Melancholia, Victor Hugo
Commentaire de texte : Melancholia, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Margarida Madureira • 22 Juin 2018 • Commentaire de texte • 2 727 Mots (11 Pages) • 11 885 Vues
Melancholia – Victor Hugo
Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au 19ème siècle. Il a composé une œuvre qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s’est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d’injustice sociale. En 1856, le poème engagé « Melancholia », appartenant au recueil Les Contemplations. Hugo défend et dénonce le travail pénible et dur des enfants. En quoi ce poème reflète-t-il l’engagement du poète ? D’abord nous verrons comment l’auteur décrit une scène effroyable et enfin nous pencherons comment l’auteur dénonce-t-il cette scène.
I – Une scène effroyable 1. Une scène d’horreur ● champ lexical de la maladie « la fièvre maigrit » (v.2), « pâleur » (v.12), « rachitisme » (v.18) → registre pathétique qui souligne le manque de soins et l’indifférence dont sont victimes les enfants et qui suscite la pitié, la compassion du lecteur. ● « Ils travaillent » (v.10) → rejet pour accentuer sur leur action ● « ne rit » (v.1), « ne joue », « ne s’arrête » (v.11) → négation des phrases symbolise la négation de l’enfance, tristesse.
2. Les conditions de travail ● « sobre » et « ombre » (v.7-8) → placés à la rime, champ lexical de l’obscurité, angoisse ; adjectif qual. « la machine » (v.7) → un aspect plus monstrueux. ● « dans la même prison le même mouvement » (v.6) → répétion de l’adjectif « même » pour insister sur le lieu où les enfants se trouvent, enfermement et lassitude. ● (v.6-11) → parallélisme de construction + rythme des vers réguliers, rythme soutenu du travail. ● « sous les meubles », « sous les dents » → répétition de la proposition « sous », dominance et soumission des machines. ● « les dents d’une machine » (v.7), « monstre hideux qui mâche » (v. 9) → personnification qui rend la machine plus humaine que les enfants, créant une atmosphère de terreur et une personnification monstrueuse de la machine.
3. Souffrance intense ● CCT « de l’aube au soir » (v.5), « quinze heures » (v.4) → adverbe hyperbolique « éternellement » (v.5), durée du travail, pénibilité du travail. ● « vont » (v.1-4-7) → présent d’habitude, aspect interminable du travail et mise en place de leur quotidien pour ce débout de poème qui représente une scène pittoresque. ● allitération en F, + chasme au vers 18-19 : sentiment d’écrasement.
Cette scène d’horreur décrit le quotidien des enfants esclaves, Hugo profite ce moment pour dénoncer cette cruauté.
II – Un plaidoyer contre la violence 1. La révolte du poète ● questions rhétoriques (v.1-2-3) : une mauvaise incompréhension du poète et interpellation du lecteur. ● antithèse : « innocents dans un bagne, anges dans un enfer », (v.9) → il compare les enfants à des anges → innocence, enfance, il accentue sur l’absurdité de la situation. ● ponctuation forte, phrases exclamatives tout au long du poème → colère du poète, sentiment de révolte contre les injustices sociales. 2. La force de persuasion ● reprises nominales : (v.1-2-3) → gradation dans la fragilité et dans le pathétique pour attendrir le lecteur et susciter aussi sa révolte. ● champs lexical de la prison : « prison » (v.6), « bagne » (v.9), et « enfer » (v.9) → pour accentuer sur leur conditions, la gradation ascendante accentue sur l’univers infernal dans lequel ces enfants se trouvent qui ne devrait pas être le leur. ● « ainsi qu’un outil » (v.25) → comparaison qui témoigne l’instrumentalisation de l’enfant par l’homme ; deshumanisation de l’enfant par l’homme. 3. Un poème à portée didactique ● « ces enfants », (v .1) qui deviennent « un enfant », (v.25) → le discours du poète se généralise. ● champ lexical de la nature de l’enfant : « servitude », (v.17), « travail », (v.18), « travail mauvais », (v.23) « progrès », (v.26) → portée générale. ● « tout est d’airain, tout est de fer », (v.10) → fait référence au métal, froideur et absence de sensibilité → absence de considération de la nature de l’enfant. ● antithèse « richesse / misère », (v.24), « donne/retire », (v.27-28) → conséquences sur certaines personnes en l’occurrence les enfants.
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