Olympe de Gouges

Intro

Le XVIII° siècle, marqué par le mouvement culturel et littéraire des Lumières, a permis une libération des pensées scientifiques, une représentation du contrat social et également des idées humanistes. Cependant, malgré ce grand courant philosophique qui a impacté notre présent, la Révolution Française, qui a commencé en 1789, a entaché l’image de la femme en ne la considérant pas comme un être égal à l’homme. C’est ainsi que des femmes se sont rebellées contre le régime de l’époque comme Manon Roland, une salonnière, qui accueillait des politiques à sa table mais également la grande écrivaine Olympe de Gouges. À l’âge de 17 ans, elle est mariée de force et devient veuve l’année d’après. Elle est guillotinée en 1793 pour ses prises de position contre Robespierre et Marat sur la place des femmes dans la société ainsi que pour l’aide apportée au roi lors de son procès. Celle-ci rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne juste après la proclamation de la Constitution, le 3 septembre 1791. Cet écrit est une réécriture critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La déclaration est précédée d’une épître dédicatoire adressée à la reine pour lui demander de soutenir la Révolution mais principalement de s’engager en faveur des droits des femmes. Cette œuvre engagée n’a-t-elle pas une portée plus universelle ? Dans un premier temps nous verrons qu’Olympe de gouges veut pousser les femmes à se battre pour leurs droits, dans un second temps, nous allons voir qu’il s’adresse aussi aux hommes et enfin nous allons aborder cet écrit en tant que précurseur du féminisme actuel.

I Il s’adresse aux femmes

De toute évidence la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne veut pousser les femmes à revendiquer leurs droits, d’abord en leurs faisant réaliser qu’elles vivent dans une société dominé par l’homme, puis en les incitant à placer leurs revendications sous le signe de la raison, Olympe de Gouges se positionne en chef de guerre aux femmes qu’elle dépeint comme des combattantes des lumières.

1. Réveiller les femmes de leurs léthargie

Tout d’abord l’autrice s’adresse aux femmes, lorsque l’on prend l’exemple du préambule, on se rend compte que les femmes nommées par la périphrase « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation » sont amenées à réfléchir sur leur place dans la société de 1791. En effet, dans ce passage, Olympe de Gouges nous invite à prendre conscience que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui omet les femmes n’est pas digne de constituer le préambule de la Première Constitution de 1791. Par la périphrase citée précédemment, on s’aperçoit que l’autrice a décidé de taire les épouses pour ne pas faire de références à l’homme. De plus elle semble vouloir les réveillées avec les apostrophes « femmes » et les impératifs « réveille-toi », « reconnais tes droits » « tocsin de la raison », elle compare l'inaction des femmes au sommeil, et son livre au tocsin (sonnerie des cloches) qui réveillerait les femmes de leur paralysie dans le postambule. Par ailleurs si Olympe qualifie les femmes de manière péjorative dans le postambule quand elle dit «  quand cesserez-vous d’être aveugle », « Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé » c’est pour leurs faire réaliser que la révolution n’a rien apporter aux femmes.  Enfin c’est un éveil collectif que demande l’écrivaine elle s’adresse à toute les femmes et va même jusqu’à écrire à la reine Marie Antoinette dans sa « dédicace à la reine ». Consciente de son pouvoir et de son influence et qu’elle est peu aimer des français elle lui offre ici une chance de se racheter en rejoignant son combat, celui de toutes les femmes.

b) Les femmes doivent utiliser leurs intelligence

C’est ainsi qu’elle incite les femmes à placer leurs revendication sous le signe de la raison tout comme elle le fait en argumentant de manière réfléchi, elle utilise des arguments d’autorités notamment quand elle compare les animaux aux hommes, sa théorie étant que dans la natures mâles et femelles sont égaux et que par conséquent la nature étant l’œuvre de Dieu elle est parfaite donc Dieu n’opère pas de discriminations sexuelles. De plus Olympe de Gouges est très sensible aux courants de pensés des lumières, elle se révèle une intellectuel luttant pour les plus pauvres, contre l’esclavage ou encore ici pour les femmes, cette inclination se ressent dans son écrit. Nombre de fois elle fait références aux lumières et à la raison dans le postambule par exemple ou elle oppose les Lumières « flambeau de la vérité » à l’obscurantisme « fanatisme » « superstitions, et mensonges ». De même elle pense que c’est avec la pensée que les femmes doivent se battre, elle en montre le chan lexical dans le postambule « philosophie »,  « pensée »,  « principes », « raison ».  En effet elle envisage que l’homme pourrait refuser cette égalité et que donc les femmes devrait utiliser leurs intelligence pour vaincre les résistances des hommes à accepter l’égalité.

c) Chef de guerre des femmes des lumières

C’est en fait en chef de guerre qu’Olympe de Gouges s’adresse aux femmes, elle leurs remets en main la clé de leurs destin et s’exclu de celui-ci «  il est de votre pouvoir », « vous ,’avez qu’a le vouloir », elle semble les motivées après les avoirs réveillé a un grand combat, celui de l’égalité, c’est un appel à la révolte. Ce texte encourage également les femmes à faire valoir leurs droits dans une société qui place l’homme au-dessus de tous on voit une sincère envie de faire bouger la situation actuelle comme si un cri d’alarme résonnait partout afin que tout le monde (les femmes) se réveille de ce monde imaginaire et réfléchisse à sa condition humaine. Le ton polémique employé tout au long de la déclaration nous montre la colère de l’autrice. Ainsi elle utilise le pouvoir des mots et de la langue pour combattre et incite à la rébellion « devenir libre », « briser ses fers », « opposez ». A travers son adresse aux femmes elle cherche à exalter les femmes afin qu’elle prennent conscience de leur oppression, de la légitimité de leurs combat et de la force qu’il y a en elles : « quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir ».  Son ton est provoquant car il se veut incriminant pour les hommes. Qui ayant été libérés du joug de la monarchie par les femmes n’ont pas libérés les femmes de leurs condition elles ont même perdu du respect montrent le parallélisme de cette citation et le comparatif « plus ».  

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