Conflit géopolitique : Egypte Ethiopie
Étude de cas : Conflit géopolitique : Egypte Ethiopie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eliox77 • 8 Mai 2022 • Étude de cas • 691 Mots (3 Pages) • 361 Vues
C) L’eau, une ressource sous tensions
1) Conflits d’usages
Conflits d’usage : concurrence entre plusieurs acteurs pour le control et l’utilisation d’un espace ou d’une ressource
Nombreux sont les conflits, car nombreux sont les usages de l’eau. L’eau est le milieu de reproduction de la flore et de la faune aquatique, elle contribue à l'alimentation en eau potable des populations, elle est utilisée pour laver, nettoyer ou refroidir dans les processus de production, ainsi que pour l'irrigation des cultures. Elle est aussi le support d'activités comme la navigation, la pêche, la promenade. Dans ce sens, les fonctions remplies par l'eau sont également nombreuses : consommation, production, support d'activités, épuration, protection… Ces fonctionnalités multiples sont souvent à l'origine de conflits entre les divers usagers (et/ou gestionnaires) de l'eau.
C’est le cas dans la ville du Marrakech au Maroc ou il n’y’a pas assez d’eau pour les différents utilisateurs.
-les secteurs agricoles qui possèdent une grande culture et consomment donc beaucoup d’eau
-et les secteurs touristiques qui consomment également beaucoup d’eau principalement pour les piscines et les golfs.
Qui sont les plus gros consommateurs d’eau dans la région du Marrakech.
[pic 1][pic 2]
Ces conflit d’usages sont également dus à une forte hausse des températures qui entrainent des sécheresses mais aussi à une croissance démographique importante de la population du Maroc. Ce qui demande un besoin en eau beaucoup plus important.
[pic 3]
2)Tensions Internationals.
Les besoins en eaux provoquent aussi des tensions internationales puisque l’eau se situe au cœur des conflits géopolitiques qui se multiplient pour le partage de l’eau des grands fleuves mais aussi des nappes phréatiques.
Nappes phréatiques : nappe d’eau souterraine qui se recharge à l’infiltration des eaux de surface.
[pic 4]
Comme on le constate sur la carte, il existe une “diagonale de la soif” de Gibraltar au Nord-Est de la Chine, soumise à un énorme stress hydrique, ainsi qu’à des tensions provoquées par le manque d’eau de surface. Sur cet axe, un habitant dispose en moyenne de réserves de moins de 500 m3 d’eau par an, un seuil en deçà duquel toute logique de développement économique et sociale d’un pays est sérieusement compromise. L’eau dans ces régions est un catalyseur de conflit qui s’ajoute à d’autres causes : ethniques, religieuses, politiques ou économiques.
Les guerres de clans autour d’un puits sont nombreuses, notamment au Yémen dont la capitale Sanaa ne dispose plus que de 120 m3 par an et par habitant en termes de ressources. En revanche, il n’y a pas aujourd’hui de guerre à cause de l’eau et de l’eau seule. Il risque pourtant d’y avoir de forts conflits frontaliers notamment entre l’Egypte et l’Ethiopie. La construction du barrage Renaissance en Ethiopie d’ici 2017, qui deviendra la plus grande réserve d’eau douce d’Afrique, devrait réduire le débit du Nil égyptien qui fournit 98 % de l’eau consommée dans le pays. Les Egyptiens ne se laisseront pas faire. Le cas de la Jordanie, pour l’heure encore zone de stabilité au Proche Orient, est aussi à surveiller de près. Pour alimenter une ville comme Amman, déjà plus grande ville de réfugiés au Monde, on est aujourd’hui contraint d’aller chercher de l’eau fossile de la nappe de Disi située à 400 km. Le coût énergétique de ce transfert est très important dans un pays qui manque portant cruellement de ressources fossiles.
La contamination de l’eau par des polluants industriels provoque aussi des tensions régionales. En 2005, l’explosion d’une usine chimique en Chine a entraîné la pollution du fleuve Songhua qui se jette dans le fleuve Heilongjiang, fleuve Amour en Russie. L’incident oblige alors les villes fluviales à couper temporairement l’approvisionnement en eau de 3,8 millions d’habitants et entraîne de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays.
Malgré tous ces problèmes, la situation n’est pas une fatalité. Les pays qui investissent dans des infrastructures d’approvisionnement arrivent à s’en sortir. Citons l’Algérie partant pourtant avec un sérieux handicap dû à la guerre civile des années 90 et à des années de sous-investissement. La Chine fait également partie de ces acteurs qui trouvent des solutions (dérivation, désalinisation…) malgré une démographie galopante et des ressources en eau relativement rares dans certaines régions.
https://www.solidarites.org/fr/eau-hygiene-assainissement/carte-tensions-liees-a-leau/#:~:text=R%C3%89FUGI%C3%89S%20CLIMATIQUES&text=Il%20y%20a%20aussi%20ceux,%C3%A9vidence%20engendrer%20des%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20climatiques.
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