Étude linéaire Victor Hugo "J'aime l'araignée..."

"J'aime l'araignée…", Les Contemplations, Victor Hugo

Introduction :

- Victor Hugo est un poète, auteur et dramaturge du XIXe siècle, né en 1802 et décédé en 1885 suite à une congestion pulmonaire. À 19 ans il publie ses premiers poèmes, Odes, qui permettent qu'il se fasse remarquer par le roi Louis XVIII. Il s'engage dans la politique en 1830 et rentre à l'Académie française à l'âge de 39 ans. En 1856, après la mort tragique de sa fille, il publie son célèbre recueil de poèmes, Les Contemplations.

- Ce recueil est construit comme une autobiographie. En effet, dans celui-ci, il retrace plusieurs moments de sa vie à travers ses poèmes, principalement marquée par la mort de sa fille Léopoldine.

- Ce poème est tiré du livre III des Contemplations qui s'intitule "Les Luttes et les Rêves". C'est le 27e poème, il est composé de 7 quatrains dans lesquels se succèdent décasyllabes et pentasyllabes avec des rimes croisées.

- Problématique : Comment ce poème, en faisant l'éloge de la laideur, invite-t-il le lecteur à défendre les plus vulnérables?

- Plan de l'étude linéaire :

○ Premièrement, nous verrons comment le poète prend la défense de l'araignée et de l'ortie pour leur laideur.

○ Dans un second temps, leur emprisonnement dans leur condition misérable

○ Dans une troisième partie, la métaphore du peuple en souffrance

○ Finalement, nous aborderons l'invitation à la tolérance et à l'amour de Victor Hugo.

Développement :

I. Victor Hugo prend la défense de l'araignée et de l'ortie pour leur laideur (v.1 à v.6)

- Tout d'abord, nous pouvons relever une antithèse entre les vers 1 et 2 car Victor Hugo utilise le verbe aimer : "J'aime" v.1 puis le verbe haïr : "on les hait" v.2.

- Ce premier vers est paradoxal car le poète affirme son amour pour un animal et une plante souvent détestés.

- Il prend le contrepied de l'opinion publique qui apparait à travers le pronom "on" v.2

- On trouve au vers 3 un parallélisme fondé sur une double antithèse avec l'opposition des mots "rien" et "tout" ainsi que "exauce" et "châtie"  

- Au vers 4, on peut relever un oxymore "morne souhait"

- L'anaphore "parce que" au vers 5 ouvre une énumération de 3 aspects négatifs "maudites, chétives, noirs êtres rampants" qui prolonge encore la justification.

Dans cette première partie, Victor Hugo prend la défense de l'araignée et de l'ortie pour leur laideur.

II. L'araignée et l'ortie sont emprisonnées dans leur condition misérable (v.7 à v.10)

- D'autre part, l'enjambement au vers 8 restitue leur chute dans ce piège, ce "guet-apens"

- Les 2 créatures sont en effet prisonnières d'une existence misérable qu'elles n'ont pas choisie

- Le rejet de l'injustice empêche le poète de haïr des créatures innocentes uniquement parce qu'elles sont laides

- Le troisième quatrain approfondit l'idée que ces êtres sont

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