Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation
Dissertation : Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxi Milien • 29 Octobre 2017 • Dissertation • 1 831 Mots (8 Pages) • 1 305 Vues
Des territoires inégalement intégrés dans la mondialisation
Introduction : qu’est-ce que la mondialisation ?
La crise financière et économique qui a débuté en 2008 a permis de mettre en évidence l’existence d’un espace « mondialisé ». Sous sa forme contemporaine, la mondialisation se caractérise notamment par l’intégration progressive des territoires et des sociétés à l’échelle mondiale. Ce processus implique de multiples acteurs et occasionne la création de flux intenses, multiples et variés.
Les acteurs de la mondialisation sont variés : les Etats sont sur le devant de la scène et demeurent les entités principales dans la mise en place des flux et échanges à l’échelle mondiale. Ces Etats s’associent parfois au sein d’organisation internationales comme l’Organisation Mondiale du Commerce, ou le Fonds Monétaire Internationale. Ces institutions cherchent à favoriser la mise en place d’accords à l’échelle mondiale (dans le cadre des échanges commerciaux ou sur la stabilité du système monétaire internationale). Enfin, les firmes transnationales, en appliquant la division internationale du Travail, constituent les acteurs principaux de la mondialisation. Dans cette optique, nous pouvons nous demander : comment les différents territoires s’intègrent-ils dans le système complexe que constitue la mondialisation ? Pour répondre à cette question, nous aborderons dans un premier temps les territoires qui constituent les poumons de la mondialisation. Dans une seconde partie, nous travaillerons sur les territoires qui demeurent en périphérie de la mondialisation.
- Des territoires au cœur de la mondialisation
Dans cette première partie nous allons aborder les territoires qui constituent les cœurs des processus liés à la mondialisation.
- Les pôles de la mondialisation
Les pôles de la mondialisation sont concentrés sur un nombre de pays assez restreint. En premier lieu, les Etats-Unis ont profité de la fin de la guerre froide pour s’imposer comme la première puissance mondiale. Le Japon et l’Union Européenne concentrent également un certain nombre de richesses et de firmes leur permettant de jouer les premiers rôles. Ces pôles concentrent environ 70% des firmes transnationales, les principales bourses et places financières, les principaux lieux de recherche-développement et les plus grandes universités. Tous ces pôles sont en concurrence afin d’attirer les capitaux mais aussi les cerveaux.
Ces éléments sont implantés dans différentes métropoles mondiales (New-York, Tokyo, Londres, Paris…). Celles-ci entretiennent énormément de liens entre elles, ce dont témoigne la répartition des flux (aériens, Internet, financiers…).
A l’échelle des métropoles, les pôles de la mondialisation sont les sièges des firmes transnationales, les bourses, les principes lieux de recherche et développement (on peut citer le plateau de Saclay en France, ou la Silicon Valley aux Etats-Unis) ou les lieux de production culturelles tel qu’Hollywood. La concentration de ces fonctions fait la force des métropoles.
- Les relais et les supports de la mondialisation : les espaces majeurs
Les espaces majeurs ne sont pas les lieux de décisions mais constituent, à différentes échelles, des éléments sans lesquels la mondialisation ne pourrait avoir lieu. Ce sont des espaces de production et d’échanges. Fortement reliés aux pôles, chacun dépend d’un centre principal. On peut citer les ports d’importance mondiale (Amsterdam, Barcelone, Shanghai…), les zones de production et les zones à règlementation moindre.
Les ports de conteneurs sont les lieux par lesquels transite la majeure partie du commerce de marchandises dans le monde. Desservis de manière régulière, des ports tels que ceux de Shanghai, de Singapour ou de Rotterdam sont des lieux de convergence et de redistribution des flux. Ils sont souvent intégrés aux principales mégalopoles.
Les grandes zones de production, au sein des grandes puissances (Amérique du Nord, UE, Japon) et plus récemment en Asie du Sud-Est et sur le littoral chinois, assurent la fabrication de marchandises consommées surtout dans les pôles et espaces majeurs de la mondialisation. Les ports et les espaces maritimes associés sont ainsi essentiels pour l’alimentation de la majorité de la population mondiale. La pêche est un enjeu économique majeur, par les emplois et les richesses qu’elle assure, à travers les exportations ou la vente des droits de pêche. Les zones économiques exclusives (ZEE) constituent également des territoires important dans la mondialisation.
Les zones-relais comme les zones franches sont des espaces de production souvent situés près de grands ports ou de frontières. Elles visent à développer l’économie d’un espace en permettant de ne pas payer de droits de douane sur les marchandises importées, destinées à être transformées et exportées. Elles favorisent la division internationale du travail et augmentent les flux de marchandises.
Enfin, certaines zones, les paradis fiscaux, constituent pour les firmes transnationales et les grandes banques d’excellents territoires pour accroître leurs bénéfices et leurs ressources. Les pays du G20 luttent contre l’opacité de ces espaces.
- Les BRICS : pays émergents amenés à jouer un plus grand rôle
En plus des espaces qui constituent les nœuds centraux de la mondialisation depuis sa mise en place, on peut aborder le cas des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ce sont des territoires qui se sont intégrés plus récemment dans la mondialisation, mais qui bénéficient d’un potentiel de développement économique important : la Chine et l’Inde possèdent des populations de plus d’un milliard d’habitants, ce qui constituent des mains d’œuvres incomparables par rapport aux pays anciennement industrialisés. Ces pays sont appelés à jouer un rôle de plus important dans la mondialisation et dans les processus de prise de décision à l’internationale.
Après avoir abordé les territoires au cœur de la mondialisation, nous allons traiter les territoires qui restent en marge de ce processus.
- Les territoires à l’écart de la mondialisation
- Les pays du Sud et leur diversité
Les pays du Sud sont généralement en marge de la mondialisation : ils n’influencent pas les décisions prises par les grandes puissances, leurs infrastructures de transport et de communication sont faibles. Leur participation à la mondialisation se fait via leur capacité à fournir en matières premières et en produits industrielles (notamment textiles) les pays développés.
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