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Composition de géographie sur l'eau

Étude de cas : Composition de géographie sur l'eau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2019  •  Étude de cas  •  1 620 Mots (7 Pages)  •  450 Vues

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1. Une ressource inégalement disponible

A. Un monde d'eau

Les ressources en eau douce sont très rares. 

  • L'eau recouvre 72% de la surface de la Terre, mais elle est essentiellement salée (97%).
  • Sur les 3 % d'eau douce restant, 2/3 ne sont pas exploitables (glaces, neiges). Seul 1 % du total des surfaces en eau douce est donc exploitable.
  • La notion d'abondance ou de rareté ne peut se construire que par rapport aux réserves que les sociétés humaines peuvent exploiter. 

Pourtant l'eau douce disponible est en quantité suffisante pour 7 milliards d'humains.

  • L'infime quantité d'eau douce disponible représente une quantité suffisante pour les humains.
  • La majeure partie de cette eau est stockée dans les inlandsis*, les nappes aquifères* et les eaux superficielles* (lacs et bassins hydrographiques). 

B. La diversité des ressources en eau

L'eau se renouvelle selon un cycle qui la redistribue sur les océans et les continents. 

  • Ce cycle dépend des flux d'évaporation et de précipitations.

Il existe trois principales sources d'eau douce disponible.

  • Les lacs* forment l'essentiel de l'eau superficielle stockée. 
  • Les bassins hydrographiques* des fleuves couvrent l'ensemble des continents.
  • Bien moins connues que les eaux de surface, les nappes aquifères* sont plus difficiles à estimer et à localiser. Ressources fiables, peu touchées par la pollution, elles sont parfois difficilement accessibles. 

C. Un accès à l'eau contrasté entre les sociétés

La répartition sur terre du cycle de l'eau est inégale selon le climat.

  • Les régions continentales équatoriales (mousson), la façade tropicale orientale des continents et les zones tempérées sont les plus arrosées.
  • A l'inverse, les régions arides, le long des tropiques, sont victimes de stress hydrique, voire de pénurie d'eau.
  • La modification des climats, liée au réchauffement de la Terre, risque d'accentuer les contrastes climatiques en augmentant l'effet de serre et donc un accroissement de l'évaporation au dessus des océans. 

La disponibilité en eau douce n'est pas égale en tout point du globe.

  • La diversité est grande entre des Etats comme le Canada richement dotée (600 L d’eau par jours) et la Jordanie dont les ressources sont quasi nulles (60 L par jours) soit 10 fois moins. En Méditerranée, l'opposition Nord/Sud est très marquée. 
  • Des pays riches en eau, mais sans capacités financières et techniques pour créer des aménagements, peuvent connaitre de graves problèmes sanitaires. Il y a donc un lien direct entre la capacité à subvenir à ses besoins en eau et le niveau de développement. 
  • La situation mondiale de l'accès à l'eau reflète assez fidèlement les niveaux de développement : au Nord, l'accès à l'eau est continu, le service de bonne qualité. A l'opposé, dans les pays des Suds, l'eau n'est pas toujours disponible, potable et de bonne qualité. 

2. Une ressource maîtrisée

A. Les usages de l'eau, reflet du développement

Les usages de l'eau sont divers.

  • A l'échelle mondiale, l'agriculture prélève 70% de l'eau, l'industrie 20% et la consommation urbaine et domestique 10%. La mesure de ces usages varie grandement entre les anciens pays industrialisés du Nord et les Suds.

Les activités humaines exercent une pression sur l'eau de plus en plus forte. 

  • On estime qu'entre 2000 et 2025, les prélèvements domestiques et industriels augmenteront de 50% et ceux de l'agriculture de 25%.
  • Des conflits d'usage surviennent. En Espagne et au Maroc, les importants besoins du tourisme littoral entrent en concurrence avec ceux de l'agriculture pendant la saison estivale, période de sècheresse. 
  • La ville 'assoiffée' de Las Vegas, transfère l'eau sur des centaines, voire des milliers de kilomètres, souvent au détriment des campagnes. 

B. Des aménagements très diversifiés pour répondre à des besoins croissants

Très anciens, les aménagements hydrauliques ont pris une nouvelle dimension depuis la Révolution industrielle. 

  • La maîtrise de l'eau a donné naissance à de brillantes civilisations : les techniques se sont développées où l'eau était rare. Ainsi se sont mis en place les premiers puits, les premiers barrages, et les machines hydrauliques (norias) et captages dans les nappes phréatiques (foggaras, qanats). 
  • Ces méthodes traditionnelles existent toujours, souvent adaptées par des alimentations électriques.
  • Au XXe siècle, les Etats ont entrepris de grands aménagements fluviaux : on compte une 50aine de grands barrages dans le monde. Cela implique de noyer des vallées entières donc de transformer en profondeur les écosystèmes. 

Aujourd'hui la maîtrise de l'eau consiste d'abord à stocker.

  • Les plus grands barrages ont été édifiés dans les années 1960-1970, comme le barrage d'Assouan.

Certaines techniques modernes vont chercher à puiser d'autres ressources. 

  • Les usines de dessalement de l'eau de mer restent une technique couteuse, réservée aux pays riches. Elles ont un coût environnemental élevé (rejet de saumure).
  • Certains Etats déplacent les ressources au moyen de transferts d'eau : des conduites permettent de transférer l'eau de sources souterraines vers des régions en déficit hydrique. 

C. L'eau, facteur d'organisation de l'espace

L'eau fixe les grandes densités et les activités humaines. 

  • Les terrasses irriguées pour la culture du riz en Asie du Sud-Est ou encore les périmètres irrigués du bassin méditerranéen sont le résultat d'une maîtrise de l'eau séculaire de la part de sociétés très organisées pour l'amener et la distribuer. 
  • La concentration des hommes autour de l'eau (fleuves, lacs, littoraux) favorise l'implantation d'activités industrielles. 

Des paysages spécifiques sont façonnés sous l'influence de l'eau. 

  • L'irrigation crée des îlots de verdure en plein désert. Des champs irrigués circulaires se sont répandus dans les déserts de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient en puisant dans les nappes d'eau fossiles.

3. Une ressource menacée

A. Les tensions entre Etats

Mobile par nature, l'eau ignore les frontières politiques.

  • De nombreuses nappes d'eau souterraine sont transfrontalières. 263 lacs et bassins versants, concernant 60% des ressources mondiales sont partagées entre 145 Etats : 40% de la population mondiale y habitent. 

Le contrôle de l'eau est un facteur de tension entre Etats partageant une nappe d'eau souterraine ou un bassin hydrographique. Nombreux sont les pays qui exploitent leurs ressources en eau sans tenir compte de leurs voisins.

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