Médée, corpus de textes
Commentaire de texte : Médée, corpus de textes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexiou • 24 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 325 Mots (2 Pages) • 1 750 Vues
Mythe antique, Médée fut l’objet de nombreuses réécritures. Aussi, on connaît ces tragédies du même nom d’Euripide et Sénèque ainsi que le poème "Médée à Jason" d’Ovide. Il est question pour les auteurs de brosser un portrait de l’héroïne. Mais quelle image de Médée les auteurs véhiculent-ils ? Tout d’abord, les dramaturges exposent un personnage malheureux et souffrant à travers des monologues. Aussi, on note une répétition d’interjections chez Euripide comme les points d’exclamations, le "Ô" laudatif, "Ah", et une ponctuation expressive chez Sénèque. De plus, la pensée de l’héroïne progresse à travers les vers 1, 8 et 9, de l’extrait d’Euripide, dans lesquels Médée exprime son désarroi en raison de la perte de ses enfants -"Ô mes enfants, mes enfants, une cité vous attend à présent"v. 1 - , sa détresse puisqu’elle avoue sa culpabilité - perdue, ah! condamnée par mon sauvage orgueil."v. 8 - , puis ses regrets - A quoi me sert, ô mes petits, de vous avoir nourris"v. 9 -. De même, la Médée de Sénèque paraît tourmentée à travers le chiasme "Ma colère me chasse ma tendresse, ma tendresse chasse ma colère"v. 15. Par conséquent, Euripide et Sénèque peignent une Médée monstrueuse et victime de ses passions. Toutefois, Ovide décide de présenter une toute autre Médée, cette fois ci plus faible. En effet, c’est à travers un poème en prose que l’héroïne s’adresse directement à Jason. Elle est "suppliante" auprès de lui - "je t’en conjure"v. 22 - , cela se confirme également grâce à une ponctuation expressive. Elle est, de plus, désemparée car elle a perdu tout ce qu’elle avait - "On m’abandonne, et j’ai perdu mon royaume, ma patrie, mon palais, un époux, qui seul était tout pour moi !"v. 2-3 - mais paraît humaine contrairement aux deux autres héroïnes grâce à un registre lyrique. Pour conclure, ce corpus nous peint deux images de Médée, l’une d’une héroïne proche de la folie, et l’autre d’une héroïne anéantie.
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