Rédaction, un garçon de dix ans de la Montérégie
Fiche de lecture : Rédaction, un garçon de dix ans de la Montérégie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar audrey123454 • 27 Mai 2013 • Fiche de lecture • 334 Mots (2 Pages) • 1 137 Vues
C'est un garçon de dix ans de la Montérégie dont les parents viennent de se séparer. Cet avènement semble être la goutte d'eau qui le fait basculer dans un monde parallèle. Son comportement se transforme du jour au lendemain, d'autant plus que la séparation de ses parents survient pendant les vacances scolaires. Léon a donc tout le temps voulu pour exprimer sa frustration en commettant des actes répréhensibles, tels le vandalisme et le vol. Avec une petite camarade d'origine espagnole, battue par son oncle, il organise un coup fumeux qui oblige le père à s'en remettre aux experts pour aider son fils.
Deux cent vingt, montée Grandbois, août 1963.
Un après-midi de canicule, seuls ceux qui ont vécu au
Qué bec peuvent comprendre ce que cela veut dire. La chaleur
et l’humidité sont si intenses que, si vous lancez un caillou en
l’air, ce n’est pas sûr qu’il retombe par terre, il peut rester en
suspension jusqu’à la rosée du soir. Ça s’est déjà vu.
Ma mère préparait des pinces de crabe qu’elle servirait en
entrée pour le dîner. Papa venait avec un invité im por tant. On
bouffe pas du crabe tous les jours dans notre maison. Faut que
ce soit une grande occasion. Maman disait que l’in vité était
presque un saint, j’ai même entendu Mme Piché dire qu’on
par lait de lui à Rome et qu’il avait une aura. Je n’avais jamais
vu d’aura sauf celle de Simon Templar à la télé.
Il y avait de l’excitation dans l’air. Mon frère et moi, on se
bai gnait dans la petite piscine d’enfant ; l’idée était de rester
dans l’eau le plus longtemps possible jusqu’à se ratatiner les
doigts de pied, parce qu’après on n’avait plus le droit de se salir,
il fallait mettre nos habits du dimanche. L’horreur, du linge
pro pre et repassé en pleine canicule, ça relève de la torture
men tale et physique.
Dans le poste de radio de la cuisine, Charles Trenet chan -
tait : « Y’a d’la joie, bonjour, bonjour les hirondelles…» C’est
à ce moment-là que mon frère a tiré la jupe de ma mère :
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