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Regarde les lumières mon amour

Commentaire de texte : Regarde les lumières mon amour. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 067 Mots (5 Pages)  •  3 088 Vues

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Au cours du XXème et début du XXIème siècle, on trouve un désir important de consommation au sein de la société. Des artistes et notamment des écrivains s’en interrogent et certains même, la remettent en cause. Après la Seconde Guerre Mondiale, les auteurs ne suivent plus les codes littéraires traditionnels. Il n’y a plus de mouvement littéraire depuis le Nouveau Roman car tous les codes et les styles sont mélangés. Annie Ernaux, écrivaine né en 1940, s’inscrit dans cette idée et réfléchie à la société de consommation à travers ses romans. Ces derniers sont presque tous autobiographiques : elle y parle de son enfance, sa famille ou encore son avortement. En 2014, elle écrit Regarde les lumières mon amour qui est un roman sociologique et autobiographique. Elle se base sur ses expériences personnelles afin de parler de la société en générale car elle pense vivre les mêmes réflexions et expériences que n’importe qui. Ainsi, ce roman allie expériences personnelles et exploration sociologique. Plus précisément, c’est un journal racontant 35 visites de l’auteur dans un centre commercial. L’auteur choisit de représenter la société française de façon réaliste à travers l’analyse des supermarchés. Dans l’extrait que nous allons étudier, l’auteur se trouve à Auchan et décrit ses différentes zones tout en donnant son ressenti. C’est ainsi que nous pouvons nous demander en quoi ce journal pessimiste décrit-il le supermarché comme une dépersonnalisation de l’Homme ? Dans un premier temps, nous verrons que nous nous trouvons dans un journal critique et pessimiste. Puis, dans un second temps, nous constaterons que le supermarché est vu comme un endroit dépourvu d’humanité.

Dans ce texte, l’auteur raconte son histoire sous la forme d’un journal. Cela est identifiable par les dates «Mercredi 3 Avril» et «Vendredi 5 Avril». Elle s’intéresse et analyse différents espaces du supermarché : niveau 1, niveau 2, les caisses, le kiosque et les caisses automatiques.

Annie Ernaux adopte une vision assez pessimiste voire critique de ce commerce : l.20-21 «Cet art des hypers de faire croire à leur bienfaisance» ou l.8-9 «ce doit être le concept». Ce dernier exemple est d’ailleurs aussi une sorte d’auto-commentaire comme l.32-33 «ai-je l’air si fatiguée ? si vieille ?». Cela témoigne du mal-être de l’auteur. D’ailleurs, elle rejette fortement ce système qui l’entoure et qui d’après elle n’évolue pas : l.47-48 «Je ne m’habitue pas», l.62-63 «À ce système, je ne m’habitue pas non plus.» ou l.12 «Toujours le même calcul». Afin d’affirmer sa critique et de donner des arguments au lecteur, l’auteur se base sur une présence abondante des chiffres de l.15 à 20.

Le texte s’enchaîne avec un effet de vitesse, tout va très vite. On peut penser que c’est une volonté de l’auteur de soit, montrer l’ambiance se trouvant autour d’elle, soit son envie de partir, de fuir de cet endroit. L’annonce des différents niveaux est rapide, cela est surtout visible l.10 «Niveau 2, alimentaire,» et l.47 «Midi. Point presse d’Auchan». On trouve l’adverbe «rapidement» l.17 mais l’idée d’enchaînement est surtout le passage à partir de l.3 à 8 «Surtout des hommes seuls. Derrière les vins, une autre promotion : […] comme dans un salon.» C’est une description de l’espace promotionnel,

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