Lecture Analytique Stances à Marquise Pierre Corneille

Stances à Marquise - Pierre Corneille

Pierre Corneille

Marquise, si mon visage

A quelques traits un peu vieux,

Souvenez-vous qu’à mon âge

Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses

Se plaît à faire un affront :

Et saura faner vos roses

Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes

Règle nos jours et nos nuits :

On m’a vu ce que vous êtes ;

Vous serez ce que je suis.

Cependant j’ai quelques charmes

Qui sont assez éclatants

Marquise-Thérèse de Gorle

Pour n’avoir pas trop d’alarmes

De ces ravages du temps.

Vous en avez qu’on adore ;

Mais ceux que vous méprisez

Pourraient bien durer encore

Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire

Des yeux qui me semblent doux,

Et dans mille ans faire croire

Ce qui me plaira de vous.

Chez cette race 1 nouvelle,

Où j’aurai quelque crédit 2,

Vous ne passerez pour belle

Qu’autant que je l’aurai dit.

Pensez-y, belle Marquise :

Quoi qu’un grison 3 fasse effroi,

Il vaut bien qu’on le courtise

Quand il est fait comme moi.

Pierre Corneille

I- Le poète joue dans ce poème sur l'opposition beauté/ laideur

a) le poète valorise Marquise et sa beauté présente

b) Le poète se valorise lui-même et impressionne Marquise en mettant en avant ses propres charmes

c) Le poète joue en même temps avec la peur de Marquise en faisant planer sur elle le danger de la laideur

II- La laid un moyen dans le but de lui faire accepter ses avances

a) Le poète conseille Marquise dans le but de lui faire accepter ses avances

b) Le poète la menace et le chantage en pointant du doigt l'échappatoire qu'est la poésie par rapport à la laideur à venir

c) Le

...