Olympe de Gouges

Olympe de Gouges est une femme révolutionnaire du XVIIIe siècle, au coté des Girondins elle s’opposera aux idéaux de la Terreur. Elle est exécutée le 3 novembre 1793 pour ses idéaux politiques. Olympe de Gouges défend énormément la cause des femmes, elle se bat pour obtenir plus de droits pour les femmes. Pour cela elle écrit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, une réécriture du texte significatif de la Révolution : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Le texte à l’étude est l’exhortation aux hommes, ce préambule est un texte polémique, Olympe de Gouges provoque les hommes. Ce texte s’apparente à un discours car il a une tournure orale. Comment ce texte adressé à l’homme permet-il de défendre la cause des femmes ? Nous verrons dans un premier temps que ce texte est violemment polémique puis nous verrons qu’il est significatif du combat des Lumières.

Ce texte est violemment polémique.

Olympe de Gouges lance un défi à l’homme. En effet, elle apostrophe l’homme dès le début du texte ce qui montre à qui celui ci est adressé. Puis elle tutoie l’homme, le tutoiement est une pratique nouvelle, durant la révolution le tutoiement permet de mettre les hommes et les femmes sur un pied d’égalité. Afin de densifier le rythme et pour faire réaliser aux hommes la situation des femmes à leur époque, Olympe de Gouges utilise une suite de questions rhétoriques : « Dis moi ? Qui t’as donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? ». Olympe de Gouges se place elle même au même rang que les hommes, elle emploie de nombreux impératifs « rend-toi à l’évidence ». Puis elle utilise le discours direct et une série d’injonctions oratoires avec des propositions subordonnées circonstancielles de condition afin de s’adresser directement aux hommes et aux lecteurs; « observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur ». Elle montre également que la supériorité des hommes n’est pas naturelle.

Olympe de Gouges remet en question la supériorité masculine. En effet, la question rhétorique « es tu capable d’être juste » permet d’insister sur l’idée que l’homme en est incapable. Elle insiste pour que l’homme se rende compte de son erreur grace aux impératifs qui donnent des ordres : « dis-moi »; « rends-toi », « observe ». Encore une fois, Olympe de Gouges interpelle les hommes grâce à la proposition subordonnée circonstancielle de conditions « et distingue, si tu peux les sexes dans l’administration de la nature ». Elle montre que l’égalité entre les hommes et les femmes est naturelle et que la supériorité masculine n’existe pas. De plus, elle emploie le registre familier, « l’homme seul s’est fagoté un principe » afin de démontrer que c’est l’homme qui est à l’origine de cette notion de supériorité. Olympe de Gouges ridiculise l’homme, elle utilise le lexique péjoratif dans cette énumération : « bizarre, aveugle, boursoufflé de science et dégénéré ». Pour Olympe de Gouges, c’est la femme qui domine, elle humilie l’homme en le traitant de « tyran, despote ».

On peut donc voir que Olympe de Gouges cherche à défier et à faire prendre conscience à l’homme. Mais elle souhaite également utiliser la persuasion et la raison

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