Marivaux, Les fausses confidences

Dubois à Dorante: « notre affaire est infaillible, absolument infallible » (I,2)

• Dubois, adjuvant pour Dorante, son ancien maître qui est ruiné. Il a plus une relation père/fils avec Dorante que une relation valet/maître. Il lance l’action.

Dubois à Dorante : « [...] je connais l'humeur de ma maîtresse, je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera, toute raisonnable qu'on est; on vous épousera, toute fière qu'on est, et on vous enrichira, tout ruiné que vous êtes, entendez-vous?» (I, 2)

• ruse des perso latéraux valorise noble valeur. Dans cette scène Dubois veut d’un part convaincre Dorante qui n’est pas certain du stratagème. Grâce a son éloquence il le convint de ces chances.

Dubois à Araminte : « Il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c'est une probité merveilleuse; il n'a, peut-être, pas son pareil. » (I, 14)

La première fausse confidence arrive quand Dubois révèle à Araminte que Dorante se consume d’amour pour elle. Araminte est troublé. Dubois est content de son piège qui fonctionne parfaitement et rajoute encore des mensonges en éveillant la jalousie de Marton. Il lui dit que Dorante aime Araminte (I, 16 et 17)

M. Rémy : « [...] s'il était riche, le personnage en vaudrait bien un autre; il pourrait bien dire qu'il adore. [...] Et cela ne serait point si ridicule. » (III, 8)

monsieur Rémy est un adjuvant involontaire tout au long de la pièce. c’est la figure paternelle de Dorante et plus précisément son oncle. C’est lui qui lui a obtenu la place d’intendant chez Araminte.

Araminte à Dubois : « Le voici, j'ai envie de lui tendre un piège. » (II, 12) « il faut le pousser à bout » (II,12)

• Jeu de manipulation: si Dubois manipule Araminte, cette dernière manipule à son tour Dorante (II)(elle se sert du conte) (pas que les personnages latéraux) jeu de la lettre. Elle invente une lettre que Dorante doit écrire pour le conte. C’est pour lui faire avouer ses sentiments et le pousser à une déclaration d’amour. « tel est pris qui croyait prendre ». Marton les surprend dans une posture compromettante (II,15), et armante tombe sous le charme de Dorante, on assiste au triomphe de l’amour contre l’amour-propre.

• Dorante (à propos de Marton), riant: « Tout a réussi, elle prend le change à merveille!» (II, 8)

• Dubois, cruel envers Marton et le conte (scène du portrait) (II). C’est un personnage passionné. Ça ne le dérange pas de donner de faux espoir à Marton sur l’affection que lui porterais Dorante pour ensuite se servir d’elle afin de rendre Araminte jalouse

Marton à Araminte : “cette aventure-ci est bien triste pour moi !» (III, 10)

marton ce fait avoir. Dans l’acte III, scène 10, elle se réconcilie avec Araminte. Peut de temps après elle reçoit Dorante en audience. Cette audience se transforme en double aveu. Araminte confesse son amour et Dorante le stratagème de Dubois.

Dubois à Dorante : « [...] point de quartier, il faut l'achever, pendant qu'elle est étourdie. Elle ne sait plus ce qu'elle fait.[...] il faut qu'elle nous épouse. [...] Allez vite, plus de raisonnements; laissez-vous conduire. » (III, 1)

Mme Argante à Marton et à Dorimont : « Dubois est un coquin qui nous trompe. » (III, 4)

Araminte à Dubois : « [...] vous m'avez jetée dans tous les désagréments que je voulais éviter. C'est vous qui avez répandu tous les soupçons qu'on a eus sur mon compte, et ce n'est pas par attachement que vous m'avez appris qu’il m'aimait, ce n'est que par le plaisir de faire du mal. » (III, 9)

Il tisse les fils de ce complot avec ces fausses confidences et c’est grâce à lui que la pièce existe. Ce valet permet à l’amour de gagner. C’est grâce à lui que les personnages prennent une certaine profondeur de coeur. Il montre l’authenticité des sentiments et joue avec l’illusion et l’ambiguïté. Sa plus grande arme est sa parole séductrice et manipulatrice.

« quand l’amour parle, il est le maître, il parlera »

Dubois est le metteur en scène: comme un chasseur il guète les sentiments amoureux. Marivaux intervient dans cette pièce par l’intermédiaire de Dubois. Il observe le sentiment amoureux avec un langage magnifique. Cet extrait est une définition du marivaudage. Il crée dans toutes ces pièces des jeux de séduction galants.