Composition Histoire réforme protestante

Introduction:

La Réforme protestante a été initiée par au XVIème siècle en occident (espace européen qui se définissait avant la Réforme par son unité religieuse sous l’autorité du Pape, mais qui se divise définitivement) par Martin Luther, un religieux et enseignant allemand. Elle a commencé lorsque Luther s’indigna des abus de l’Église romaine qui marchande le Salut de ses fidèles en leur vendant des « indulgences », un pardon partiel ou total accordé aux péchés. En 1517 débute la tourmente religieuse et politique: Luther dénonce publiquement les dérives morales du clergé catholique dans ses 95 thèses qui sont diffusées rapidement grâce à l’imprimerie, ce qui lui vaut donc son excommunication en 1520 et sa mise au ban par Charles Quint du Saint Empire Germanique un an plus tard, malgré le soutien apporté par de puissants princes allemands. Il parvient tout de même à diffuser sa propre idée de la pratique religieuse, basée sur une foi intérieure et personnelle, indépendante de toute autorité temporelle. Mais comment la Réforme protestante a-t-elle brisé l’unité religieuse de la chrétienté occidentale ? Après avoir étudié le fait qu’aux origines il n’y avait qu’une seule Église mais qui est en crise, nous verrons que la diffusion de la Réforme en Europe permet la propagation des nouvelles propositions de Luther ; enfin nous observerons la réaction de l’Église catholique vis-à-vis de cette réforme et la division de la chrétienté occidentale.

Partie 1 : Aux origines, une seule Église mais en crise

Aux origines, seule l’Église catholique existait, mais elle est désormais en crise parce qu’elle ne correspond pas aux idées humanistes montantes et n’arrive pas à faire face aux nouvelles aspirations religieuses.

En effet, le nouvel environnement intellectuel, l’Humanisme (perspective qui place l’Homme, ses vertus et son épanouissement harmonieux comme le fondement et la finalité de toute civilisation), consiste en partie à enseigner avec une nouvelle pédagogie qui développe la curiosité et la vision philosophique de chacun, ce qui pousse chacun à s’interroger sur la religion et sur le monde sans pour autant qu’ils en trouvent les solutions. Or, le bonheur de l’Homme est apporté par la connaissance d’après les idéaux humanistes. Les fidèles vont donc aller voir des prêtres qui ne peuvent pas non plus répondre à leurs questions car ils sont mal formés en théologie, surtout dans les campagnes. Cette nouvelle pédagogie invite également à réfléchir de manière plus personnelle, contrairement à l’Église catholique qui invite à réfléchir au travers du clergé de manière impersonnelle, donc. Cette nouvelle pédagogie incite à apprendre d’avantage à lire, donc puisque les hommes savent de plus en plus lire, ils aimeraient pouvoir profiter de leur savoir en lisant la Bible. Or la Bible est écrite en Latin et en Grec, et pas tout le monde a les moyens d’apprendre une nouvelle langue : il faudrait donc traduire la Bible en langues vulgaires, ce que refuse de faire l’Église catholique car elle estime que les traductions peuvent être mal faites et conduire à des hérésies. Ce mouvement intellectuel montre une nouvelle vision de l’Homme, la vision d’un Homme capable de maîtriser sa propre destinée en opposition à la religion catholique où Dieu est celui qui la maîtrise. Les idées des humanistes se propagent très facilement grâce à l’imprimerie, aux universités créées, à la traduction des livres et à la réduction de leur coût. Les fidèles s’opposent donc de plus en plus à la religion catholique car ils deviennent de plus en plus humanistes. L’Église doit donc faire face à de nouvelles difficultés.

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