Question de corpus et écriture d'invention
Commentaire de texte : Question de corpus et écriture d'invention. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexia Combacal • 30 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 1 185 Mots (5 Pages) • 592 Vues
Question du corpus :
Quel regard les auteurs de ces textes portent-ils sur l’autre et sur eux-mêmes ? 1. Une critique d’une attitude de conquérant Le texte A est une critique des Européens conquérants et avides de pouvoir. Au sens plus large, ce récit est une satire de la société Européennes du XVIIIe siècle. Les Français veulent contrôler l’exotisme, le nouveau, la différence. Supplément au voyage de Bougainville de Diderot a été publié en 1796, il critique l’exploration d’un navigateur Français venu perturber le peuple Tahitien. L’auteur fait parler un chef Tahitien qui s’adresse au navigateur, ce qui permet au lecteur de comprendre le point de vue et le ressenti du « sauvage » et de réfléchir sur l’Autre et sur lui-même ; en tant qu’Européen et en tant qu’Autre. Le Tahitien pose d’emblée une série de questions rhétoriques raisonnées : « Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? » ; c’est le soidisant « sauvage », au sens péjoratif du terme (c’est le seul sens, selon la vision Européennes du XVIIIe siècle, de l’exotisme), qui connaît le sens des mots respect de l’autre et qui va essayer d’ouvrir les yeux aux personnes « éduqués » (car nonsauvages) sur leurs agissements loin d’être éduqué. Ces questions renvoient à des attitudes que les Français ont adoptées et que les Tahitiens refusent. Celui-ci enchaîne ensuite sur le respect mutuel et sur le regard porté sur l’autre : « nous avons respecté notre image en toi ». Les verbes à l’impératifs « regarde » et « voir » invite le lecteur à admettre une vérité, une évidence sur la vie des Tahitiens ; « Regarde ces hommes ; vois comme ils sont droits, sains et robustes. Regarde ces femmes ; vois comme elles sont droites, saines, fraîches et belles ». Le Tahitien cherche à convaincre son interlocuteur (et le lecteur à travers le navigateur) par son honnêteté : « [laisse-nous nos mœurs ;] elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes […] », et en prouvant que le naturel vaut mieux que la superficialité : « […] nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières». 2. La diversité des cultures incite à la tolérance Le texte de Lacarrière L’Eté grec, publié en 1975 est un essai et un récit de voyage. L’auteur parle de l’hospitalité des Crétois, peuple de Crète en Grèce. Il parle directement et nous livre son expérience de voyageur accueilli par ce peuple Crètois et explique comment en être, quel attitude avoir avec l’Autre. Contrairement au récit de Diderot, l’Européen, ici Lacarrière, est ouvert d’esprit, et plus il fait de rencontre plus il a confiance en les gens. Il est honnête avec lui-même et les autres : « confiance ». L’Eté grec contient un vocabulaire mélioratif de l’Autre ; les Crétois : « peuple tolérant ;bienveillant ». Lacarrière montre qu’avoir peur de Modèle de copie Word 3 l’inconnu ne sert à rien, avoir des préjugés non plus ;il suffit simplement d’être naturel et honnête avec soi-même et les autres. L’auteur enseigne les Français sur le comportement à avoir avec l’autre. 3. C’est un travail sur soi qu’il faut faire L’Essai sur l’exotisme de Segalen publié en 1978 est un essai dans lequel il définit la notion d’exotisme. Cette définition est adressée au lecteur Français de son époque. Dans cet extrait, l’auteur critique les préjugés des Européens sur l’exotisme, qui représente la tolérance et la diversité (l.7 à 9) dont le but est d’accepter l’Autre. Le texte nous dit que la diversité des cultures est un enrichissement et un enseignement : « […] est-ce rétrécir notre personnalité ou l’enrichir ? […] Nul doute : c’est l’enrichir abondamment, de tout l’Univers ». Un retour aux sources, au naturel est nécessaire pour comprendre le vrai sens du terme « exotisme », autrement dit ; un travail sur soi-même. Par succession de périphrases et sous forme de conseils, l’auteur souligne que la diversité doit être préservée. Il ne faut pas que le voyageur se compare au touriste : « Ne nous flattons pas d’assimiler les mœurs, les races, les nations, les autres ;[…] réjouissons-nous de ne le pouvoir jamais […] ». Travail d’écriture 2. Travail d’invention A ces infâmes accusations, je me lève avec féroce vigueur et prends la parole au nom de mes camarades insultés : « Comment oses-tu, toi sauvage qui vit comme un animal, parler sur ce ton au grand capitaine Louis-Antoine de Bougainville ? toi qui prône le respect, tu n’en fais pas preuve ; tu nous décris comme la pire des canailles, voyous, voleurs, violents, avide de richesse, voilà ce que tu fais de nous ! Nous sommes venu, au contraire, t’offrir notre aide, notre progrès, notre science pour améliorer tes conditions de vie. C’est la raison et le savoir qui nous motivent. « Le superflu chose très nécessaire » comme l’écrivait l’illustre philosophe Voltaire. Que connais-tu, toi, de la science ? de l’écriture ? des philosophes ? Rien ; tu ne fais qu’accuser des voyageurs de vouloir parcourir le monde. Tu te flattes de vivre naturellement et sainement, mais comment te protégeras-tu de la tempête sans rien sur le dos, à l’abris de fragile cabane où tu dors à même le sol comme le chien qui te garde ? ne vois-tu pas, par ton attitude arrogante et têtue, que nous t’offrons notre culture et notre savoir-faire ? Ce n’est pas l’attitude du peuple barbare que tu décris. Les Français sont réputés pour leur savoir-vivre et leurs bonnes manières ! Parmi ces hommes se trouve de grands marins, de grands soldats, d’honnêtes gens à la fois forts et fiers, fidèles à leur nation ! Nos épouses sont belles et bien parfumées, élégantes et raffinées, elles sont de bonnes mères et se réjouissent des commodités que le progrès leur apporte. Dans tes accusations infondées et méprisantes je vois, moi, de la jalousie, de la haine pour un peuple qui n’est pas le tien, dont tu ne voudrais jamais faire parti. Modèle de copie Word 4 Comment peux-tu rejeter sans les connaître des pratiques agricoles qui ont fait leur preuve dans d’autres pays, des outils qui faciliteraient grandement le travail des hommes et leur permettraient de se reposer tout en nourrissant leur famille ? pour qui te prends-tu, toi qui n’as jamais quitté ton île ? que sais-tu de ce qui se trouve au-delà des océans ? jamais nous n’avons été insultés de la sorte ! Tu n’es qu’un chien pouilleux, un déchet parmi d’autres ! Agenouille-toi et demande grâce à ton sauveur qui te vient en aide dans ton ignorance, rampe à ses pieds, sale ingrat ! Le monde a besoin d’avancer, les hommes de s’élever ; vois donc comme tu freines l’épanouissement de l’espèce, toi et tes compagnons retardés. Tes arcs et tes flèches n’ont aucun effet au-delà de ton île et de tout ce qui y entre d’étranger ; nous sommes forts, vous êtes terriblement faibles. Il ne tient qu’à nous de laisser vivre de tels rats répugnant dont tu es la plus repoussante vermine.
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