 (assurances contre la vieillesse et contre le chômage pour les salariés) (« unifiant les mesures d'aide qui actuellement
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