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Sujet Bac I. Après avoir lu les textes du corpus, répondez à la question suivante (4 points) Après avoir justifié le rapprochement de ces trois textes, vous expliquerez ce qui les différencie. II. Vous traiterez ensuite le sujet suivant (16 points)

Dissertation : Sujet Bac I. Après avoir lu les textes du corpus, répondez à la question suivante (4 points) Après avoir justifié le rapprochement de ces trois textes, vous expliquerez ce qui les différencie. II. Vous traiterez ensuite le sujet suivant (16 points). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2019  •  Dissertation  •  3 000 Mots (12 Pages)  •  779 Vues

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Sujet Bac

I. Après avoir lu les textes du corpus, répondez à la question suivante (4 points)

Après avoir justifié le rapprochement de ces trois textes, vous expliquerez ce qui les différencie.

II. Vous traiterez ensuite le sujet suivant (16 points)

- Dissertation : La représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres que vous avez étudiées en classe et vos lectures personnelles.

Le corpus qui nous est proposé est composé de trois extraits d’œuvres littéraires. Le premier, Ruy Blas, écrit par Victor Hugo en 1838 est une pièce de théâtre faisant partie du mouvement littéraire du romantisme. Le second texte, écrit un siècle plus tard, en 1944, par Albert Camus, a pour titre Caligula. C’est une pièce de théâtre qui fait partie du courant philosophique de l’existentialisme. Enfin, le troisième extrait porté à notre étude est la pièce de théâtre Le roi se meurt écrite en 1962 par Eugène Ionesco. Cette pièce appartient au courant littéraire du théâtre de l’absurde. Malgré un sujet principal différent, ces trois œuvres théâtrales présentent des points communs et des différences. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi pouvons- nous dire que ces textes sont à la fois semblables tout en restant uniques et différents. Nous comparerons dans une première partie la forme de ces textes puis, dans une deuxième partie la pièce elle- même.

Premièrement, le rapprochement de ces trois textes peut s’expliquer par leur genre qui est le même. En effet, ce sont tous les trois des pièces de théâtre comme nous le montrent les didascalies « LA REINE » dans Ruy Blas de Victor Hugo, « CALIGULA » dans Caligula d’Albert Camus et « LE ROI » dans Le roi se meurt d’Eugène Ionesco. En opposition, le texte A est écrit en Alexandrin « Qu’avez-vous fait ? Dis-moi ! Réponds-moi ! Parle-moi ! » vers 2 de l’extrait alors que les textes B et C sont écrits en prose. De plus, les extraits A et B sont le dénouement de leur pièce comme nous le montre la didascalie « RIDEAU » à la fin du texte. Enfin, les textes A et B ont un titre qui utilise le même procédé de l’éponymie. En effet, le personnage principal de la pièce Ruy Blas de Victor Hugo est Ruy Blas et le personnage principal de la pièce Caligula d’Albert Camus est Caligula.

Deuxièmement, nous pouvons remarquer que ces œuvres peuvent être rapprochées de par leur thème principal ''la mort''. Elle est donc présente dans les trois textes « je meurs » vers 15 de l’extrait de Ruy Blas de Victor Hugo, « Le vieux patricien le frappe dans le dos, Cherea en pleine figure » lignes 27-28 de l’extrait de Caligula d’Albert Camus et apparaît comme une fatalité puisque les trois personnes qui meurent donnent leur nom à la pièce. Le texte A est le seul présentant un autre thème qui est celui d’un amour impossible dû à une différence sociale « Que ce pauvre laquais bénisse cette reine » vers 9 de l’extrait de Ruy Blas de Victor Hugo. Enfin, nous pouvons dire qu’au niveau des registres, la mort de Ruy Blas et celle de Caligula se ressemble. Dans l’extrait de la pièce Le roi se meurt, de Eugène Ionesco, les deux principaux registres présents sont le comique et le satyrique. Le terme « un porc qu’on égorge » ligne 9 de l’extrait du texte de C peut faire sourire. «Au secours! Votre Roi va mourir» ligne 14, «On me répond, on va peut être me sauver » ligne 20 sont des répliques qui appartiennent au registre de l’absurde. Le Roi représente ici la peur des personnes qui se pensent supérieurs face à la mort. Les textes A et B, eux, appartiennent au registre du tragique. Dans le texte B, Caligula ne fuit pas mais semble dans une attitude de défi entre démence et hystérie. Dans le texte A, la mort de Ruy Blas est tragique de part sa fatalité « J’aurais agi de même » vers 13 de l’extrait. Ces deux scènes font également partie du registre lyrique avec, dans Ruy Blas, un champ lexical de l’amour « aime » vers 6 , « la joie au coeur » vers 8 et « son amour » vers 12 et le champ lexical de la souffrance « mon coeur crucifié » vers 10, « mourant par sa pitié » vers 11. Dans Caligula, c’est un lyrisme poétique avec le thème de la soif d’absolu impossible à étancher « où étancher cette soif ? » ligne 9. Parmi ces trois textes, la mort de Ruy Blas est la seule à être pathétique, celle du Roi est comique et celle de Caligula est trop violente pour être pathétique alors que celle de Ruy Blas est pathétique de part sa souffrance.

En conclusion, nous pouvons dire que le dénouement de Caligula et de Ruy Blas se ressemble en plusieurs points alors que Le Roi se meurt ne possède que le thème de la mort en commun avec les deux autres textes.

À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, le théâtre est souvent appelé théâtre classique. Le théâtre classique répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. Pour que la pièce respecte ses règles il faut qu'elle respecte l’unité de temps, de lieu, d’action et la règle de bienséance. Elle impose à l’auteur de ne pas choquer le spectateur. Le dramaturge doit donc utiliser un langage soigné et montrer des sentiments nobles. Par ailleurs, il lui est interdit de montrer des meurtres sur scène. Beaucoup d’auteurs vont respecter cette règle et vont faire en sorte que les batailles et morts soient rapportés aux spectateurs sous forme de récits. Pourtant certains dramaturges vont contourner cette règle et montrer des scènes de mort qui seront choquantes ou pas. Ainsi, le sujet nous propose de nous demander « Est-ce que la représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ? »La mort au théâtre survient généralement par le suicide ou l’assassinat. Le terme « pathétique » vient du grec pathêtikos (dérivé de pathos) qui est « relatif à la passion » , on l'associe donc à des textes qui, évoquant les plus hauts degrés de la tristesse et de la souffrance humaine, provoquent l'attendrissement, voire la pitié

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