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QUESTION DE CORPUS: les prisonniers

Étude de cas : QUESTION DE CORPUS: les prisonniers. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2017  •  Étude de cas  •  895 Mots (4 Pages)  •  1 291 Vues

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CORRECTION QUESTION DE CORPUS « ENTRAINEMENT « Les prisonniers »

INTRODUCTION

         Le roman permet bien souvent de plonger dans les pensées d’un personnage. Ce dernier peut ainsi nous faire partager ses souvenirs ou ses états d’âme. Dans ces quatre extraits de roman qui nous sont donnés à l’étude, les personnages imaginés par les romanciers sont tous des prisonniers.

         Dans le texte A, Le Dernier jour d’un condamné de Victor HUGO, publié en 1829, ce sont les pensées d’un personnage hanté par la condamnation à mort qui est raconté. La Chartreuse de Parme de Stendhal, quant à lui, met en scène Fabrice del Dongo, dont le regard tourné à l’extérieur de la cellule laisse supposer une satisfaction dans cet état d’enfermement. Dans le texte C, d’Alexandre DUMAS, publié en 1844, nous nous trouvons à contrario face à un personnage pour lequel la détention aura des répercussions néfastes. Dans le dernier texte de Camus, Meursault reclus en prison, emploiera son temps à la méditation afin d’oublier son enfermement. Autant de figures de prisonnier qui vivront cette captivité de différentes manières.

       Mais dans quelle mesure le regard que les prisonniers portent sur le monde révèle-t-il leur état d’âme et donc leur capacité à supporter ou non leur situation ?

      Pour répondre à cette question, nous montrerons tout d’abord comment chaque texte rend-il compte des pensées et des sentiments du prisonnier. Nous analyserons ensuite la façon dont ces autres personnages vivent leur emprisonnement. 

DÉVELOPPEMENT

       1) Afin de faire partager au lecteur le sentiment d’un personnage qui vit l’emprisonnement, les quatre auteurs ont choisi d’utiliser différents points de vue.  Ainsi, Hugo (texte A) et Camus (texte D) utilisent la focalisation interne. Dans ces deux premiers textes, le lecteur suit les pensées et les sentiments du narrateur, qui est le personnage emprisonné, de manière directe. La subjectivité de la situation lui permet de s’identifier aux personnages. De leur côté, Stendhal (texte B) et Dumas (texte C) utilisent la focalisation zéro. Dans la Chartreuse de Parme et Le Comte de Monte-Cristo, le lecteur assiste à la scène à travers les yeux d’un narrateur qui sait tout. Il sait ainsi que Fabrice est enfermé «dans une de ces chambres construites depuis un an» ou, plus intéressant, que Dantès est « un homme simple et sans éducation », ce qui permet par la suite au lecteur de comprendre pourquoi il lui est si difficile de trouver une distraction en prison. Pour renforcer cette expression, l’auteur fait également le parallèle Dante/ Dantès, montrant ainsi le côté tragique de son personnage. Cette comparaison, qui aurait probablement échappé au héros est bien comprise par le lecteur averti.     (LECTURE ANALYTIQUE)

       2) La manière dont les textes nous rendent compte des pensées des personnages nous permet de constater qu’ils vivent leur emprisonnement de façon bien différente. Le condamné à mort de Victor Hugo (texte A) et Edmond Dantès (texte C) refusent leur situation. Le premier s’enferme dans ses pensées et ne cesse de passer du souvenir à la réalité, opposant le plaisir et la liberté de l’un au désespoir et à l’emprisonnement de l’autre (« j’étais libre. Maintenant je suis captif ») pour finir obsédé par la seule « pensée infernale » de sa condamnation à mort, qu’il répète par trois fois : « Condamné à mort ! » Dantès, n’est pas en meilleure situation, en raison de sa pauvreté intérieure, qui l’empêche de s’élever au-dessus de sa condition de prisonnier : « Dantès était un homme simple et sans éducation. Il ne pouvait [...] rebâtir les villes antiques que l’imagination grandit et poétique ». Il n’a aucune échappatoire possible, autre la violence verbale (il « lançait des blasphèmes ») et l’autodestruction (« il brisait son corps contre les murs de la prison »).  A l’inverse, Fabrice et Meursault pour des raisons très différentes se laissent « charmer par les douceurs de la prison » (texte B) ou trouvent que « dans un sens c’est un avantage » (texte D). Fabrice est dans la contemplation du monde qui l’entoure (car il lui permet de rejoindre la femme qu’il aime : Clélia) et associe son état d’âme au chant des oiseaux qui sont enfermés comme lui dans une cage, qu’il trouve par assimilation « jolie ». Meursault semble extérieur (« étranger » selon le titre du roman) à tout ce qui l’entoure. Il n’est pas ravi d’être en prison, mais s’en contente et trouve le moyen de tuer le temps en se remémorant les détails de sa chambre. Il s’est soumis à l’autorité lorsqu’on lui a dit que fumer « était interdit ». Et finalement «la punition n’en était plus une» puisqu’il s’était habitué à la suppression des cigarettes. L’utilisation des modalisateurs comme trop (« je n’étais pas trop malheureux ») ou peut-être (« c’est peut-être cela qui m’a le plus abattu ») montre que le personnage est dans une égalité d’humeur qui s’oppose à sa situation.  (LECTURE SYNTHÉTIQUE)

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