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Synthèse sur l'altérité

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Par   •  26 Novembre 2018  •  Fiche de lecture  •  1 234 Mots (5 Pages)  •  1 332 Vues

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CNED – 1re année

Synthèse sur la séquence 1 : La question de l’altérité

Chapitre 1 : « Découverte d’un continent et découverte de l’Autre »

Au moins deux facteurs ont contribué à la Renaissance : d’une part, la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb ; d’autre part, la chute de Constantinople, qui fait émigrer de nombreux savants et marchands De Constantinople vers l’Europe.

Ces deux évènements historiques bouleversent la pensée occidentale : la confrontation avec les indigènes pose la question de l’Autre, de l’altérité ; la redécouverte de la littérature et des savoirs antiques remet l’Homme – et non plus Dieu – au sens des préoccupations (humanisme).

Les humanistes relisent l’Histoire (« enquête ») d’Hérodote, le premier à s’être posé la question de l’altérité. Il cherche à connaître ceux que les Grecs appellent barbares (c’est-à-dire, à la base, « ceux qui ne parlent pas grec ») : cet explorateur avant la lettre montre en quoi ils sont différents par des anecdotes tirées de son vécu. Il fonde le genre de la littérature de voyage, fondée sur l’authenticité de la narration.

3 textes sur la façon dont est perçu le Nouveau monde quand il est découvert :

  • Christophe Colomb, Lettre à Santangel (1493) ;
  • Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en terre du Brésil (1578) ;
  • Michel de Montaigne, « Des cannibales », Essais (1595) [extrait n°1]

  • Quel regard ces auteurs portent-ils sur le Nouveau Monde ?

Il envisage essentiellement les mœurs de peuples autochtones, qui sont bienveillants, généreux et désintéressés (peu attachés à la matérialité). La vision est a priori méliorative. Cependant, entre le premier texte, surtout descriptif, les indigènes sont vus avant tout comme des primitifs faciles à conquérir,

Les deux textes suivants sont rédigés un siècle plus tard. Très polémiques, ils ne légitiment plus la colonisation. On peut noter une évolution dans le regard sur l’Autre : les indigènes sont plus tard admirés comme un modèle de vertu par rapport aux Européens, avides et sanguinaires.

Les perspectives ont été renversées : Montaigne remet en cause sa propre société et, au passage, le sens du mot sauvage qui, contrairement à son étymologie, renvoie plutôt à la culture qu’à la nature.

  • Michel de Montaigne, « Des cannibales », Essais (1595) [extrait n°2]

La curiosité des humanistes est bienveillante. Avec pour devise « Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger » (Terrence) –, ils s’intéressent à l’Homme, s’interrogeant sur ce qui fait que l’on en est un : les indigènes (cannibales, barbares, sauvages, etc.) sont-ils moins hommes parce qu’ils ne partagent pas la culture occidentale ?

Montaigne dit non seulement que nous jugeons l’Autre selon un modèle relatif (« la mire », qui restreint notre vision à nos seuls usages) mais remet encore en cause la supériorité de la culture sur la nature. On retiendra de lui cette phrase : « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». Son ouvre a donné son nom à un genre littéraire à part entière, l’essai (souvent employé en philosophie) : celui-ci s’adresse ouvertement à un lecteur et cherche à le convaincre et à le persuader.

         En critiquant les valeurs européennes, Montaigne a balayé toutes les certitudes du Vieux Continent. Avec lui et ses prédécesseurs, l’humanisme a fait passer la pensée occidentale dans la modernité, dans l’ère du relativisme et du scepticisme. Il prépare la voie à Jean-Jacques Rousseau, écrivain et philosophes des Lumières, à qui l’on doit le mythe du « bon sauvage » et, au XXe siècle, à Claude Lévi-Strauss, ethnologue ayant dénoncé l’eurocentrisme.

Chapitre 2 : « L’utopie et la rencontre avec l’Autre au XVIIe siècle »

Ce chapitre s’ouvre sur la définition de la relation (ou récit) de voyage : il s’agit d’un texte produit par un voyageur qui témoigne de ce qu’il a vu ou entendu, où se mêlent descriptions, anecdotes, explications et impressions personnelles. La plupart de ces récits sont liés à des évènements de grande importance. Exemple : Le livre des merveilles de Marco Polo (1298).

Au niveau de l’énonciation, les relations de voyage présentent plusieurs voix : celle de l’auteur/narrateur (postulat d’authenticité) bien sûr, bien souvent aussi celles des personnes rencontrées au cours de l’aventure ; mais il convient de noter que le texte se destine à un lecteur, que l’on tente d’enchanter. Partant, le témoignage réel peut prendre une coloration fantaisiste (par exemple, des références à la mythologie).

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