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Phèdre commentaire composé

Commentaire de texte : Phèdre commentaire composé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  932 Mots (4 Pages)  •  625 Vues

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Phèdre est une tragédie classique écrite par Jean Racine en 1677 durant la période de querelle des anciens et des modernes. Cela explique la présence de nombreuses références aux mythes de l’antiquité. Les dieux sont garants du destin des personnages. Dans cette extrait, Phèdre avoue à Oenone sa passion interdite pour Hippolyte dans une tirade. En effet cet amour relève de l’inceste qui la partage entre la passion et la haine dont elle se sent à la fois coupable et victime. Cette scène sert de déclenchement à l’intrigue et annonce le destin tragique de ce personnage. Ainsi nous pouvons nous demander dans quelles mesures l’aveu de l’amour incestueux de Phèdre à sa confidente comporte des éléments de la tragédie classique.

Dans un premier temps, Phèdre fait le récit de son amour pour Hippolyte en décrivant ses différents effets néfastes, physiques et psychologiques.

        En effet l’amour est présenté dans ce texte comme étant un « Mal » qui la rongerais, Phèdre le ressent comme une maladie. Cela est justifié par l’utilisation fréquente du champ lexical de la médecine et de l’anatomie comme « mal » (l.269), « yeux » (l.275), « corps » (l.276), « sang » (l.278), « incurable » (l.283), « remède » (l.283). Phèdre décrit les sensations qu’elle a pût éprouver physiquement lors de sa rencontre avec Hippolyte et comment ces sensations continue de la ronger avec : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. » (l.273), « mon corps transir et brûler. » (l.276), « Mes yeux ne voyaient plus. » (l.275). Elle vit cet amour comme une souffrance extrême car tous le vocabulaire utilisé est exagéré ressortir un élément de la tragédie classique : le registre lyrique.

L’amour qu’elle porte à Hippolyte à des répercutions psychologique sur elle. Avant son mariage avec Thésée, elle été en paix avec elle-même et avec l’amour, mais lors qu’elle vit Hippolyte, elle ressentit un profond trouble psychique : « un trouble s’éleva dans mon âme éperdue » (l.274), « ma raison égarée » (l.282). Elle est complétement dépossédée et éprouve une grande souffrance. Elle lutte dans un combat contre elle-même « Contre moi-même enfin j’osais me révolter » (l.291).

 

        Phèdre voit Hippolyte à la fois comme un dieu à vénérer et un ennemi à fuir.

        En effet, la passion qu’elle voue à Hippolyte est de l’idolâtrie. Elle le considère comme son unique dieu parfais auquel elle voue un culte « je lui bâtis un temple » (l.280), « en vain sur les autels ma main brûlait l’encens » (l.284), « j’adorais Hippolyte » (l.286), « même au pied des autel que je faisais fumer » (l.287), « j’offrais tout à ce dieu » (l.288). Seulement il faut prendre en compte le fait qu’à cette époque l’idolâtrie été un crime. Ces éléments mettent en avant la tragédie classique car ils font référence au divin.

        Cependant, à plusieurs reprise, Phèdre appelle Hippolyte son ennemie aux lignes 272,293 et 303. Pour fuir cette passion exubérante, elle l’exil et l’évite pour l’oublier « je lévité partout » (l.289), « le persécuter » (l.292), « bannir l’ennemie » (l.293), « je pressai son exil » (l.295). Cela montre quel éprouve une haine pour cet amour, ses sentiments sont contradictoires.

Phèdre, consciente de son crime d’inceste, rejette la faute sur une malédiction divine.

En effet, Phèdre est consciente qu’elle a commis un crime car elle raconte les différentes étapes de son amour pour Hippolyte et utilise le champ lexical de la vision. Sa conscience la rattrape tous les jours : « mes yeux le retrouver dans les yeux de son père » (l.290), « une flamme si noir » (l.310). Aussi, elle souhaite être pardonné pour son crime. Elle le cache et ment depuis son mariage qui est vécu comme une fatalité « soumise à mon époux » (l.299), « cruelle destinée » (l..300), « pour mon crime » (l.307).

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