Ode à l'Afrique
Dissertation : Ode à l'Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxime Kouao • 23 Janvier 2020 • Dissertation • 322 Mots (2 Pages) • 465 Vues
1- « Ode à l’Afrique » aux pages (18-19)
Pour dédier, le militant est à une dignité. A son retour en Côte-d'Ivoire, « Africain français, mais Africain avant tout », comme l'écrit son fils Bernard, Gabriel Dadié emploie sa qualité de citoyen français à tenter de « changer le contenu colonial », selon son expression favorite que rapporte Joseph Anoma lequel fut quelque peu son disciple, son compagnon et son parent. Très ouvert, sans complexe et sans racisme de retour à opposer au racisme blanc, on le voit sur le bateau qui le ramène au pays faire connaissance avec un La garosse futur sénateur et adversaire acharné qui vient pour la première fois en Côte-d'Ivoire, et lui donner des conseils afin de l'aider à s'installer. Combattre avec acharnement les injustices, lutter pour la reconnaissance de la dignité de l'homme noir et de l'égalité des droits avec le Blanc sont des principes sur lesquels il ne transige pas. Ses démêlés avec les colons et l'administration coloniale en font foi. « Lui qui était citoyen français depuis toujours, pratiquement, j'allais dire, il bâtira toute sa réussite sur le seul critère de son identification nègre », a souligné fort juste-2- « Chanter l’Afrique » aux pages (29-31)
La prise de conscience du fait colonial à si bonne école, l'enfant regarde autour de lui, apprend à voir autre chose que les brimades et les injustices du milieu scolaire. Sur le wharf de Grand-Bassam, « encombré de toutes sortes de produits attendant d'être évacués », il entend s'élever « le chant terriblement envoûtant des tireurs de billes presque tous nus » sur le dos desquels il voit « sans répit s'abattre la chicote ». Il entend évoquer les exactions des gardes-cercles, ces auxiliaires subalternes de l'administrateur, qui font la pluie et le beau temps dans les villes et les villages lorsqu'ils y sont en mission, « exigeant poulets, jeunes filles vierges, argent » ; il entend les vieux déplorer
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