Victor Hugo, Les Châtiments (1853): le poète et la dénonciation de la tyrannie
Commentaire de texte : Victor Hugo, Les Châtiments (1853): le poète et la dénonciation de la tyrannie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Compte Pourrien • 25 Octobre 2020 • Commentaire de texte • 1 136 Mots (5 Pages) • 910 Vues
Lecture analytique 1 : Victor Hugo, Les Châtiments (1853): le poète et la dénonciation de la tyrannie.
Objet d’étude : Écriture poétique et quête du sens, du Moyen-Age à nos jours.
Introduction : Ce texte « Fable ou histoire » extrait du livre III, Les Châtiments de Victor Hugo, véritable chef de file des Romantiques, homme politique et écrivain et est un exemple d’utilisation de l’ironie pour exercer la satire contre Napoléon III et notamment contre son coup d’état du 2 décembre 1851. Le thème de ce texte est la Fable comme arme politique et comme leçon d’histoire.
Comment le poète ridiculise-t-il sa cible en réutilisant le code de la fable ?
Nous pouvons donc étudier ce texte en 2 grandes axes, après avoir analyser le titre et la structure traditionnelle. Comme 1ère axe nous avons « la fable plaisante » puis comme 2ème axe « la satire féroce ». En terminant par un conclusion et une ouverture.
1. Titre : Pour ce qui est du titre « Fable ou histoire » est séparé en 2 parties. Tout d’abord, nous avons « Fable » qui est un genre littéraire précis constitué d’un récit et d’une moralité. En effet, le poème doit donc être lu comme un récit au contenu didactique (enseignement, leçon). De plus par Fable nous entendons un grand auteur Jean de la Fontaine. Ici Victor Hugo a décidé de faire un hommage à ce grand auteur de fables. Nous pouvons comparer ce texte a une des fables de la Fontaine qui est « L’Âne vêtu de la peau d’un Lion » car ici c’est un singe qui est vêtu de la peau d’un tigre.
Puis, nous pouvons observer le « ou » qui sépare « Fable » et « histoire ». Il y a en effet une ambiguïté de la conjonction « ou », qui peut être interprétée de 2 façons. D’une part une équivalence entre fable et histoire. Puis d’une autre part une alternative, c’est-à-dire que le texte est à la fois une Fable mais aussi une histoire. Cependant histoire ici prend le sens de Histoire avec un grand « H » donc une vérité historique. Le titre serait donc Fable et/ou Histoire.
2. Structure traditionnelle du Récit : En observant la structure du texte, nous pouvons voir qu’il y a un schéma narratif ressemblant à celui d’un récit.
Le texte se coupe en 3 partie :
L.1-2 Situation initiale : le singe a faim (« royal appétit ») + Élément déclencheur : il se déguise en tigre (« un singe d’une peau de tigre se vêtit »)
L.3 à 17 Péripétie = Action : il devient un tyran et commet des crimes. (« méchant », « atroce », « féroce », « l’horreur », « meurtre », « rapines », « égorgea », « dévasta », « carnage », « ossements »…)
L.18 à 20 Résolution : le belluaire démasque le singe en déchirant la peau de tigre (« Déchira cette peau »)
Situation finale : (implicite : à nous de deviné) le singe perd son pouvoir et référence à Napoléon III qui lui aussi perd son pouvoir.
1 Axe : Une fable plaisante :
Il y a une ouverture très dynamique, nous sommes dans l’action directement (IN MEDIAS RES)
Dès la ligne 1 le mot « Un jour » est une formule traditionnelle d’ouverture dans les fables et dans les contes. Elle permet d’introduire l’élément déclencheur avant même la situation initiale. Cela créé une ouverture dynamique puisque nous sommes immédiatement dans l’action.
De plus les animaux choisis ont des connotations culturelles, c’est-à-dire que l’on choisi le singe pour son imitation souvent mauvaise car il se trahi comme tel (« singerie »), il est d’une imposture excessive parfois comique par ses grimaces. Puis le tigre lui est féroce, puissant, d’ôté d’une cruauté et d’une sauvagerie. Le texte exploite en effet cette représentation culturel.
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