Proust, Du côté de chez Swann

Oral de Français

Texte 6 : Marcel Proust Du côté de chez Swann, 1913

Biographie :

Marcel Proust (1871-1822) renouvelle les formes et les contenus du roman français. En choississant de décrire la nostalgie d'un monde révolu (celui de l'enfance, d'une société mondaine en voie de disparition), les souffrances de la perte amoureuse (jalousie et deuil), il explore les méandres de la conscience. Il regroupe l'ensemble de ses romans dans un vaste cycle : A la recherche du temps perdu.

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S'inspire du lieu où lui et sa famille ont passé de nombreuses vacances : Illiers, qui se situe aux portes de Chartres, renommé officiellement en 1917 "Illiers-Combray" en hommage à Proust.

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Introduction 

Proust est né en 1871 dans une famille très aisée. Il consacre sa jeunesse aux mondanités des salons parisiens. Sa mère meurt en 1905, ce qui correspond au début de ses ennuis de santé et à la fin d’une période insouciante. Il vit reclus chez lui. Il passe tout son temps à une oeuvre unique et monumentale : A la recherche du temps perdu pour laquelle il reçoit le prix Goncourt pour un fragment « à l’ombre des jeunes filles en fleurs » en 1915. Il est surtout reconnu après sa mort.
Dans la première partie de A la recherche du temps perdu (« Du côté de chez Swann »), il raconte le drame de son coucher qui l’obsède. Cet épisode la petite Madeleine lui permet d’évoquer toute son enfance. La question posée dans ce texte n’est résolue qu’à la fin de l’oeuvre. C’est un texte essentiel qui constitue la matrice de A la recherche du temps perdu et plus particulièrement le déclencheur du récit d’enfance. Ce passage a subit de nombreuses modifications, des changements de place. C’est donc un souvenir construit, élaboré pour les besoins d’une démonstration.

Problématique : à la fois énigme et clé de l’œuvre, ce passage prétend traiter de la mémoire involontaire, mais n’est-il pas avant tout un exemple de représentation (construction, interprétation) donc de création ?

I- Retrouver le décor de Combray

A)La mémoire involontaire

Le narrateur met en scène phénomène de la mémoire involontaire, la résurgence du souvenir est à l'objet d'un évènement comme la révèle l'emploi du temps. D'abord l'imparfait qui permet d'évoquer des actions indistinctes qui s'étire dans le temps sans réel intérêt des l. 1 à 4.

Se succède alors une série de verbe au passé simple qui marque une progression de micro évènement jusqu'à celui extraordinaire du réveil de la mémoire grâce à la sensation "je traessaillis" l.1. Le passage indicatif de la voix passive "met apparu" l.14 signifir pleinement que le passé est désormais redevenu présent.

Les indices de temps qui larquent l'irruption brutale du souvenir sont nombreux : "à l'instant même" l.10, "tout à coup"l.4.

Le narrateur n'ets pas avare en hyperbole "tressaillit"l.11 "extraordinaire" l.12.

Or ce phénomène qui bouleverse le narrateur est provoqué par un tout petit morceau de madeleine. Le goût  déclanche le souvenir et s'évère la clé qui ouvre la porte de la mémoire

B) Une madeleine de Proust

De façon humoristique, le narrateur décrit le gâteau dans sa forme (l.6) : "courts et dodus" en établissement une comparaison : "qui semble avoir démoulée dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques" l.6-7

Il évoque même "son plissage sévère et dévot" l.25 .

La réference renvoit aux coquilles que les pélerins accrochaient sur leur cape au retour de Saint-Jacques de Compostelle.

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