Question sur corpus poème
Dissertation : Question sur corpus poème. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexis Falchero • 7 Décembre 2018 • Dissertation • 550 Mots (3 Pages) • 526 Vues
COMMENTAIRE DES TEXTES DE FLAUBERT, ZOLA, CÉLINE, LE CLÉZIO
- Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale, II, chap. 1, 1869.
- Émile Zola, L'Assommoir, chap. 1, 1877.
- Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932.
- Jean-Marie Gustave Le Clézio, Désert, 1980.
Consigne : Question 1
- La question port sur les textes et sur l'image. Repérez les différents éléments et caractéristiques(« aspects ») de la ville en commençant vos phrases par : « Dans e texte/dans cette image, la ville paraît… »
- Repérez les points communs entre les documents et regroupez ceux qui se ressemblent.
Réponse :
Ces extraits de romans proposent une description de la ville vue par l'un des personnages. Mais le regard de chacun privilégie des aspects différents de la ville.
Flaubert, Zola, Céline soulignent l'agitation, le mouvement perpétuel et le bruit qui animent la ville. La diligence de Frédéric appelle l'accumulation des moyens de transport (« tombereaux, cabriolets, omnibus, fiacre ») et communique ce mouvement aux personnages : « garçons épiciers secouant leur brûloir à café », femmes qui « trottinent » ; l'accumulation (« les balayeurs, les marchands de vin, les décrotteurs, les garçons épiciers ») donne une impression de vertige. Même les bâtiments entrent dans le tourbillon : « Les boutiques défilent ».
De même, le Paris de Zola s'anime progressivement sous le regard de Gervaise qui le « parcourt » (verbes de mouvement : « enfilant, suivait, fouillait, revenait… »). Les Parisiens forment un « flot ininterrompu [...] qui descend » ou « un défilé sans fin » ; « la cohue s'engouffre » avec « un piétinement de troupeau ». Cette agitation s'accompagne de bruits indistincts (« grondement matinal »).
Céline insiste plus que les trois autres romanciers du corpus sur le gigantisme de la ville dans laquelle il se sent perdu (« Comme si j'avais su où j'allais… ») et lui donne un aspect presque fantastique. De même, au premier plan de la photo, la foule est dense, les visages sont curieusement déformés, les regards semblent un peu absents. Comme dans la photo, les gratte-ciel, vus en contre-plongée, semblent déchirer le ciel « bien au-dessus des derniers étages, en haut » où « reste du jour [...] et des morceaux du ciel » ; les dimensions sont aussi gigantesques horizontalement : « la rue [...] n'en fini[t] plus », « vers le bout qu'on ne voit jamais ». La ville d'en bas remplit tout l'espace, bondée d'hommes « d'un bout à l'autre ».
À l'inverse, chez Le Clézio, Marseille est « déserte » et « silencieuse » : « Il n'y a personne dans les rues ». Pas d'activités non plus, ni peut-être de vie : « Les fenêtres [...] sont fermées », « les volets [...] tirés, les maisons semblent abandonnées ». La répétition du mot « mort », l'image du « tombeau » et de la prison (« barreaux ») en font une ville fantastique et hostile.
- Les deux romanciers du XIXe siècle - Flaubert et Zola - sont soucieux de réalisme, tandis que Céline et Le Clézio font une description plus angoissante, écrasante et fantastique de la ville. Trois des romanciers révèlent la fascination des hommes du XIXe siècle et du début du XXe siècle pour la grande ville moderne ; seul Le Clézio rend compte de la crainte qu'inspire la ville devenue inhumaine.
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