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Congrès de Vienne

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Par   •  3 Octobre 2022  •  Compte rendu  •  2 067 Mots (9 Pages)  •  271 Vues

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Suie à la chute de Napoléon, différents acteurs se réunissent au Congrès de Vienne. On trouve, parmi eux, Louis XVII, nouveau roi de France. Le pouvoir lui est rendu, comme le montre la couronne qu’il tient dans sa main. Aussi, Alexander 1er est présent, il est le grand vainqueur face à Napoléon. En effet, on voit cela du fait qu’il marche sur la Pologne, territoire désormais sous son autorité. De plus, on trouve Castlereagh, ministre britannique qui lui aussi est représenté en vainqueur. Effectivement, il fait vomir à Napoléon les territoires anciennement dominé, ce qui l’humilie fortement. Napoléon est donc représenté en grand perdant. On retrouve Ferdinand VII,  l’Espagne et le Portugal à la main, qui va rétablir son pouvoir et sa domination. Il est de même pour Frédéric Guillaume III, roi de Prusse, qui étend son royaume et pour François 1er, empereur d’Autriche, qui amasse dans un sac des territoires, comme le butin de sa victoire. Murat, roi de Naples et beau-frère de Napoléon est aussi présent, il semble de lui glisser des mains ses territoires, il est lui aussi représenté comme perdant, peut-être à cause de sa proximité avec Napoléon. Enfin, on trouve le ministre des affaires étrangères de Louis XVII, ainsi que la délégation française.

Le Congrès de Vienne aboutit à différentes décisions. Tout d’abord, il réorganise le territoire. En effet, les grands vainqueur de Napoléon acquièrent de nouveaux territoires :

- l’Empire d’Autriche acquiert la Lombardie et la Vénétie

- le royaume de Prusse s’étend à l’ouest

- l’empire Russe acquiert la Finlande, la Pologne et la Bessarabie

- les Pays-Bas deviennent un royaume

- la Suisse récupère la Savoie

- le royaume du Danemark s’étend au Sud

- le Piémont récupère la Sardaigne et une partie du sud-est de la France

- les britanniques récupèrent Malte et les Iles Ioniennes.

Les grands vainqueurs de Napoléon élargissent leur territoire et récupère certains États vassaux de l’Empire de Napoléon.

Enfin, suite aux Congrès de Vienne, des décisions politiques sont adoptées. En premier lieu, l’Autriche, la Russie et la Prusse deviennent alliés dans la « Sainte Alliance ». Désormais ils « demeureront unis par les liens d’une fraternité véritable » et « ils se prêteront an toute occasion et en tout lieu d’assistance, aide et secours ». Cette alliance unit ces trois États qui établissent une relation de paix et d’entraide, les trois grandes puissances veulent préserver la stabilité et l’équilibre de l’Europe. Ces valeurs sont de même pour la « Quadruple alliance » entre « l’empereur d’Autriche, le roi du R-U, le roi de Prusse et l’empereur de Russie ». Ils veulent « garantir l’Europe des dangers qui pourront encore la menacer », c’est-à-dire protéger les États de toutes attaques et dominations, et ne pas retrouver une situation comme sous Napoléon. Effectivement, Napoléon est désigné comme « usurpation criminelle », la Quadruple alliance veut donc protéger les États d’une quelconque attaque et « veiller à la tranquillité et aux intérêts de leurs peuples ». Pour cela, ils « s’engagent à se concerter pour la sureté de leurs États respectifs, et pour la tranquillité générale de l’Europe ». L’intérêt politique de ces décisions et donc de réaffirmer la puissance des États anciennement sous l’autorité de napoléon et de se protéger des menaces qui pourraient menacer l’Europe. Les grandes puissances installent une relation de paix et deviennent alliées entre elles.

Plan détaillé d’un extrait de la pièce « Incendies », de Wadji Mouawad.

