Sujet d'invention
Mémoire : Sujet d'invention. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar paupau84 • 16 Mai 2018 • Mémoire • 743 Mots (3 Pages) • 506 Vues
Français Sujet d'invention
Angélique est seule sur scène. On entend le bois des escaliers grincé sous le poids des pas de son époux Geoges Dandin.
ANGELIQUE : (furieuse) Ah ! Vous voilà enfin mon cher Dandin. Où donc étiez-vous passé ?
GEORGES : Je ne me sens pas très bien Madame... Il vaudrait peut être mieux que je vous conte cette histoire une prochaine fois.
ANGELIQUE : Ah rusé Dandin, je reconnais là votre caractère vicieux, celui de toujours vouloir reporter une discussion à je ne sais quand. Mais cette fois-ci, vous n'y échapperez pas entendez-vous ?
GEORGES : Oui ceci est compris, pouvons nous donc aller nous coucher ?
ANGELIQUE : Je pense, voyez-vous, en tant que femme vous me devez le respect. Je suis une femme de la noblesse qui fut contrainte d'épouser un homme comme vous, un homme qui n'est pas capable de tenir son rôle de mari et qui part sans prévenir sa belle au beau milieu de la nuit. Qui suis-je donc à vos yeux pour mériter si peu d'attention ? Me voilà donc délaisser et mise de côté pour un simple dîner en compagnie d'autres hommes de la même espèce que vous ! De simples lâches qui abandonnent leurs épouses et qui reviennent à nous dès que leurs corps ne supporte plus ne serait-ce que la moindre goûte de vin.
GEORGES : Tant de paroles et de mots qui blessent, je ne comprends pas votre acharnement Angélique laissez moi m'expliquer au sujet de ce dîner. ANGELIQUE: Je n'ai aucunement besoin d'entendre vos explications puisque vous même ne savez pas quelles réponses me donner. Bien qu'il y est toujours eu un certain écart entre nos deux classes sociales je suis néanmoins une femme bien plus honnête que vous ne le pensiez, et s'en aller dans mon dos sans que j'en sois prévenue me prive du peu d'honneur qu'il me restait en tant que femme contrainte à vous épousez. Ce repas auquel vous portez plus d'attention qu'à la fabuleuse épouse que je suis me montre donc à quel point vous êtes un ingrat et revenir soûl dans mes bras me fait perdre l'estime que je vous portez.
GEORGES : (d'un air désespéré) Je vous en conjure ma douce croyez moi, ce dîner n'était rien d'autre qu'un simple festin entre homme respectable. Le vin n'était qu'un accompagnement nous servant à digérer plus vite.
ANGELIQUE : Des hommes respectable dites-vous ? Un homme qui se faufile hors de sa demeure en pleine nuit pour aller se remplir l'estomac de cette boisson ensanglantée ne se dit pas d'un homme respectable. Un homme qui ment à sa femme tout en la regardant droit dans les yeux n'est pas quelqu'un d'honnête. Un homme qui revient soûl se lamenter dans les bras de sa femme n'est surement pas quelqu'un que l'on estime. Alors Georges je vous en prie, cessez de raconter toutes ces sottises, habillez vous de votre toge de nuit et allons dormir. Sachez que cette discussion n'est pas terminé et que je ne prononcerais pas mon dernier mot avant d'avoir entendu les sincères excuses que vous me devez. Je suis très ferme à ce sujet.
GEORGES : Je vous en prie Angélique puisque je vous dis que je n'est point fait de mal, quelques coupes de vin n'ont jamais tuées un homme corrigez moi si je me trompe.
ANGELIQUE : Mon cher Georges, la n'est pas la question je vous demande de simples excuses sans aucune justifications. Allons, je ne pense pas que vous soyez assez couvert si vous veniez à passer une nuit à la belle étoile. N'ai-je pas raison ?
GEORGES : Me menacez-vous Angélique ?
ANGELIQUE : (d'un air hautain) Il n'est pas question de menace, seulement de convictions.
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