Présentation de François Rabelais
Commentaire d'oeuvre : Présentation de François Rabelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nicolasvlt • 17 Mars 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 097 Mots (5 Pages) • 407 Vues
François Rabelais, grand écrivain à la fois juriste, théologien et médecin publie son roman burlesque sous le titre de la vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, pour déjouer la censure en cette année 1534, particulièrement troublé par l’affaire des placards. Comment l’amusant roman de Rabelais nous donne-t-il autant l’envie de rire que de pensée ? Nous verrons dans un premier temps comment ce livre est-il aussi comique puis nous verrons comment il se met au service de la réflexion.
Le roman de Rabelais est en effet un roman comique tout d’abord grâce à son maniement de la langue. On site premièrement ses énumérations extrêmement longue et exagérées qui nous amusent par leur inutilité dans l’avancement de l’histoire et qui montrent la culture lexical de l’auteur. On en a l’exemple dans le chapitre 22 lors de la liste des jeux de Gargantua. Deuxièmement, par ses calembours destinés à faire rire les lecteurs les plus assidus qui comprennent les jeux de mots fort amusant comme celui du chapitre 52 « une femme ni belle ni bonne, à quoi vaut toile ? ». Les proverbes détournés de leur sens initial amusent tout autant et permettent aux lecteurs d’être surpris dans sa lecture. L’exemple le plus représentatif est certainement celui de « l’habit ne fait pas le moine » proverbe fort connu dont l’auteur utilise à la fois le sen propre et figuré. Enfin, le dernier élément de langage mis au service du rire, mais sûrement un des plus drôle est l’usage de mots savants mis en opposition au ton burlesque dont ce sert Rabelais dans par exemple « omnis clochabilis , in clocherio clochando, clochans clochativo clochare facit chlochbiliter clochantes. » chapitre 19.
Mais encore Rabelais, utilise l’inversion des thèmes hiérarchiques pour renforcer le comique. En effet, les classes éduqués et cultivés inversent leurs valeurs avec celle des classes vulgaire. Le moine devient un guerrier qui se réjouit des blasphèmes qu’il commet en faisant un tel carnage, le roi est détrôné et ridiculisés, la famille de Gargantua mange comme des « buveurs très illustres » et l’abbaye de Thélème n’en est finalement pas une par tous ses outrages. L’auteur invite d’ailleurs ses lecteurs à boire, manger et à l’amusement plutôt qu’à l’apprentissage (bien qu’il est en réalité question de leçon). Cet effet rend le livre burlesque car le lecteur voit donc d’un œil nouveau des personnages qu’il connaît parfois trop bien comme frère Jean qui peut s’apparenter au Curé Chélan ou encore comme son nom l’indique à frère jean de robin des bois. En même temps cet inversion des thèmes rapprochent l’auteur et les lecteurs qui sont donc tous mis sur un pied d’égalité.
Enfin, le rire est causé par les nombreuses parodies faites dans ce récit comique. La parodie associés au ton burlesque utilisé par Rabelais amuse les lecteurs car elle met au goût du jour des thèmes tabous, évités par les gens, mais qui toutes fois n’inquiète pas l’auteur. On note la parodie du héros et sa jument qui n’utilise pas d’arme classique mais bien leurs urines pour noyer les parisiens montrant bien que Gargantua n’est pas brave mais bien fuyard ou encore la preuve de son incroyable intelligence que n’est autre que le torche cul. Ici, l’évocation de phénomène humain, normal mais dont l’approche est défendu dans une conversation civilisés, détend le lecteur par le rire et lui permet de vraiment apprécier sa lecture.
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