Quelques mots du vocabulaire du XVIIème pour éviter les contresens

Quelques mots du vocabulaire du XVIIème pour éviter les contresens

Il faut partir de l’idée que les mots au XVIIème siècle ont un sens beaucoup plus fort : ex abîmer : précipiter dans l’abîme, étonné : frappé par le tonnerre, frappé de stupeur, gêner : torturer, gêne : torture ( gehir : faire avouer par contrainte et faussement rattaché à la géhenne qui signifie l’enfer en hébreu), ennui : tourment, douleur profonde

Termes particulièrement fréquents au XVIIe notamment chez Racine

Sources : Petit classique Larousse, Dictionnaire historique de la langue française, TLF, Furetière

Accident : ce qui arrive, ce qui sort de l’habituel, n’est pas nécessairement péjoratif

Affectation : grande prédilection pour quelque chose, aimer, aujourd’hui attitude peu naturelle

Alarmes : dangers, angoisses causées par le danger

Amant : personne qui aime une personne de l’autre sexe et en est aimée ( avec ou sans relations physiques)

Amoureux : qui est épris, mais au théâtre, généralement non payé de retour

Baiser : au XVII l’emploi intransitif signifie embrasser mais le sens familier actuel existe déjà et dans certains cas peut être utilisé pour faire rire : ex dans le Malade Imaginaire : « Baiserai-je mon père » la réplique fait déjà rire les contemporains de Molière

Bienséance : ensemble des règles qui régissent le comportement au XVIIe ( on ne veut plus de la rustrerie du Moyen Age ou du XVIe, les mœurs deviennent un peu plus raffinées), est bienséant ce qui ne choque pas, c’est ainsi que dans le théâtre classique, une des règles de la bienséance est de ne pas faire se dérouler les batailles et les morts sur scène .

Charmant : qui exerce un attrait mystérieux et irrésistible, résultant d’une sorte de pouvoir magique

Charmer : ensorceler, fasciner

Charmes : attraits mystérieux et irrésistibles

Cœur : partie du corps ( peut se dire parfois pour l’estomac !), siège des passions, des émotions, mais aussi siège des sentiments moraux, de la force d’âme au sens figuré : vigueur, force, courage, intrépidité, sens moral qui est resté dans l’expression : mettre du cœur à l’ouvrage

Cruel : qui provoque la souffrance et le malheur, pris comme nom, désigne celui ou celle qui est indifférent à l’amour qu’on lui porte

Désordre : Désarroi moral, qui, le plus souvent, se manifeste par des signes extérieurs

Embrasser : serrer dans ses bras, témoigner de l’amitié, se résoudre à faire quelque chose, prendre parti

Ennui : Tourment insupportable

Fatal : fixé par le destin pour créer des malheurs inévitables

Fers : chaine, captivité

Fier : hautain , altier, orgueilleux, cruel

Fortune : destinée, heureuse ou malheureuse. Au pl, hasards de la destinée

Funeste : qui apporte le désastre et la mort

Fureur

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