Rappel sur les points de vue narratifs

LES POINTS DE VUE NARRATIFS

Rappel

Dans un récit (roman, nouvelle, conte, apologue etc.) le lecteur ne voit et ne sait que ce que le narrateur veut bien lui laisser voir et savoir. Ce «  filtre  » par lequel le lecteur perçoit événements et personnages, c'est le point de vue narratif.

1. Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro)  : Le narrateur, tout puissant, en sait plus que ses personnages et son lecteur  ; il anticipe, revient en arrière pour expliquer un fait ou un comportement. Il connaît «  de l'intérieur  » ses héros, leurs pensées, leurs raisons d'agir les plus secrètes. Lorsqu'il décrit, il nous fait voir a réalité sous tous ses aspects.

1. Le point de vue interne (ou focalisation interne)  : Le lecteur découvre les événements, les personnages et les lieux à travers le point de vue limité d'un personnage. Le romancier refuse d'en dire plus et ne livre à son lecteur que ce que connaît et voit son personnage. L’intérêt de cette technique est de faire voir les faits à travers le filtre déformant de la conscience et des émotions du personnage. Du coup, la description porte l'empreinte de la subjectivité de ce dernier.

1. Le point de vue externe (ou focalisation externe)  : Le narrateur raconte et décrit mais prive le lecteur des sentiments et des pensées de ses personnages. Événements, lieux, personnages sont donc décrits de l'extérieur, tels qu'ils apparaissent. D'où la présence de pronoms indéfinis et de marques d’incertitude.

LES TROIS TYPES DE DISCOURS

Rappel

Le discours direct  : Les propos d'un personnage sont rapportés directement par le narrateur. Présence forte de la ponctuation avec les   :, les «  ». Le lecteur «  entend  » les paroles du personnage qui s'exprime à la P1.

Ex  : Emma Bovary s'exclamait  : «  Je suis bien malheureuse  !  »

Le discours indirect  : les propos du personnage sont rapportés indirectement, et sont intégrés dans le récit du narrateur. Disparition des signes du discours direct et présence de la subordination. Disparition des marques de la P1.

Ex  : Emma Bovary ne cessait de dire qu'elle était malheureuse.

Le discours indirect libre  : subtil mélange des deux précédents, le discours indirect libre (très utilisé au XIX°siècle notamment par Émile Zola... et Flaubert), fait entendre, au cœur du récit, l'écho de la voie du personnage, comme une trace de sa présence. S'il y a disparition de la P1, il y a aussi disparition de la subordination, le discours, formulé indirectement, comme de loin, n'est plus vraiment intégré au récit.

Ex  : Emma Bovary n'éprouvait aucun remords. Après tout, elle avait été si malheureuse  ! (c'est Emma Bovary qui «  parle  » ici, et non le narrateur).

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