Poésies - Claude Roy
Commentaire de texte : Poésies - Claude Roy. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nessef • 4 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 055 Mots (5 Pages) • 4 508 Vues
Bac Beige : Commentaire
Ce texte est extrait de « Jamais je ne pourrai », tiré de Poésies. Il a été écrit par Claude Roy, en 1970. Il écrit alors ce poème après la Seconde Guerre Mondiale et mentionne l’esclavage dans les colonies, ainsi que les tensions politiques qui règnent en France, lors de cette période.
Quelle image du poète, Claude Roy nous décrit-il ?
Tout d’abord, nous allons voir comment Roy considère la poésie, puis comment il décrit le rôle du poète.
Dans un premier temps, nous allons voir comment Roy considère la poésie.
Pour commencer, dans la troisième strophe, on retrouve le registre du lyrisme : « je t’aime » ( l. 24 et 28 ), « me » ( l. 25 ), « mon » ( l. 26 ), « j’ouvre ( l. 27 ) et « je dis » ( l. 28 ). Cela marque une rupture avec la strophe précèdent en italique. Par ailleurs, Roy ne s’adresse plus à « vous » mais à « tu » : « je t’aime » ( l. 24 ) et « je te tiens » ( l. 31 ). Il change d’interlocuteur pour s’adresser à quelqu’un dont il ne donne pas de description. Cependant, il utilise des métaphores et désigne cette chose comme étant « ( sa ) clarté » et « ( sa ) mouette » ( l. 23 ), comme quelque chose qui le guide et qui le protège, « me libère » ( l. 25 ). Ici, nous pouvons supposez qu’il s’adresse à la poésie elle-même en la comparant à un être aimé : « depuis dix ans je t’aime » ( l. 24 ) et « me change et me défais m’accrois » ( l. 25 ). Cette dernière lui apporte le soutien et la stabilité d’un être aimant. De plus, il nous donne une figure maternelle : « je te tiens par là mains / la main de tous les hommes » ( l. 31 à 32 ). La poésie les guide à travers la vie.
Néanmoins, il utilise une succession de verbe d’action qu’il subit : « par toi recommence / me change et me défais l’accroissement et me libère » ( l. 24 à 25 ). Cela nous donne l’impression qu’elle le contrôle. Il la désigne comme « ( sa ) mouette » ( l. 23 ) et « ( son ) ombrage » ( l. 26 ). Ces deux choses sont, pour la première, en constant mouvement, et la seconde, immatérielle. Elles sont inaccessibles et cela place alors la poésie sur un piédestal.
Pourtant, à la cinquième strophe, le fait qu’elle « ( le tient ) par la main » ( l. 31 ), démontre également que Roy la place à ses côtés, comme une alliée afin de « transformer ( le monde ) » ( l. 30 ).
Roy considère donc la poésie comme étant un guide qui l’aide à avancer et à aider lui-même le monde mais également comme une alliée sur qui il peut se reposer.
Dans un second temps, nous allons étudier le rôle du poète du point de vue de Claude Roy.
Tout d’abord, Roy nous fait par de ses ressentis : « jamais je ne pourrai dormir tranquille » ( l. 1 ), « jamais vivre de bon cœur » ( l. 3 ) et « j’ai mal au coeur mal à la terre mal au présent » ( l. 5 ). Il nous donne une image d’un poète constamment torturé. Puis, il passe du pronom personnel « je » à « le poète » dans « le pote n’est pas celui qui dit Je n’y suis pour personne / le poète dit J’y suis pour tout le monde » ( l. 6 et 7 ). Par ailleurs, il le déclare, ligne 12 : « j’y suis pour tout le monde ». Roy étend alors son mal-être à tous les poètes.
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