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Que Philosopher c'est apprendre a mourrir

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Par   •  7 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  684 Mots (3 Pages)  •  9 724 Vues

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Montaigne, Essais (1580-1595), Livre I, Chapitre XX

« Que philosopher, c’est apprendre à mourir »

Introduction :

  • Espérance de vie limitée dans ce siècle (guerre/peste/etc.…). donc Montaigne s’interroge sur la mort et l’attitude de l’homme face à elle.
  • Dans ce chapitre, Montaigne argumente pour faire disparaître peur, horreur, révolte qu’inspire le mort.
  • Ecrit peu de temps avant le St Barthélémy, confirme sa vision pessimiste, période de trouble, haine entre catholiques et protestants.
  • Il pense que le mort peut arriver à tout moment.

Problématique : Quelle vision de la mort propose Montaigne ?

I- Une démarche argumentative

A- Observation d’un comportement et les conséquences

  • « vont, viennent, trottent, dansent » (l.1) accumulation de verbe d’action = les gens s’amusent sans se soucier de la mort.
  • « nulle » (l.1), adj. négatif = la mort n’a pas de valeur lorsqu’elle nous trouble pas.
  • « Mais » (l.2), conjonction de coordination à valeur d’opposition, = rupture avec le plaisir des hommes, montre l’arrivé de la mort.
  • « ou » (l.2), polysyndète/accumulation, le moment de la mort ne peut pas être déterminé, elle concerne toute catégorie d’âge.
  • « Si », champs lexical du désarroi + adv. d’intensité, construction ternaire = montre la puissance du désarroi auquel doivent faire face les hommes, incapacité à réagir.  

B- Un jugement dans un raisonnement inductif

  • « Je » (l.6), pronom personnel, implication perso de Montaigne. Les Essais sont une autobiographie, il se pose des questions pour lui-même et pour le lecteur, double destinataire.
  • « Vous » (l.4), pronom personnel, interpellation directe du lecteur qui est pris à témoin.
  • « Tout cela est beau » (l.1), syntagme (expression), ironie de Montaigne, il prend de le distance.

II- La méthode à adopter

A- La métaphore militaire (impossibilité de combattre la mort)

  • « Nonchalance bestial » (l.5), terme dépréciatif, langage imagé, vif, apparente notre nonchalance à une bête, lâcheté de l’homme face à la mort.
  • « Si » (l.7), conjonction de subordination = proposition subordonnée hypothétique, conditionnel. Ce n’est pas possible de combattre la mort bien qu’elle soit l’ennemie  combattre.
  • « Cuirasse ; arme ; ennemie » (l.7/9), métaphore filée, il faut combattre la mort en l’acceptant.
  • « Puisqu’ » (l.8), parallélisme, construction binaire, insistance pour convaincre le lecteur.

B- Proposition de solutions (d’un remède)

  • « apprenons ; prenons ; ôtons ; pratiquons ; raidissons ; ayons ; laissons » (l.9/11/12/15), verbes à l’impératif, Montaigne s’implique avec le nous, ton injonctif, démarche pédagogique pour affronter la mort avec + de sérénité, instance d’une connivence entre lui est le lecteur.
  • « Au broncher du cheval … épingle » (l.13), rythme ternaire, dynamique = exemple simple, illustration de la pensée de Montaigne, argument d’expérience.
  • « Les Egyptiens » (l.18), argument d’autorité, Montaigne introduit l’idée de penser la mort pdt une fête, il se réfère aux Egyptiens.
  • Citation d’Horace (l.21/22), argument d’autorité, référence aux textes antiques, un aphorisme : un proverbe, une vérité générale. Rendre son texte argumentatif + crédible.
  • « Il y faut » (l.4) construction impersonnel.

III- Les objectifs de Montaigne

A- Impliquer le lecteur

  • « Vîtes-vous jamais rien … » (l.4), mépris pour les hommes.
  • « Eh bien qd se serait le mort même » (l.14) DD, conditionnel, ton logé/décollé. Montaigne interpelle directement le lecteur avec le DD, aborde la mort comme un fait naturel.

B- La philosophie de Montaigne

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