        « Incendies » est une pièce de théâtre publiée en 2003, il s’agit du deuxième volet d’une tétralogie appelée « Le sang des promesses ». Cette pièce est écrite par Wadji Mouawad, auteur contemporain, metteur en scène de ses propres textes et comédien. Il passe son enfance au Liban, son adolescence en France et sa vie de jeune adulte au Québec. Ce dernier est diplômé de l’École Nationale du Théâtre au Québec. Il reçoit de nombreux prix et écrit de nombreuses œuvres avec succès. La pièce compte 38 scènes, la scène 19 est donc au centre de la pièce. Après le décès de leur mère, Jeanne et Simon se rendent au domicile d'Hermine Lebel, le notaire, pour signer des papiers relatifs à l'héritage de leur mère. Alors qu'un bus s'arrête tout prêt, Hermine Lebel évoque, la phobie de Nawal pour les autobus. A la demande de Jeanne, il raconte un épisode traumatisant dont elle été le témoin dans son pays : le mitraillage et l'incendie d'un bus rempli de monde. Cette scène fait écho à un épisode marquant de la guerre du Liban. En effet, Le 13 avril 1975, dans le quartier ouest de Beyrouth (le quartier chrétien), des miliciens libanais mitraillent un bus rempli de travailleurs palestiniens, faisant ainsi 27 morts. A travers cet extrait, nous nous demanderons pourquoi passé et présent se croisent-ils. Pour cela, nous montrerons tout d’abord que ces deux époques participent à un récit à deux voies, puis ensuite que ce récit permet d’exposer les réactions du présent, et enfin que ce récit transmet l’épouvante du passé.

  1. Passé et présent, un récit à deux voix.
  1. Nawal, la voix du passé.
  • « J’étais dans l’autobus », « je » :utilisation de la première personne du singulier, Nawal est un narrateur intradiégétique
  • « Ils nous ont arrosés d’essence » :pronom personnel de la 1ere personne du pluriel « nous » qui montre que Nawal fait partie des victimes de cette attaque.
  • « Et après, après », « d’un coup, d’un coup » :répétition d’un mot ou d’un groupe de mot qui montre le rythme haletant de la parole de Nawal
  • « … j’étais avec eux ! », « …ils m’ont enlevé ! » :phrases exclamatives qui exprime la douleur vécue par Nawal.
  1. Hermine Lebel, la voix du présent.
  • « Elle m’a raconté » :Hermile Lebel énonce ce que Nawal lui a décrit, c’est un narrateur extradiégétique.
  • « Un autobus est passé devant elle » :pronom personnel de la 3ème personne du singulier qui exprime le fait que Hermile Lebel n’est pas présente dans l’histoire.
  • « Ils l’ont aspergé d’essence et puis d’autres hommes sont arrivés avec des mitraillettes » :le notaire conte le récit avec neutralité, il n’exprime aucun sentiment
  • « Une ville… » ; « devant elle… », « des mitraillettes, et… » : répétions de points de suspension à la fin des répliques du notaire, qui suspens l’histoire entre les répliques de Sawda.
  1. Deux voix qui différent.
  • Taille des répliques d’hermine et de Nawal :le texte de Nawal est de 2 fois plus long que celui du notaire, elle fait donc une description plus complète de l’évènement.
  • « Un autobus est passé devant elle », « j’étais dans l’autobus » : Nawal et Hermile n’adopte pas le même départ pour conter le récit.
  • « Longue séance de bruits de marteaux piqueurs qui couvrent la voix d’Hermile Label » :didascalie, le récit d’Hermile ne donne pas de dénouement précis. Au contraire,  « l’autobus a flambé avec tous ceux qu’il y avait dedans », Nawal exprime clairement la fin du massacre.
  • « Bondé de monde », « réfugiés du camp » : Hermile Lebel donne moins de précisions que Nawal, elle désigne les personnes présentent dans le bus par du « monde » alors qu’il s’agit de « réfugiés du camp ».

