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Victor Hugo - le rôle de l'écriture

Dissertation : Victor Hugo - le rôle de l'écriture. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 645 Mots (7 Pages)  •  2 018 Vues

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Sujet 1 : « Mon livre avance, j’en suis content… je crois que ce sera une bonne revanche de l’intelligence contre la force brutale. Encrier contre canon. L’encrier brisera les canons.» (Victor Hugo, 1859)

Victor Hugo, symbole de la défense des libertés, écrit en 1859 dans un texte dirigé à sa fille « Mon livre avance, j’en suis content… je crois que ce sera une bonne revanche de l’intelligence contre la force brutale. Encrier contre canon. L’encrier brisera les canons ».

Contre les injustices, Victor Hugo conteste à travers sa plume. Le livre dont il parle s’appelle « Les Châtiments », un recueil de poèmes visant à abattre le régime de Napoléon III suite au coup d’état du deux décembre dix-huit cent cinquante et un. Victor Hugo fait parti des nombreux auteurs engagés, tel que Voltaire, Montesquieu et Rousseau. Il n’a pas été le seul à revendiquer cette idée que l’injustice sera battue par l’écriture, déjà en 1839, Edward Bulwer-Lytton dans sa pièce nommée « Richelieu » dit « La plume est plus puissante que l’épée ».

Dans cette citation, il revendique cela : battre l’injustice par l’écriture. Il oppose deux paire de termes : intelligence, force brutale et encrier, canon. Hugo pense que l’encrier, synonyme d’intelligence, brisera les canons, synonyme de force brutale et symbole de violence.

La question principale que nous devons nous poser sur cette citation est le rôle qu’à l’écriture. Fait-telle agir ou réagir ?

Agir ou réagir, voilà une subtilité qui fait toute la différence. Il est important de connaître la nuance entre les deux thermes. Le premier signifie faire une action directe visant à changer les choses et le deuxième définit une action passive qui ne procure pas un réel changement.

Alors que font tout ces écrivains engagés : font-ils réagir ou agir les lecteurs?

Dans le texte « Les Châtiments » de Victor Hugo, l’écrivain se bat contre l’injustice installée après le coup d’état de Napoléon III en 1851. Hugo écrit ce recueil de poèmes en 7 étapes qui décrivent l’histoire du coup d’Etat de 1851. Il souhaite dénoncer l’abus de pouvoir de Napoléon III et faire agir le peuple contre les injustices qu’impose leur empereur. Pour cela, il ne va pas utiliser l’ironie ou tout autre procédé d’écriture, il va écrire “franchement”, il ne va pas inventer de surnom, il n’hésitera pas à écrire noir sur blanc le nom de Napoléon III et tout les problèmes qu’il existe en France. Le but principal de cette œuvre était de réveiller le peuple.

Malheureusement le recueil ne fit pas agir le peuple. Celui-ci ne s’est pas retourné contre Napoléon III qui lui s’est exilé suite à une défaite contre la Prusse.

A travers cet exemple, nous pouvons voir que le peuple n’a pas agit, il a sans doute réagit, mais n’a rien fait de concret pour vaincre l’injustice qu’imposait Napoléon III.

Montesquieu écrit également contre l’injustice, nous le voyons dans le texte « De l’esclavage des nègres » écrit en 1748. Il est moins explicite que Victor Hugo, il utilise le procédé de l’ironie. Il accuse ici les Européens de l’injustice qu’ils font subir aux noirs juste parce qu’il ne sont pas considéré comme des hommes mais comme des bêtes faites pour travailler et servir les autres. Montesquieu écrit ce texte comme s’il était à la place de l’injuste. Il rédige les arguments que les personnes du pouvoir utilise pour excuser l’esclavage, comme par exemple : « On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir ». Il utilise ce procédé pour choquer et faire agir le peuple. Son but est de faire réaliser au lecteur à quel point les arguments employés sont sans fondement. A travers l’ironie, il se permet de critiquer l’église qui est sensée suivre l’égalité pour tous prônée par la bible. D’ailleurs cet argument « Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens » lui a valu l’interdiction du pape, ce qui était très grave et très mal vu à l’époque.

Ce texte a sans doute faire réagir le peuple, mais il a surtout fait agir l’église qui, se sentant touchée par les accusations, décide de l’excommunié.

Ensuite si nous nous attardons sur le texte de Voltaire « De l’horrible danger de lecture » écrit en 1765. Voltaire écrit ce pamphlet dans un contexte oriental afin d’éviter la censure qu’il dénonce. Il accuse celle-ci de laisser le peuple face à l’ignorance et explique que si elle n’existait pas, les savoir pourraient être partagés et donc la qualité de vie serait sans doute meilleure car on arriverait à éviter certaines maladies, il le dit dans son sixième argument : « 6° Il arriverait sans doute qu’à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence » , à développer de nouvelles techniques pour l’agriculture, il l’écrit dans son deuxième argument : « 2° Il est à craindre que, parmi les livres apportés d’Occident, il ne s’en trouve quelques-uns sur l’agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mécaniques, lesquels ouvrages pourraient à la longue, ce qu’à Dieu ne plaise, réveiller le génie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque élévation d’âme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposés à la saine doctrine » et rendre justice à des injustices commises dans le passé, comme cela est écrit au troisième argument : « 3° Il arriverait à la fin que nous aurions des livres d’histoire dégagés du merveilleux qui entretient la nation dans une heureuse stupidité. On aurait dans ces livres l’imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l’équité et l’amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place ». Voltaire, fidèle à lui-même, utilise toujours le procédé de l’ironie ou le fait de changer de culture comme on peut le voir dans la date de la rédaction du texte « Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l’an 1143 de l’hégire ».

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