Sartre, Huit Clos, Scène 5.

Texte 1 : Sartre, Huit Clos, Scène 5.

Projet de lecture : Vers la prise de conscience des personnages, de leurs « situations infernales ».

Situation particulière de l'extrait : Nous sommes au début de la pièce. Les personnages sont surpris et ne comprennent pas pourquoi ils sont la car il n'y a en apparence aucun instrument de torture.

I/ Le déni de la réalité.

1. Des autoportraits flotteurs.

- Estelle et les clichés pour apitoyer :

→ l.2 « J'étais orpheline et pauvre, j'élevais mon frère cadet ».

→ Elle s'est dévoué pour son son frère malade : l.4-7 « Un vieil ami de mon père m'a demandé ma main. Il était riche et bon, j'ai accepté. […] Mon frère était malade et sa santé réclamait les plus grands soins ».

→ Elle résiste à la tentation : l.8-11 « Il y a deux ans, j'ai rencontré celui que j'aurais dut aimer. […] il voulait que je parte avec lui et j'ai refusé ».

- Garcin, le prétendu héros :

→ l.22 : « Je dirigeais un journal pacifiste ».

→ Il se valorise grâce aux regards des autres : « Il avaient tous les yeux fixés sur moi. « Osera-t-il ? » Eh bien, j'ai osé ».

→ L'utilisation répétitive du pronoms « je », permettant à Garcin de se valorisé en expliquant de ses exploits.

2. Le refus d'écouter la réalité.

- Estelle ne se laisse pas prendre aux mensonges d'Estelle et Garcin : l.31-32 « Pour qui jouez-vous la comédie ? ».

- Mais ceux-ci veulent l’empêcher de parler en méprisant sa classe sociale et en la critiquant :

→ l.37 : « taisez-vous » qui est est répété plusieurs fois par Inès.

→ l.40 : « je vous défend d'employer des mots grossiers »Estelle s'adresse effectivement à Inès comme si c'était une servante.

→ l.47 : « Est-ce que vous vous tairez ? » et l.51 « Prenez garde » qui est une menace physique puisqu'il est indiqué que Garcin lève une main, ce qui prouve qu'il n'a aucun respect pour la gente féminine.

Transition : Le refus de voir la vérité chez Estelle et Garcin soude ces deux personnages dans une forme d'alliance contre Inès, qui elle veut dire la vérité. C'est de cette confrontation que va naitre la prise de conscience des personnages.

II/ Le rôle d'Inès : Le chemin douloureux de la prise de conscience.

1. Les accusations cruelles d'Inès.

- Répétition de forme d'insistance : l.38 « Damnés ! Damnés ! ».

- Sous-entendu ironique l.41-42 « Damné, la petite sainte. Damné, le héro sans reproche ».

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