Mini-Dissertation Heavy Métal
Dissertation : Mini-Dissertation Heavy Métal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Youwan mahé • 4 Mai 2019 • Dissertation • 712 Mots (3 Pages) • 663 Vues
En quoi le genre musical, le Heavy Métal, peut-il être paradoxalement inscrit dans la mélancolie ?
Premièrement, force est de reconnaitre qu’au travers de ces deux chansons issues du style du métal, on retrouve plusieurs topoï typiquement mélancoliques dans leurs paroles comme dans leurs clips vidéo. Ainsi on remarque une forte empreinte de vanité que ce soit avec Gojira qui nous rappelle notre simple condition humaine dans l’immensité de l’univers ou bien dans Vermillion qui raconte un amour vain, brisé par la mort.
En approfondissant son écoute, l’auditeur remarquera aisément que toutes les paroles de Born in the Winter forment une métaphore filée de la vie présentée comme une étoile lointaine et seule dans l’univers sombre et froid « All was created from the night ». De plus, grâce à la force de l’image alliée à celle du son, une dimension synesthétique s’ouvre. On observera dans le clip une étoile filante seule voyageant dans le grand vide interstellaire. On devinera plus tard que cette comète est en fait métaphore du spermatozoïde, moitié fécondatrice nécessaire à la vie. Cette étoile filante rencontrera son autre moitié pour donner la vie, et cela vers le milieu de la chanson. C’est à partir de ce moment précis que la vie apparait sur la vidéo avec un embryon mais aussi musicalement par une accélération du rythme et une montée en puissance soudaine. On assiste à la création de la vie et très succinctement on remarque l’œil de la Providence, symbolisant un Dieu qui surveille, une omniscience. Enfin notre vie redevient comète qui s’égare dans le noir et le vide de l’espace, une boucle est créée avec le début de la chanson, comme pour symboliser une redondance de la vie.
D’autre part, le clip de Slipknot est lui aussi très révélateur de la mélancolie. La scène prend place dans un seul et même décor bucolique. On y voit une jeune femme allongée, elle paraît morte. Durant toute la chanson elle semble léviter vers le ciel. Du coté des paroles, on comprend que le chanteur nous parle d’un deuil qui semble impossible à réaliser. On comprend que la figure de la vidéo était une personne qui lui était chère ; ainsi on relève l’anaphore « je ne laisserai pas cela se construire en moi » ; chanté d’une voie plus aigüe, se démarquant du reste du texte et répété en polyphonie donnant une mise en abîme. On retrouve ici un topos Proustien : celui du deuil difficile et de la peur d’oublier. De plus, le titre de la chanson désigne un fort poison, donc se rapporte à la mort. En outre dans la première version de Vermillion, le topos du temps qui passe est présent de multiples fois souvent sous la forme d’une horloge fonctionnant en accéléré, symbolisant le temps qui nous échappe.
D’un point de vue analytique, la construction même des chansons se rapporte en quelque sorte à la mélancolie. Tout d’abord on remarquera que dans Born in the Winter l’absence d’accords est totale, le morceau entier tient sur une solide basse accompagnée de batterie, les tonalités sont toujours tournées vers le grave, dans l’optique de la mélancolie. Cette absence d’accords donne une grande rondeur au son qui devient très vite envoutant et lourd. D’un autre coté dans Vermillion, les accords sont acoustiques, ce qui ramène notre oreille vers la nature. De plus, ces accords
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