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Pensées et Imagination au XVIIe siècle

Synthèse : Pensées et Imagination au XVIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2020  •  Synthèse  •  1 702 Mots (7 Pages)  •  505 Vues

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Textes antiques : La représentation du féminin

L’Antiquité marquée par les épopées homériques témoigne d’une certaine inégalité des genres au sein des œuvres littéraires, comme le dit Pierre Brulé « le monde antique est un monde masculin, et l’épopée en est la preuve, peu ou pas de femmes dans ce monde d’hommes ». Effectivement, épopée vient de « épos » qui signifie discours. Il s’agit d’un long récit épique et poétique contenant de l’imaginaire notamment les exploits guerriers d’un héros. Il est vrai que le mot héroïne en grec paraît assez tardivement dans la littérature, seulement à partir du Vème siècle. Néanmoins, la femme n’est pas pour autant totalement absente dans la littérature antique et peut jouer des rôles importants dans l’univers épique dès Homère, en particulier dans l’Odyssée avec Circé ou Calypso, puis chez Apollonios de Rhodes avec et surtout Médée. Ainsi, nous nous demanderons à partir de notre point de vue et de cette citation si la femme paraît si peu évoquée. Pour commencer nous traiterons de la dominance du masculin sur le féminin dans les épopées homériques. Puis ensuite, de l’ascendance du féminin sur le masculin à partir de la période Hellénistique.

I – Le masculin dominant le féminin dans les épopées homériques.

Tout d’abord, il est vrai que le mot « Héros » est très vite apparût contrairement à son féminin. Un héros est chez Homère et dans l’épopée antique, un homme qui doit prendre sur lui la destinée de tout son peuple. En effet, un héros est, dans un premier temps, un demi-dieu, c’est-à-dire un sang mêlé d’un éternel avec un mortel. Par exemple : Achille est né d’une divinité Thétis et d’un mortel Pelée. De même avec Enée qui est né d’une divinité Aphrodite et d’un mortel Anchise. Toutefois, le héros peut également être celui qui a une combinaison gagnante, mort plus gloire. Ces héros qui détiennent cette combinaison sont dans les épopées homériques, masculin. C’est un homme qui au prime de sa vie doit sauver toutes les autres et cela est d’autant plus visible dans l’Iliade avec Achille ou bien Agamemnon : « Je ne peux pas vivre sans gloire, je préfère mourir glorieux ». La femme n’a pas ce rôle, dans ces épopées, elle ne peut pas entrer en combat, aucune femme n’est visible sur le terrain de la guerre. Seul des hommes mortels se battent. Toutefois, il en est autrement avec les divinités. Bien évidemment, les dieux dominent le champ de bataille notamment avec Zeus ou encore Arès. En revanche la déesse Aphrodite va rejoindre cette guerre pour porter son soutien à Paris, une intervention relativement étonnante bien qu’elle soit la première femme qui combat. L’homme est au cœur du duel, c’est sur lui que repose le peuple et notamment les femmes. Il est viril, c’est le Vir, celui qui a la virtus, la vertu, le courage. L’homme est dominant, c’est l’homme de la guerre tandis que la femme pleure, attend, espère. Cela est visible dans l’Iliade avec Andromaque, lorsque Hector se bat, Andromaque à peur et lorsque Hector meurt, Andromaque s’évanouie. Ainsi, dans les épopées primaires, la femme mortelle est peu évoquée et peu prise en considération. C’est l’homme qui domine l’épopée notamment par le duel, deux hommes qui combattent à mort et non les femmes.

Pour autant la femme mortelle n’est pas totalement effacée. En effet, dans l’Iliade, les hostilités débutent par l’enlèvement d’une femme : Hélène. Puis ensuite, dans l’Odyssée par exemple nous suivons l’histoire de Pénélope en parallèle de celle d’Ulysse. Même si cette dernière est réduite à l’autorité de son fils et d’offrande pour les prétendants, elle n’est pas pour autant absente de l’épopée. D’ailleurs, Pénélope est un enjeu érotique, elle est l’otage du désir de l’autre. Il y a un ressort qu’il n’y avait pas dans l’Iliade, celui du désir. Elle est un enjeu à la fois politique et personnel. Homère, instaure une rivalité autour d’une femme qui ne veut pas être aimée. Cette dernière est en danger de viol constant, le héros n’est pas là. Nous ne sommes pas dans une scène de toute puissance.

De même que la princesse Nausicaa aidera Ulysse dans son aventure. Cette dernière est captivée par les propos de Ulysse à son égard. En effet, lorsque Ulysse fait sa rencontre, il est déformé par le sel, il est défiguré et nu mais la femme ne prend pas la fuite et avec l’art de l’éloge va rester pour l’aider dans son aventure.

Il est également possible de citer Didon dans L’Eneide de Virgile, certes elle n’est pas la clé de voute du récit, bien au contraire, mais elle représentée. Ainsi La place de la femme n’est pas dans la performance guerrière bien au contraire, et sont très peu évoquée mais elles ne sont pas pour autant totalement absente de l’épopée et interviennent plus ou moins dans la vie du héros.

En ce qui concerne les déesses, dans les épopées homériques, elles sont nettement plus évoquées et puissantes. Tout d’abord dans l’Iliade encore une fois, la déesse Iris est la cause de ce conflit. Ensuite, avec Athéna, adjuvant d’Ulysse dans l’Odyssée, qui s’oppose alors au grand et puissant dieu de la mer : Poséidon. C’est même elle qui va faire arrêter les hostilités au retour d’Ulysse dans sa terre Ithaque. Mais, c’est sans oublier la grande Calypso, nymphe de la mer qui va retenir Ulysse par amour pendant 7 ans, dans sa grotte, pour le préserver de tout danger.

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