Question corpus Andromaque (III, 4)
Dissertation : Question corpus Andromaque (III, 4). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sarah Brunon • 2 Janvier 2016 • Dissertation • 560 Mots (3 Pages) • 2 936 Vues
Le corpus que nous allons analyser aborde à double titre la Guerre de Troie. Ainsi, les trois extraits de pièces de théâtre « Andromaque (III, 4) » de Racine, « Les Troyennes » d’Euripide et « Les Troyennes » de Sartre, prennent la Guerre de Troie pour thème. Nous allons donc aborder à l’aide de ces trois extraits comment la souffrance est évoqué dans ces textes, en développant sur le contexte tragique et l’antithèse.
On aperçoit que dans les trois textes le contexte tragique est très présent avec le champ lexical du tragique et de la souffrance, et de thèmes abordés tel que le sacrifice et la mort. On voit que dans le texte d’Euripide, il parle de la souffrance d’Andromaque à la perte éventuelle de son fils; « mourir » (v.2), « ta mère infortunée » (v.3), « périr » (v.4), « malheur » (v.10), « supplices barbares » (v.25), « tuer-vous cet enfant innocent » (v.26). Racine rejoint en partie la version d’Euripide, la différence étant le mince espoir qu’entretient toujours Andromaque dans le récit de Racine ; « il me reste un fils » (v.867), « trouble mortel » (v.870), « survit à sa perte » (v.877), « le cacher » (v. 878), « s’en assurer » (v.879), « une main cruelle » (v.863). Sartre a revisité la légende de la chute de Troie et ce qui s’est passé après d’une autre manière, en suivant une autre version de l’histoire. Dans ce récit, Hécube, la reine, apprends par Andromaque que sa fille Polyxène sera sacrifiée sur la tombe d’Achille ; elle est abattue mais tente de continuer à garder espoir. Andromaque la ramène à la réalité; « plus d’espoir » (v.1), « lâche prise » (v.3), « morte » (v.7), « elle ignore tout » (v.7), « la mort » (v.4), « le calme éternel » (v.5).
On distingue aussi que les antithèses se retrouvent en abondance dans les trois récits. L’antithèse consiste à placer dans un texte, un vers, deux mots, deux notions de sens opposés, de sens contraires. La tragédie Andromaque est saturée d’antithèses; « reste/ôter » (v.872), « mère/fils » (v.879/880), « survit/sa perte » (v.877), « pouvez/laissez » (v.876/878). Les deux autres œuvres sont aussi empli d’antithèse, on reconnait pour l’extrait du récit de Sartre; « silence/bruit » (v.8), « lumière/nuit » (v.9), « bonheur/malheur » (v.10), « accroche/lâche prise » (v.2/3), « née/morte » (v.6/7). On en retrouve aussi dans l’œuvre de Euripide; « périr/héroïsme » (v.4), « mauvais/génie » (v.31), « précipiter/plaisir » (v.35), « tendre étreinte/pauvre mère » (v.42). Les antithèses sont très présentes pour appuyer et insister sur la souffrance et l’injustice ressentit.
En conclusion, je pense que la souffrance est évoquée de manière tragique et malheureuse. Elle est évoquée comme une émotion très forte avec l’aide de plusieurs champs lexicaux négatifs tel que la tristesse et la souffrance. La souffrance apparait très reliée aux personnages d’Andromaque et d’Hécube, lors du contexte tragique d’après la chute de Troie. Elles sont utilisées dans chaque pièce pour évoquer la souffrance et le sacrifice, entre autre. La tragédie des absents pourrait être une bonne ouverture, car on s’aperçoit qu’Hector, qui est un absent, est mentionné amplement au travers des trois pièces de théâtre.
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