Un fil à la patte de Georges Feydeau
Fiche de lecture : Un fil à la patte de Georges Feydeau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ftgsc57 • 28 Novembre 2021 • Fiche de lecture • 1 853 Mots (8 Pages) • 1 079 Vues
Un fil à la patte, acte II scènes 18-19
Georges Feydeau, 1894
Dans une scène précédente, le général Irrigua, qui courtise Lucette, lui a fait porter anonymement un bouquet et une bague. Bouzin, un clerc de notaire, qui croit avoir des talents de compositeur, a glissé sa carte de visite dans le bouquet afin de faire croire à sa galanterie.
Lucette, courtisée avec insistance par Irrigua (Général au fort accent argentin, qui a envoyé le bouquet), lui annonce qu’elle n’est pas libre (sans dire le nom de son amant Bois d’Enghien, elle dit qu’il est « joli »). Le Général cherche à savoir qui est son rival. Pour cela, il s’adresse sans le savoir à l’intéressé, Bois d’Enghien, qui pour échapper à la colère du général, désigne Bouzin, le notaire. Au même moment, Bouzin vient faire une visite à Lucette pour lui montrer la chanson qu’il a composée.
Le Général, redescendant vers Bois-d’Enghien.
Bueno, comment elle s’appelle ?
Le général demande a Bois-d’Enghien qui est l’homme qui courtise Lucette sans savoir que celle-ci aime Bois d’Enghien
Bois-d’Enghien.
Qui « elle » ?
Bois D’Enghien ne sait pas de qui parle le général et répète les mots du général
Le Général.
L’hômme.
Le général précise ce qu’il demande
Bois-d’Enghien, ahuri.
Quel homme ?
Bois d’Enghien ne sait toujours pas de qui parle le général
Le Général.
L’hômme, il est chôli ?
Le General demande si son rival est beau avec un accent.
Bois-d’Enghien, qui joue machinalement avec l’écrin de la bague laissé sur la table.
Ah ! oui… euh ! (Regardant l’écrin et avec aplomb.) Bouzin… il s’appelle Bouzin !
Bois d’Enghien dit que le rival du général s’appelle Bouzin, il fait autre chose en même temps ce qui montre qu’il n’est pas concentré ou qu’il a peur de celui ci
Le Général.
Poussin ?… Bueno ! Poussin, c’est oun hômme morte ! (Il gagne la droite.) (On sonne.)
Le général a l’intention de s’en prendre a Bouzin, il écorche son nom (cela donne un aspect comique)
Bois-d’Enghien, à part.
Brrrou ! il me donne froid dans le dos !
Bois d’Enghien dit que le général lui fait peur, nos soupçons sont donc validés
Scène XIX
Les Mêmes, FIRMIN, BOUZIN.
Firmin, annonçant.
Monsieur Bouzin !
Le Général.
Hein !
Le général est surpris que Bouzin arrive
Bois-d’Enghien.
Lui ! Fichtre !
Bois d’Enghien est déçu et ne se réjouit pas que Bouzin arrive
(Firmin sort.)
Bouzin, entre du fond, à droite. Très jovial, posant son parapluie contre la chaise qui est au-dessus du canapé.
Je rapporte la chanson… Lucette Gautier n’est pas là ?
Bouzin parle et annonce le fait qu’il va voir Lucette sans savoir que le général l’aime aussi,
Bois-d’Enghien, voyant le général qui remonte vers lui, se précipitant entre eux.
Hein ! non… oui…
(Pendant tout ce qui suit, Bois-d’Enghien effaré, ne sachant que faire et n’osant rien dire, essaye toujours de se mettre entre le général et Bouzin, tandis que Bouzin, au contraire, fait tout ce qu’il peut pour aller au général.)
La situation empire, il y a un quiproquo ; le général veut s’en prendre a Bouzin qui aime Lucette comme lui et Bois D’Enghien essaye d’éviter la rencontre des deux car Bouzin ignore innocemment que le général aime la même que lui
Le Général, à Bouzin.
Pardon !… Monsieur Poussin, eh ?
Il interpelle Bouzin avec un accent qui rend la scène comique
Bouzin, très aimable.
Oui, Monsieur, oui.
Bouzin acquiesce avec ignorance et innocence que c’est bien lui
Bois-d’Enghien, affolé.
Oui, c’est Bouzin, là, c’est Bouzin !
Bois d’Enghien panique et et valide ce que le général dit
Le Général.
Enchanté qué yo vous vois !
Bouzin, même jeu.
Mais, Monsieur, croyez que la réciproque…
Bouzin avec fourberie répond a la politesse hypocrite du général
Le Général.
Donnez-moi votre carte !…
Il lui coupe la parole et lui donne un ordre
Bouzin.
Comment donc, mais avec plaisir. (Il cherche une carte dans sa poche, tout en écartant Bois-d’Enghien pour se rapprocher du général.)
Bouzin accepte toujours avec cet air narquois
Bois-d’Enghien, résigné.
Ah ! mon Dieu !
Il craint le pire
Le Général.
Voici le mienne ! (Il lui tend sa carte. Bouzin lui remet la sienne.)
Bouzin, lisant.
Général Irrigua…
Il déchiffre la carte
Le Général, s’inclinant.
Soi-même !
Il est fier
Bouzin, s’inclinant également.
Ah ! Général !…
Bouzin rend a nouveau la politesse hypocrite au général
Le Général.
Et maintenant, yo vous prie… vous l’est lipre demain à le matin ?
Le général demande a Bouzin s’il est libre demain, il use encore de cet accent qui rend la scène comique
Bouzin, cherchant.
Demain ?… Oui, pourquoi ?
Bouzin accepte innocemment
Le Général, se montant petit à petit.
Porqué yo veux vous amener à la terrain… porqué yo veux votre tête ! (Le saisissant au collet.) Porqué yo veux vous tuer !
Il propose un défi et veux tuer Bouzin
...