Analyse de coument, l'histoirien et les mémoires de la seconde guerre mondiale

HISTOIRE

ANALYSE DE DOC

TERMINALE S

Il s’agit là d’un extrait de l’œuvre littéraire La France de Vichy 1940-1944 de Robert Paxton publié en 1973, c’est-à-dire à la « rupture »des mythes résistancialistes.

Dans son œuvre, Paxton montre la complicité du régime de Vichy dans la déportation des juifs, il met également en cause la stratégie « du glaive et du bouclier ».

Lors de la libération en 1944, la France est profondément affaiblit et la priorité est à la reconstruction nationale de plus les archives ne sont pas accessibles ainsi les historiens n’ont aucune preuve à débattre ou à étudier. « les blessures de l’Occupation (…) loin de stimuler la recherche historique, elles l’inhibaient ».

Cependant, malgré la volonté d’union de la France, et la volonté des historiens à étudier les faits, les avis divergent quant au rôle du régime de Vichy dans le déportation des juifs, « les postulats que soutenait l’Histoire de Vichy (…) l’ouvrage de référence (…) ne correspondaient pas à ce que j’étais en train de lire ». Il est ici question des archives allemandes concernant Vichy. Notons aussi que les divisions sont causées en partie par tout ceux que la mémoire nationale oublie comme les prisonniers de guerre, les Tziganes, les homosexuels et bien d’autres minorités qui restent, comme le dit Annette Wieviorka, dans un « grand silence ».

C’est seulement à partir des années 70 que le réveil des mémoires a lieu, après une phase d’anesthésie collective. En effet, De Gaulle meurt et le « résistancialisme » est en déclin. De plus, Marcel Ophüls fait un reportage qui retrace l’histoire des français pendant la guerre où il fait allusion aux collaborateurs et à la Résistance, en 1971. Mais les mythes sont définitivement brisés suite à la publication de l’œuvre de Paxton.

Après un long refoulement, vient le temps de l’anamnèse, c’est-à-dire la prise de conscience des mémoires oubliées et refoulées. Des événements libère la parole des témoins comme le procès d’Eichmann en 1961. Mais on remarque également une montée du négationnismes avec         Rousso en 1987, qui provoque le besoin de reconnaissance officielle de la Shoah, qui intègre progressivement la mémoire nationale grâce aux historiens.

En 1985, Lanzmann réalise Shoah, un documentaire de 10h sur le génocide où les voix des témoins mais aussi celles des bourreaux sont entendus pour la première fois. Cependant le réveil des mémoires pose de nombreux problèmes sur le rôle des historiens. Confrontés aux témoignages, ils doivent prendre leurs distances et étudier toutes leurs sources. Certains comme Paxton, acceptent la participation et l’implication des historiens au procès  alors que d’autres comme Rousso critiquent cela craignant que les propos des historiens soient instrumentalisés.

Au lendemain de la guerre, De Gaulle ne reconnaît pas le rôle de la France dans le régime de Vichy et la déportation des juifs, il déclare même que « Vichy, ce n’était pas la République ». C’est seulement en 1995 que Chirac reconnaît officiellement  et solennellement les crimes de l’État français durant la seconde guerre mondiale. Suite à cela des lois mémorielles sont votées et les historiens sont reconnus pour les œuvres.

ANALYSE DE DOCUMENT

Sujet : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France.

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