Thomas More, l'utopie
Commentaire de texte : Thomas More, l'utopie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar choo • 6 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 809 Mots (8 Pages) • 1 033 Vues
Tout d’abord, ce texte se définit par une critique du monde réel, l’utopie se fondant sur la réalité. Ensuite, il décrit un modèle idéal et imaginaire. Et enfin, il présente beaucoup d’ambiguïté dans la construction du modèle, ce qui prépare à la contre utopie.
I/ La visée polémique : la critique du monde réel
L’utopie commence par analyser les défauts de la société réelle pour tenter de trouver des solutions dans l’imaginaire. L’utopie harmonieuse est opposée au chaos du monde. On retrouve cette même opposition dans l’écriture.
1) L’objection supposée
On a une prise à partie du lecteur véhémente avec « penserez-vous » à la deuxième personne du pluriel, repris avec « si vous voulez bien penser » et les impératifs « Ajoutez » trois fois. Il y a aussi « vous me comprendrez aisément » “vous trouverez” (emploi du futur) qui souligne le caractère rigoureux et mathématique de l’argumentation en indiquant au lecteur que s’il pense vraiment il ne peut qu’être d’accord avec lui, autrement il est de mauvaise foi (de fait la correspondance mathématique est présente avec “ajoutez” et “vous trouverez”: il s’agit bien d’une opération au sens mathématique du terme).
On trouve aussi trois positions du narrateur :
- La première personne du pluriel « il nous faut », « pour nous épargner une erreur »
- Quand le personnage prend la parole en son nom propre à la première personne du singulier « vous mecomprendrez aisément »
- Quand il n’y a plus personne, ce sont alors des données brutes qui sont exposées au lecteur et qui sont une garantie d’objectivité.
2) La tonalité polémique
On a une critique violente de tous ceux qui sont considérés comme inutiles à la société, ceux qui ne travaillent pas : les femmes, les religieux, les riches, les valets et les mendiants, avec :
-Les phrases exclamatives « combien nombreuses et combien oisive ! »
-les anaphores « Ajoutez » qui donne l’impression que la société est composée à 80% de gens qui ne travaillent pas, ce qui est renforcé par « Et ».
-un vocabulaire très péjoratif pour parler de ces personnes « qui ronflent à leur place », « troupe de prêtres » > connotation péjorative, un troupeau. « Valetaille » > dévalorisation des valets et la métaphore « lie de faquins en armes » > le fond du tonneau, le dépôt que personne ne peut boire. Le terme de « faquins » appuie encore cette tonalité péjorative.
-et enfin l’ironie avec 2 procédés « ceux qu’on appelle les religieux » repris par « ceux qu’on appelle les nobles », le narrateur établit une distance, ces personnes ne sont ni des religieux ni des nobles, simplement des parasites de la société.
II/ Le monde utopique, un idéal de vie communautaire
1) Une présentation rigoureuse et ordonnée (à l’image de la société décrite)
Une description en fonction de deux principes :
1 une évocation chronologique de la journée classique d’un utopien. Une journée en Utopie c’est :
-6 heures de travail (3 le matin et 3 l’après-midi)
-3 heures de loisir (leçons ou travail supplémentaires)
-1 heure de jeu après le repas du soir
-les heures de repas et de sommeil
C’est une vie dans l’harmonie et la régularité.
2 un éventail des possibilités offertes aux Utopiens :
-les leçons « la plupart », « si quelqu’un », « beaucoup d’hommes qui ne sont pas tentés par… ». On a une insistance sur la diversité des individus et sur les choix qui leur sont proposés.
2) Un monde parfait
-le monde utopique s’organise autour de valeurs fortes : la liberté, il n’y a pas de contrainte chez les Utopiens « chacun est libre », « à sa guise », « librement », « chacun choisissant », « préfère ».
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