  1. Les réactions du présent.
  1. Simon, fermé au passé.
  • « Fuck », interjection familière qui exprime la colère de Simon suite à la question de sa sœur.
  • « Tu vas le trouver où ? » :répétition de cette question qui montre l’insistance de Simon qui veut forcer sa sœur à ne pas s’intéresser au passé.
  • « Laisse tomber », « Réponds-moi !» :impératif, il ordonne à sa sœur d’arrêter de poser des questions sur le passé.
  • « Jeanne, je n’ai plus que toi. Jeanne, tu n’as plus que moi » :parallélisme qui exprime le lien entre frère et sœur et l’absence d’autres liens.
  • « On n’a pas le choix que d’oublier ! » :négation qui exprime le refus d’accepter le passé.
  1. Jeanne, réceptive au passé.
  • « … au sujet de l’autobus ? », « Qu’est-ce qu’elle vous a dit ? » « Qu’est-ce qu’elle vous a raconté » :phrases interrogatives qui montre l’intérêt de jeanne et son envie d’en savoir plus sur le passé.
  • « Jeanne s’en va » :didascalie, Jeanne décide d’accepter le passé et s’en va pour faire des recherches sur celui-ci.
  • « À Jeanne » :didascalie, le passé, représenté par Sawda, s’adresse à Jeanne pour l’inviter à découvrir le passé.
  • « Qu’est-ce qu’elle... ? » :anaphore présente dans les questions de Jeanne qui montre son envie et sa curiosité de connaitre le passé.
  1. Hermine Lebel, médiateur de cette opposition.
  • Répliques courtes :Hermile n’impose pas le passé à Jeanne et Simon, il intervient seulement pour répondre aux questions de Jeanne.
  • Absence de réponse aux deux premières questions de Jeanne :il voit que Simon ne souhaite pas entendre parler du passé, il prend alors du temps pour répondre à Jeanne qui insiste.
  • « Est passé », « ont bloqué » :passé composé, « venait » :imparfait, Hermile confronte tout de même Jeanne et Simon au passé en relatant le récit de l’autobus avec des temps du passé.
  • « Autobus » :répétition, le notaire choisi de parler du passé et fait référence à Nawal.
  1. L’épouvante du passé.
  1. Un récit hypotypose.
  • « L’autobus a flambé avec les vieux, les enfants, les femmes, tout ! » : énumération, détails des victimes du massacre
  • « Elle est restée comme ça, à cheval sur le bord de la fenêtre » :détails précis qui insiste sur l’atrocité de la scène.
  • « Je ne suis pas du camp, je ne suis pas réfugiée du camp, je suis comme vous, je cherche mon enfant qu’ils m’ont enlevé » :phrase rapportée au discours direct, ce sont les paroles exactes prononcées par Nawal.
  • « J’étais avec eux ! » :  phrase exclamative, proximité de Nawal avec les victimes, montrant l’impuissance de Nawal.
  1. La monstruosité des soldats.
  • « Une femme essayait…son enfant dans les bras » :registre pathétique, le verbe essayer montre, en vain, la tentative d’échapper aux soldats et la fatalité, il n’ y a aucun chance de survivre.
  • « Son enfant… et sa peau a fondu, et la peau de l’enfant a fondu et tout le monde a brulé ! » :phrase exclamative et répétions de « fondu » qui montre la violence du feu allumé par les meurtriers.
  •  « Tout a fondu », « tout a brûlé » : répétition de « tout » qui montre l’horreur de la scène qui n’épargne personne ».
  • « Les arrosoirs crachent du sang et inondent tout » :didascalie et métaphore, cela peut faire penser à la fusillade de l’autobus, les victimes sont comparées à des arrosoirs tellement la fusillade est violente et génère un bain de sang.
  • « Ils ont tiré, et d’un coup, d’un coup vraiment » :répétition de « d’un coup » qui montre la vitesse et la brutalité du massacre.
  1. Un passé tragique qui dénonce la guerre civile.
  • « Le temps est », « le temps court » : utilisation du présent de vérité générale qui évoque le contexte de guerre actuel, comme celui qui a frappé le Liban.
  • « Je ne suis pas une réfugiée du camp, je suis comme vous » :comparaison de Nawal avec les assassins, elle est obligée de se dire comme eux pour échapper à la mort.
  • « Il n’y a plus de temps » :présent de vérité générale, la guerre détruit le passé, le présent et le futur, le temps s’est interrompu.
  • « Le temps est une poule à qui on a tranché la tête, le temps court comme un fou à droit à gauche, et de son coup décapité, le sang nous inonde et nous noie ». :métaphore qui souligne l’horreur, la violence, la cruauté des guerres, la guerre provoque un déluge de sang et de victimes.

Lors de l’épisode du bus, passé et présent se croisent. La voix de Nawal compte le passé et son épouvante, tandis que la voix d’Hermile expose dans le présent l’histoire du passé. Passé et présent permettent donc de montrer les répercussions du passé de Nawal dans le présent, au sein de sa famille. Wadji Mouawad choisit de partager cet épisode avec ces deux temporalités pour partager la puissance dramatique de ce passage et dénoncer l’épouvante de la guerre par l’hypotypose. Nous sommes alors plongés dans le récit, et imaginons la scène.

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