Stances à marquise
Fiche de lecture : Stances à marquise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kreatonn • 8 Mai 2017 • Fiche de lecture • 2 943 Mots (12 Pages) • 3 311 Vues
Stances à Marquise
Éléments d'introduction:
Auteur :
Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l'aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du xviie siècle.
Issu d'une famille de la bourgeoisie de robe, Pierre Corneille, après des études de droit, occupa des offices d'avocat à Rouen tout en se tournant vers la littérature, comme bon nombre de diplômés en droit de son temps. Il écrivit d'abord des comédies comme Mélite, La Place royale, L'Illusion comique, et des tragi-comédies Clitandre (vers 1630) et en 1637, Le Cid, qui fut un triomphe, malgré les critiques de ses rivaux et des théoriciens. Il avait aussi donné dès 1634-35 une tragédie mythologique (Médée), mais ce n'est qu'en 1640 qu'il se lança dans la voie de la tragédie historique — il fut le dernier des poètes dramatiques de sa génération à le faire —, donnant ainsi ce que la postérité considéra comme ses chefs-d’œuvre : Horace, Cinna, Polyeucte, Rodogune, Héraclius et Nicomède.
Déçu par l'accueil rencontré par Pertharite (1652, pendant les troubles de la Fronde), au moment où le début de sa traduction de L'Imitation de Jésus-Christ connaissait un extraordinaire succès de librairie, il décida de renoncer à l'écriture théâtrale et acheva progressivement la traduction de L'Imitation. Plusieurs de ses confrères, constatant à leur tour que la Fronde avait occasionné un rejet de la tragédie historique et politique, renoncèrent de même à écrire des tragédies ou se concentrèrent sur le genre de la comédie. Tenté dès 1656 de revenir au théâtre par le biais d'une tragédie à grand spectacle que lui avait commandée un noble normand (La Conquête de la Toison d'or, créée à Paris six ans plus tard fut l'un des plus grands succès du siècle), occupé les années suivantes à corriger tout son théâtre pour en publier une nouvelle édition accompagnée de discours critiques et théoriques, il céda facilement en 1658 à l'invitation du surintendant Nicolas Fouquet et revint au théâtre au début de 1659 en proposant une réécriture du sujet-phare de la tragédie, Œdipe
Texte :
A travers ce poème isométrique construit sur 8 quatrains en heptasyllabes. Pierre Corneille s’adresse à Marquise- Thérèse de Gorle dit Marquise du Parc.
Ici le terme marquise ne désigne pas un titre nobiliaire mais un prénom fréquemment utilisé à l'époque de Louis XIV. Plusieurs grands noms de la littérature comme La fontaine ou Jean-Baptiste Poquellin furent charmés par ses talents de comédienne et de danseuse. Lorsque Corneille la rencontre il avait 52 ans et elle 28. Le dramaturge à succès essuya un rejet de la belle. Dans ce poème Corneille à choisit le genre poétique de la stance, c'est à dire un :
Poème foré d'une série de strophes régulières d'inspiration grave témoignant d'une méditation personnelle sur la supériorité de l'artiste.
Comment Corneille met-il en évidence le pouvoir de l'artiste ?[pic 1]
Lecture[pic 2]
Plan[pic 3]
1 Les ravages du temps
-Le poème s'ouvre sur une apostrophe ''Marquise'' qui désigne explicitement le destinataire du poème.Nous sommes confrontés à une communication à distance entre l'artiste et sa belle.
-Cette apostrophe fait écho aux ''mignonnes'' de Ronsard (cf Lecture cursive de l'ode à Cassandre),[pic 4]
intitulé ''Mignonne, allons voir si la rose''
-Le vers 1 est marqué par l'adverbe ''si''. Il marque une concession (même si) qui justifie à première vue les réserves de Marquise. Le poète est vieux contrairement à elle et cela se voit à son visage (vieux pour l'époque).[pic 5]
-Corneille prend le lecteur au dépourvue, contrairement à ce que le titre laissait entendre , le propos ne relate pas de l'éloge ( discours épidictique).En effet ce n'est pas la beauté de Marquise qui est évoquée mais la vieillesse du poète :
*Quelques traits un peu vieux[pic 6]
*Il a ridé mon front Ce sont toutes des caractéristiques physiques. [pic 7]
*Un grison
-Corneille fait appel aux injonctions ''impératif atténué'' : Souvenez vous – Pensez-y
Elles font écho à : [pic 8]
Quand vous serez bien vieille
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre et fantôme sans os :
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578
On retrouve ici la notion de Carpe Diem, Memento mori, Tempus fugit.[pic 9]
Point Culture :[pic 10][pic 11][pic 12]
-Baudelaire a beaucoup écrit sur le maquillage
La préciosité = Propre langage On est au dessus du lot. [pic 13]
Carte du tendre
Voir Princesse[pic 14]
de Clève et Les liaisons dangereuses
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