Une Jeunesse Romantique, Zola

« UNE JEUNESSE ROMANTIQUE »

L’Oeuvre, Émile Zola, 1886

Intro : Zola, comme les autres écrivains réalistes et naturalistes, revendique la volonté de représenter la réalité sans l’idéaliser. Il se démarque en cela du romantisme qui recherche, entre autre, l’expression des sentiments personnels. Dans son roman L’Oeuvre, l’écrivain évoque dans la première partie, la jeunesse des deux principaux protagonistes : Claude et Sandoz. On peut se demander ce que ce récit délivre comme informations sur ses deux personnages et sur leur vision du monde. Nous évoquerons dans un premier temps le goût des deux adolescents pour l’art et la littérature, puis nous nous attacherons à montrer qu’ils sont imprégnés par le romantisme. Enfin, dans une dernière partie, nous soulignerons leurs haines de la province. 

Problématique : « Quelles informations sont délivrées sur ces deux personnages et sur leur vision du monde dans ce récit ? »

1. Un goût pour la littérature et l’art

1. Une vocation précoce

Le premier mot du texte le souligne « déjà ». On apprend un pue plus loin qu’ils ont 14 ans « dès 14 ans ». Le contact avec les deux protagonistes est caractérisé immédiatement par leurs centres d’interêts : Claude pour l’art « crayonner, album, bouts d’horizons », Sandoz pour la littérature. Par la suite on peut remarquer que le champ lexical de l’art est abondamment utilisé en particulier dans le premier § mais on retrouve la présence de ce champ lexical jusqu’à la fin avec l’expression « déclamant des vers » (l.44). Ce champ lexical dominant peut être divisé den deux parties principales : le champ lexical de la peinture et celui de la littérature. C’est aussi pour eux une vocation de tous les instants : adverbe « toujours » à la ligne 3.

1. Un vif enthousiasme pour l’art et la littérature

On peut remarquer que dans le texte est utilisé le champ lexical de l’enthousiasme « enthousiaste » (l.14). Cela se voit aussi dans leurs actions physiques : la façon d’interpréter le théâtre : « gesticulant » (l.28) montre cet enthousiasme et même leur façon d’être indifférent aux conditions climatiques tant ils sont transportés par les oeuvres (l.44 et 45) « déclarent des vers… battantes ».

1. Une lecture nourrissante et des lecteurs avides

Il est plus question dans le texte des découvertes faites en littérature qu’en peinture. L’écrivain, pour souligner l’avidité des jeunes gens utilise le champ lexical de la nourriture. A partir de la  ligne 26 : « gloutonnerie » (l.26), « furieux appétit » (l.27), « fringale de la lecture » (l.31). Tous ces termes et expressions montre qu’ils ne peuvent pas lutter contre cette pulsion : manger est quelque chose de vital, suggérant que la littérature est pour eux tout aussi vitale. Cette avidité a une contre partie parce que ils ne font pas de distinctions entre ce qui est bon ou mauvais : ils absorbent tout de la même façon : « peu difficile » (l.25) « gloutonnerie », « s’engouffrèrent l’excellent et le pire ». La restriction avec « que » (l.28). La dernière antithèse entre oeuvres exécrables et chefs d’oeuvre (l.28 et 29). Pour autant, ils sont heureux graphe à la littérature. « ravis » (l.18).

D. Un oeil de peintre

Les termes de peinture utilisés sont moins nombreux, il y a peu de termes techniques, en revanche sont suggérés des types de tableaux comme c’est le cas du paysage (l.7 et 8) : « Une source, quatre saules tachant de gris la terre éclatante ». Les paysages représentant des ruines : caractéristiques de la peinture romantique (Hubert Robert) (l.19 et 20) « Le soleil ruine… » Les promenades solitaires dans les collines ou on les voit « escaladant les collines » (l.43 et 45) (Caspard Friedrich, peintre romantique allemand « Le voyageur au dessus de la mer de nuages »). Les références picturales sont ici très clairement des références romantiques.

1. Une adolescence romantique

1. Un goût pour la littérature romantique

Évocations d’oeuvres et d’auteurs qui proviennent du romantisme :

• Auteurs cités : Hugo, Musset
• Genres d’oeuvres : poésie, odes, strophes ailées, déclamants des vers (l.44)

On comprend qu’il s’agit de poésie lyrique.

2ème genre : le théâtre et en particulier le drame en 5 actes inventé par les auteurs romantiques (l.20) → mélange des genres → pas de respect des règles des trois unités

L’épopée est marquée par l’utilisation des préservatifs qui mettent en relief les étapes de leur apprentissages : « c’était… c’était » (l.30) « puis » (l.20) → toutes les étapes « à présent »

On sait en particulier par quoi ils sont touchés « antithèses » (l.17)

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