Etude œuvre intégrale ; Regarde les lumières mon amour Annie ERNAUX
Chronologie : Etude œuvre intégrale ; Regarde les lumières mon amour Annie ERNAUX. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Padbrapad' Chocolat • 5 Février 2019 • Chronologie • 933 Mots (4 Pages) • 2 292 Vues
Etude œuvre intégrale ; Regarde les lumières mon amour Annie ERNAUX (2014)
Prob : Quel regard critique Annie Ernaux pose-t-elle sur la vie moderne au travers de l’observation d’un hypermarché ?
- Présentation de l’auteure
Annie ERNAUX est une auteure actuelle née à Yvetot (Normandie) en 1940 dans une famille modeste (parents ouvriers puis tenanciers d’un café-épicerie) Elle suit des études de Lettres et passe l’agrégation mais ces études et diplômes la séparent de son milieu d’origine et elle en ressent à la fois de la culpabilité et du soulagement, ces sentiments ainsi que son goût pour l’observation (sociologique) expliquent son écriture autobiographique particulière.
Annie Ernaux fait son entrée en littérature en 1974 avec Les Armoires vides, un roman autobiographique. En 1984, elle obtient le prix Renaudot pour l’un de ses ouvrages à caractère autobiographique, La Place. Très tôt dans sa carrière littéraire, elle se concentre sur le matériau autobiographique que constitue son enfance dans le café-épicerie parental d’Yvetot. Mêlant expérience historique et expérience individuelle, ses ouvrages relatent et analysent l’ascension sociale de ses parents (La Place, La Honte), son mariage (La Femme gelée), sa sexualité et ses relations amoureuses (Passion simple, Se perdre), son environnement (Journal du dehors, La Vie extérieure), son avortement (L'Événement), la maladie d'Alzheimer et la mort de sa mère (Une femme) ou encore son cancer du sein.
Pour Annie Ernaux, il n'existe « aucun objet poétique ou littéraire en soi », et l'écriture est motivée par un « désir de bouleverser les hiérarchies littéraires et sociales en écrivant sur des objets considérés comme indignes de la littérature, comme le RER ou les supermarchés, et sur d'autres, plus nobles, comme les mécanismes de la mémoire, la sensation du temps, etc., en les associant ». Elle déclare par ailleurs tenter d'écrire sur la langue du monde ouvrier et paysan normand qui a été la sienne jusqu'à ses dix-huit ans : « Ce qui m'importe, c'est de retrouver les mots avec lesquels je me pensais et pensais le monde autour ». La dernière phrase des Années propose une synthèse de l'œuvre d'Ernaux, de ses ambitions et surtout de son style : « Sauver quelque chose du temps où l'on ne sera plus jamais », sauver « toutes les images [qui] disparaîtront ».
Aussi, en 2014 elle choisit de se pencher sur les supermarchés et de noter dans une sorte de journal les réflexions que lui suscitent ses visites au supermarché Auchan de Cergy en région parisienne.
- Le journal intime comme témoignage argumenté
Dans Regarde les lumières mon amour, Annie Ernaux tient le journal de ses passages à l’hypermarché Auchan de Cergy Pontoise en région parisienne. Elle y consigne ses notes et observations des lieux et des gens. Mais, contrairement au journal intime traditionnel (qui explore l’intériorité de celui qui l’écrit) il s’agit ici pour elle d’observer et de noter le plus objectivement possible ce qui fait la vie extérieure (celle des autres). Ses notes sont ordonnées chronologiquement et forment une chronique de la vie de l’hypermarché, avec ses moments forts, comme la période de noël (texte en Lecture analytique)
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