Q° sur le corpus devoir 4 1ère S CNED (3.5/4 pts)
Commentaire de texte : Q° sur le corpus devoir 4 1ère S CNED (3.5/4 pts). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar CRGsidone • 25 Février 2017 • Commentaire de texte • 670 Mots (3 Pages) • 1 298 Vues
Les quatre extraits de romans du corpus, La Princess de Clèves de Madame de Lafayette (1678), Notre Dame de Paris de Victor Hugo (1831), La chartreuse de Parme de Stendhal (1839), et La Jalousie,d'Alain Robbe-Grillet (1957), mettent en scène des observations, le voyeur étant, un homme et l'épiée, une femme. On peut justement se demander comment, dans ces textes les jeux de regards permettent de mettre en valeur les relations entre personnages. Nous verrons, donc, dans un premier temps, que l'Homme désire voir la femme, mais que sa tâche est rendue difficile. Nous étudierons ensuite les variations de la focalisation et ce que cela nous apprends sur les jeux de regards .
Dans ces extraits, l’homme ressent le besoin de voir la femme, ainsi, dans La Princesse de Clèves, la femme s'est dérobée à son amant, « Mais le duc parvient à connaître le lieu de sa retraite et s’introduit dans le parc la nuit ». La Duc ressent donc le besoin obsessionnel de voir la Princesse. Pour cela, il est obligé de se cacher « derrière une des fenêtres », ce qui montre la clandestinité de son entreprise. Chez Stendhal, Fabrice ressent un tel besoin de voir Clélia que « le soir de ce jour où il n'avait pas vu sa jolie voisine » (l.1), il commença à «percer l'abat-jour » (l.2). Là encore, le « voyeur » doit user d'artifices pour pouvoir poser ses yeux sur la femme. Le personnage de Fabrice facilite donc la vision de la scène, car elle permet au lecteur de mieux comprendre le sens du récit. Chez Robe-Grillet, l'homme veut voir sa femme, mais la figure du « voyeur » gêne la vision de la scène car le champ de vue de l'observateur est extrêmement perturbé : « Les irrégularités de la vitre faussent le geste » (l.8). Chez Hugo, le champ de vision des deux voyeurs est plus « ouvert ». Un d'entre eux, « dont le costume était caché par la foule qui l’entourait » (l.19) a les yeux « sans cesse attachés sur la bohémienne » (l.22). Dans tous ces cas, la nécessité de l’homme d'avoir le regard posé sur la femme qu'il désire devient un effort.
Cependant, comment, dans ces textes, l'auteur utilise la focalisation pour mettre en valeur les jeux de regards entre les personnages, et par conséquent leur relations ? Le Duc de Nemours peut enfin poser ses yeux sur la Femme qu'il aime, et Mme de Lafayette parle de « trouble », d' »émotion » et emploie une formule superlative : « On ne peut exprimer ce que sentit Monsieur de Nemours dans ce moment ». La focalisation interne permet à la narratrice d'exposer l'évolution de la scène à partir du point de vue de l'amant désireux de voir sa maîtresse. Nous pouvons observer un renversement des perspectives dans le jeu de regard : le Duc voit la Princesse, qui le contemple par l'intermédiaire de son portrait. Stendhal emploie une focalisation complexe, car il a beau exposer les émotions de Fabrice, il se dissocie parfois de la scène en décrivant ce que ressent Clélia : « elle songeait à» Il y a donc ici multifocalisation, ce qui permet de rendre compte de la complexité de leur jeu de regard, rendu difficile par les interdits. Chez Hugo, il y a aussi multifocalisation, car on passe d'une focalisation externe au début de l'extrait à une expression de la fascination de Gringoire au discours direct « c'est
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