Texte : La Bruyère, “des biens et des fortunes”

Texte 1 : La Bruyère, “des biens et des fortunes”

Pb : Comment LB dénonce arg à travers G et P

Intro : La bruyère, un moraliste

La Bruyère est un moraliste du XVIIème siècle qui s'exprime par le genre du portrait. Il naît à Paris en 1645 dans une famille de la petite bourgeoisie, poursuit des études de droit.

Il est nommé précepteur du Duc de Bourbon, et ainsi pénètre à la Cour, qui est pour lui un vaste champ d'observation. En 1688, il publie Les Caractères, qu'il qualifie de " revanche du talent et de l'esprit sur la naissance et la fortune ". A travers cet ouvrage, l’auteur révèle l’Homme ds son siècle, mais La Bruyère dévoile la vérité humaine.

Il s'impose comme un moraliste, un critique, mais aussi un grand styliste.

La morale, chez lui, est toujours implicite, et se diversifie de portrait en portrait. Cependant, on admirera un art classique très maîtrisé chez lui, autant dans les structures d'ensemble, que dans l'usage des diverses formes rhétorique.

Les Caractères se composent de 16 chapitres et le texte proposé à l’étude est le dernier du chapitre 6 : “Des biens et des fortunes”. Ce texte propose le portrait de deux hommes nobles, l’un riche et l’autre pauvre.

Des portraits symétriques et nuancés

Portrait physiques

Phédon : pauvre / Giton : riche

Les deux portraits s’ouvrent sur une énumération présentant le physique du personnage.

Cependant, le portrait physique de Giton est bcp plus développé et mêle un aspect moral, révélé par la métonymie : “l’oeil fixe et assuré” qui désigne son apparence général.

Ces portraits sont aussi antithétiques car les adj caractérisant l’apparence des perso s’opposent : “frais” vs “ échauffé”, “”visage plein” vs “visage maigre”.

Ainsi, la possession de l’argent est comme imprimé sur l’apparence des perso.

+un pero a de l’argent, + son physique est développé :

Plus de coordination dans le portrait de Giton (l.1 et l.2), 3 en tt,

alors que chez Phédon, il n’ y en a qu’une seule (l.14),

Donc moins le perso est riche, moins son portrait est développé.

Portrait moraux

Ces portraits dévoilent également les caractères des personnages.

En effet l’un (Giton) est

présomptueux, sûr de lui : “l’oeil fixe et assuré”, “il parle avec confiance”, “par fierté, par audace”

puis par l’énumération d’épithète relevant son caractère à la fin de son portrait.La dernière phrase pronominalisation du verbe “croire” renforce que Giton est hautain.

Les exagérations des actions créent la satire des personnages.

Giton apparaît comme grossier. L’autre est subordonné à la société (sous l’autorité, soumise)

-Contrairement au portrait de Phédon son caractère moral est plutôt développé au début du portrait : “abstrait, rêveur et stupide” → gradation (l.19-20).

-L’énumération : “superstitieux, scrupuleux et timide” est une gradation d’adj du plus long au plus court.

-Sous couvert d’une qualité, La Bruyère formule ce qu’on appelle une pointe. Les scrupules retardent l’action, la timidité la paralyse.

Ce sont donc deux portraits antithétiques en raison de l’argent.

Des saynètes

Saynètes : Courte pièce comique avec peu de personnages

Les portraits moraux et physiques se développent à travers des portraits en action que l’on peut associer à des saynètes, durant lesquels on peut voir l’acteur agir. Ces actions sont marquées par l’exagération. Ainsi, aucun des perso n’est épargné, on peut parler d’une satire.

Deux acteurs

Les gestes des acteurs sont les mêmes : on les voit dormir, parler, marcher, se moucher. En somme, ils font les mêmes actions mais elles sont une nouvelle fois traitée de manière antithétique.

L’un occupe le centre de la scène, l’autre est à l’écart.

Giton est tjr au centre l.5-8. Il “occupe

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