Présentation de Victor hugo

Victor Hugo

Introduction

Présentation de Victor Hugo

Présentation du discours fait à l’Assemblée nationale lors d’une discussion sur le transfert de l’autorité du pouvoir exécutif, c’est-à-dire du président, vers le pouvoir judiciaire, de la décision de l’interdiction des journaux lors d’un état de siège (c’est-à-dire d’une révolte). La thèse de Victor Hugo consiste à dire que, peu importe qui a ce pouvoir-là, la liberté de la presse est un principe fondamental de la République qui ne doit en aucun cas être remis en question.

Ce discours révèle la force de la parole de Victor Hugo. Le registre est oratoire et polémique puis qu’il porte les marques de l’oralité, il est véhément, enthousiaste et emphatique et s’inscrit dans un débat brûlant de l’actualité.

1. Le registre oratoire caractérise les discours. Il permet de marquer les esprits, en jouant sur la voix, ses intonations et sur le rythme des phrases, les silences etc…

- les marques du destinataire : sans cesse Victor Hugo s’adresse aux députés afin de capter et maintenir leur attention. Il les invite à réfléchir et à recevoir ses paroles. « messieurs » dit-il aux lignes 1, 23, 29, 40, 64.

- la ponctuation expressive : les exclamations sont révélatrices d’une émotion, l’indignation (l.28)

- les aphorismes : Victor Hugo a le sens de la formule. De façon claire et concise il exprime une idée par exemple en utilisant un parallélisme des structures : « attenter à l’une c’est attenter à l’autre »,

- les anaphores qui martèlent les idées et rythme le propos : « ce serait en France, ce serait en Europe, ce serait dans la civilisation… » (l.62)

- Les questions rhétoriques qui présentent le propos comme une évidence. Il n’y en a pas dans le discours de Victor Hugo mais peut-être y en a-t-il dans le discours que vous avez commenté.

- La mise en scène de la parole. Victor Hugo ne cesse de mettre en scène sa propre parole pour mettre l’accent sur ce qu’il dit et susciter l’attente chez ceux qui l’écoutent : « permettez-moi de le dire » (l.1), « je les prononce » (l.6), « dis-je » (l.22), « je le répète » (l.26), « je le déclare » (l.41).

- Les impératifs à valeur d’exhortation : « favorisez »

2. Le registre polémique inscrit ce discours dans un question d’actualité brûlante. Victor Hugo se plonge dans un débat et défend son point de vue avec virulence et emphase.

- Victor Hugo s’implique pleinement dans son propos. Il apparaît comme un député engagé. L’utilisation de la première personne est révélatrice de cette implication : le « je » est omniprésent ainsi que les expressions telles que « quant à moi » (l.13, 21), « je l’avoue », « je regrette », « je ne pense pas », « je crois », « selon moi »

- Il est virulent lorsqu’il s’agit de condamner la suspension des journaux. Il utilise des termes tels que « détestables », « confiscation », « censure », « un état de choses inqualifiable » (l.12). Son propos est tranché et non pas mesuré ou nuancé. Il parle de « coups d’État », d’« odieux droit de suspension », ne ménageant pas ceux qui ne penseraient pas comme

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